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Anglais intensif en 6e année
Le Mouvement Québec français demande le retrait du programme


Gérald Lemoyne
 
 

Déjà dans La Dépêche de novembre 2009, Gérald Lemoyne expliquait à notre journaliste Julianne Pilon les grandes lignes de la relance innovatrice envisagée pour l'ancienne usine de Domtar. À lire dans La Dépêche numéro 55.
  
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(25/02/12) Alors que les opposants au programme obligatoire d’anglais intensif en 6e année sont de plus en plus nombreux, le Mouvement Québec français (MQF) invite les parents et les intervenants de toutes les régions à intensifier la mobilisation contre ce programme du gouvernement Charest.

Depuis janvier 2011, le Ministère de l’Éducation, des Loisirs et des Sports du Québec (MÉLS) tente d’imposer aux commissions scolaires de tout le Québec qu’elles étendent à toutes les classes de 6e année d'ici 2015-2016, l'enseignement intensif et obligatoire de l'anglais aux élèves durant la moitié de l'année scolaire et de comprimer le reste de la matière sur l'autre moitié du calendrier. Il y a quelques semaines, la Fédération Autonome de l’enseignement (FAE) ainsi que la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE) ont quitté la table de travail, emboîtant ainsi le pas aux nombreux professeurs et commissions scolaires dissidents dont ceux de la région du Bas-Saint-Laurent.
 
Bien que le MQF juge important l’apprentissage d’une langue seconde, selon son président, Mario Beaulieu, «le gouvernement libéral dépasse les bornes en imposant ce programme après avoir introduit l’enseignement de l’anglais en première année, et imposé par bâillon la loi permettant aux riches d’acheter le droit d’envoyer leurs enfants à l’école anglaise. Les libéraux exploitent les craintes de certains parents francophones, dans un contexte où les modifications à la loi 101 ont favorisé l’anglicisation des milieux de travail, incitant les entreprises à exiger de plus en plus la connaissance de l’anglais de façon injustifiée, même pour des emplois en régions entièrement francophones.»
 
Le porte-parole du MQF du Bas-Saint-Laurent, Jean-François Vallée, ajoute que: «Le MÉLS se lance dans une réforme majeure du système d’éducation de manière improvisée et irresponsable.» Alors que la documentation diffusée par le MÉLS place les parents devant un fait accompli, bien des questions demeurent sans réponses, et les conséquences liées à l’implantation de ce programme n’ont pas été suffisamment évaluées, et notamment, son impact sur les élèves en difficulté et sur l’enseignement des autres matières. M. Vallée observe que cette mesure risque d’être contre-productive dans les régions à forte proportion d’anglophone (Montréal, Outaouais, etc.) où les francophones sont déjà fortement bilingues et où le taux de francisation des allophones est insuffisant.»
 
Mario Beaulieu rappelle que « es données de Statistique Canada en 2006 montrent que 86% des jeunes francophones au Québec ont évalué leur aptitude en anglais comme étant de passable à excellente. Le Québec étant déjà l’une des sociétés les plus bilingues au monde. Selon le MQF, l’approche du «tout à l’anglais» adoptée par le MÉLS n’est donc pas en phase avec les besoins réels des Québécois. Aujourd’hui, c’est d’une politique de renforcement de l’apprentissage du français et des langues tierces comme l’espagnol et le mandarin que le Québec a besoin. Il n’y a pratiquement aucune trace actuellement de la langue tierce dans le parcours académique québécois.

Arnaud Warolin élu par la population comme préfet



Une entrevue avec M. Arnaud Warolin et les retombées de la Marche verte. Deux reportages à caractère politique et économique à lire dans La Dépêche numéro 58.
 
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Rencontre constructive entre la Banque Nationale,
le Mouvement Québec français et la SSJB-Montréal

Par ailleurs, la Banque Nationale, le Mouvement Québec français et la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal ont conclu sur une note positive leur rencontre, au mois de février, au sujet de la langue de travail à la Banque et qui faisait suite au débat afférent de la fin de l’année 2011. L’entretien a mené à un engagement commun pour favoriser un dialogue ouvert sur la question et permettre ainsi d’élaborer des solutions viables pour tous, et ce, dans le respect des opinions exprimées.
 
«Au Québec, la Banque Nationale est une institution qui fonctionne en français depuis sa fondation en 1859. Nous en sommes fiers et c’est la raison pour laquelle nous avons agi rapidement lorsque les enjeux ont été soulevés il y a quelques semaines. Maintenant, la Banque exerce ses activités quotidiennement dans les univers mondialisés des marchés financiers et de la technologie et elle cherche à en tirer le meilleur parti au bénéfice de tous. Nous porterons donc une attention renouvelée à la place du français au travail, compte tenu notamment de la prépondérance de l’anglais dans ces domaines», a affirmé Louis Vachon, président et chef de la direction de la Banque Nationale.
 
«La Banque Nationale est une institution québécoise que nous respectons. Le dialogue fructueux entrepris avec sa direction nous incite à lever l’appel au boycottage qui avait été lancé puisqu’il ne convient pas à la situation. Nous sommes enthousiastes face à la perspective de maintenir des échanges constructifs avec la direction de la Banque pour discuter de questions aussi importantes que le français, langue commune dans les milieux de travail», a dit Mario Beaulieu, président du Mouvement Québec français et de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal.
 
Depuis sa fondation en 1834, la Société Saint-Jean-Baptiste poursuit son action, de concert avec le Mouvement Québec français, pour que le français, langue commune, favorise la pleine participation des citoyens de toutes les origines à la société québécoise.