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Dossier anglicisation
850 plaintes sur l’affichage déposées au bureau de l’Office québécois de la langue française

COMMUNIQUÉ DE PRESSE 27/04/12
Le 18 avril, devant le buste de Camille Laurin dans le parc adjacent à l’Office québécois de la langue française, à l’angle des rues Saint-Urbain et Sherbrooke Ouest, des militants pour la promotion de la langue française à Montréal ont déposé plus de 850 plaintes pour infractions à la loi 101.

Jean Archambault de la Société Saint-Jean Baptiste (SSJB) de Montréal, Étienne Gougoux, du Mouvement Québec français (MQF), accompagnés de Mario Beaulieu, président de la SSJBM et du MQF ont remis ces dossiers à l'Office québécois de la langue française. Ainsi, on s’insurge du fait que «le français est gravement menacé par la mollesse du gouvernement libéral. En ce moment il faut tout mettre en oeuvre pour franciser Montréal et assurer l’avenir du français pour l’ensemble du Québec. »
 
«La situation du français s’aggrave de jour en jour», affirme Étienne Gougoux, et le gouvernement bouge peu ou pas du tout pour enrayer l’anglicisation galopante. «Cette fois-ci, c’est plus de 300 plaintes d’infraction dans le parc industriel de Saint-Laurent qui viennent se joindre à 550 dérogations au règlement sur l’affichage dans le quartier Côte-des-Neiges.»
 
Pour Jean Archambault, qui avait déjà fait parvenir 200 plaintes pour infraction dans la circonscription de la ministre Christine Saint-Pierre en 2011, ces 850 plaintes ne sont que la pointe de l’iceberg: «Quiconque se promène dans le quartier Côte-des-Neiges et de l’Acadie, le comté de la ministre St-Pierre, peut constater l’ampleur du désastre. Ici, le déficit linguistique crève les yeux. Dans le reste de l’île, on se dirige vers une anglicisation progressive généralisée. Il faut donner un coup de barre dès maintenant.»
 
Mario Beaulieu, renchérit en affirmant «qu’il n’appartient pas aux simples citoyens de faire respecter la loi, surtout sur une si grande échelle. On ne demande que le respect du visage français du Québec. Une loi existe et pour qu’elle soit respectée, il faut doubler les ressources de l’OQLF.»


Par ailleurs, réagissant à la publication de La nouvelle Charte de la langue française proposée par le député indépendant Pierre Curzi, le Mouvement national des Québécoises et Québécois (MNQ) salue avec grand enthousiasme cette initiative porteuse de solutions pour la pérennité du fait français au Québec.

La présidente du MNQ, Chantale Trottier, partage les constats du député de Borduas, mais aussi ceux du Parti Québécois qui sonnait l'alarme à la fin de mars à propos de l'anglicisation rapide du grand Montréal. «Nous constatons que de nombreux problèmes se vivent à Montréal. Comme la plupart des Québécois, nous déplorons que le français ne soit plus la langue de travail dans plusieurs entreprises, et pas les moindres quand on pense à Bombardier ou la Banque nationale. Ensuite, la langue française est malmenée  dans de nombreux commerces, notamment en ce qui a trait à l'affichage et à la langue de service. Il est plus que temps d'agir et la rédaction d'une nouvelle charte de la langue française est un excellent point de départ pour mettre en oeuvre des solutions concrètes.»

Le MNQ partage les grands constats et les solutions proposées par Pierre Curzi. Ainsi, cette nouvelle Charte de la langue française pourra faire du français la langue officielle du Québec, sans ambigüité, dans tous les domaines de la vie en société, notamment dans les milieux de travail, dans les institutions scolaires, dans les commerces et au sein de l'administration publique, ce qui n'est malheureusement plus le cas comme on le constate à lumière des travaux publiés par le député de Borduas et de l'Institut de recherche sur le français en Amérique (IRFA).

Concernant la langue de l'enseignement, le MNQ partage les préoccupations de plusieurs intervenants du milieu scolaire, politique et syndical. Outre l'application de la loi 101 aux cégeps, le MNQ trouve inquiétant la place de plus en plus grande accordée à l'anglais dans les différents cursus scolaires. «Nous sommes face à un gouvernement qui ne prend pas ses responsabilités concernant la protection de la langue française et nous espérons vivement que cette nouvelle charte pourra l'inspirer à prendre les décisions qui s'imposent en cette matière», a affirmé Chantale Trottier.

Fondé en 1947, le Mouvement national des Québécoises et Québécois (MNQ) regroupe aujourd'hui dix-huit (18) Sociétés nationales et Sociétés Saint-Jean-Baptiste réparties sur tout le territoire du Québec et compte, au total, quelque 110 000 membres. Il a pour mission de défendre et promouvoir l'identité québécoise, la langue, l'histoire, la culture et le patrimoine.


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