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La Dépêche numéro 57






Le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue
L'atmosphère au jour le jour de la 30e édition
 

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Automne 2011,  le Festival du cinéma fête son 30e. À cette occasion, La Dépêche numéro 59 vous propose une section spéciale anniversaire de 8 pages avec 50 photos.
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JOUR 6
JEUDI, 3 NOVEMBRE 2011

BILAN DE L’ÉVÉNEMENT
 
Un anniversaire
rempli de surprises et d’émotions

 
Pour son 30e anniversaire, le Festival s’est offert une semaine mémorable, remplie de surprises et d’émotions. Dès la soirée d’ouverture, le ton était donné avec un nombre record d’invités et de médias qui se sont donné rendez-vous à Rouyn-Noranda pour célébrer la magie du cinéma. La surprise n’a pas épargné les fondateurs, Jacques Matte, Guy Parent et Louis Dallaire, chacun ayant reçu des mains du ministre Pierre Corbeil et des députés Daniel Bernard et François Gendron la médaille de l’Assemblée nationale pour leur implication dans le milieu culturel de la région.

Les fondateurs ont, pour leur part, tenu à honorer un artisan important du cinéma québécois, le directeur-photo Michel La Veaux, lors de la soirée du dimanche. Ce dernier a reçu avec émotion les témoignages des réalisateurs Benoît Pilon et Sébastien Pilote ainsi que du distributeur Louis Dussault. Martin Guérin avait, pour l’occasion, réalisé un montage d’extraits de films mettant en valeur le talent exceptionnel de ce sculpteur de lumières.

De grandes premières, de grands films
Le Festival a eu l’honneur de présenter de grands films en premières mondiales, nord-américaines, canadiennes et québécoises: en premières mondiales, le très attendu Trou Story de Richard Desjardins et Robert Monderie et la première fiction réalisée par un membre des Premières Nations du Québec, le film Mesnak, d’Yves Sioui Durand; en première nord-américaine, le long métrage Une Bouteille dans la mer de Gaza de Thierry Binisti; en premières canadiennes et québécoises, les films Le Vendeur de Sébastien Pilote, L’Homme qui voulait vivre sa vie d’Eric Lartigau, Et maintenant on va où? de Nadine Labaki et Le Gamin au vélo de Jean-Pierre et Luc Dardenne. «Cette année, tout particulièrement pour le 30e, nous voulions offrir une programmation qui fasse vibrer les gens. La réponse du public nous amène à croire que la magie a opéré, rien ne nous fait plus plaisir», s’est exclamé le cofondateur Guy Parent. «Nous sommes chanceux! Quelle belle job que d’être diffuseurs  des œuvres des cinéastes. Nous sommes privilégiés de pouvoir le vivre année après année», a renchéri son homologue Louis Dallaire.
 

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Des invités de marque, des activités qui se démarquent
Les nombreuses personnalités présentes ont elles aussi donné leurs couleurs à ce 30e Festival. Du côté québécois, le Festival a accueilli Arnaud Brisebois (Trotteur), Sébastien Pilote, Gilbert Sicotte, Nathalie Cavezzali, Jean-François Boudreau et Michel La Veaux (Le Vendeur), André Melançon et Rock Demers (25e anniversaire de Bach et Bottine), Yves Sioui Durand, Victor Andrés Trelles Turgeon, Kathia Rock, Ève Ringuette, Charles Buckell et Shauit (Mesnak), Richard Desjardins et Robert Monderie (Trou Story), Serge Noël et Gilles Renaud (Demain j’irai dans les champs), Lawrence Côté-Collins (Score), Benoît Pilon (Décharge), Martin Thibaudeau (Sang froid), Philippe Falardeau et Danielle Proulx (Monsieur Lazhar), Martin Blais-Gingras (Après la ruée), Dominic Leclerc et Isabelle Rivest (Baby Boom Town), Guy Édoin (Marécages), Paule Baillargeon (Trente Tableaux), Émilie Rosas (Les Bons Termes selon Dewey, les Fausses Notes) ainsi que Stéphane Moukarzel (U-Turn). Le Festival accueillait aussi des invités internationaux : les Français Thierry Binisti et Agathe Bonitzer (Une Bouteille dans la mer de Gaza) et Jean-François Hassoun (A.B.E.) de même que la Polonaise Olga Frycz (Tout ce que j’aime).

Également présent dans le cadre du Festival, une sommité du monde des communications et de l’information, Bernard Derome, coprésident des célébrations du 75e anniversaire de Radio-Canada, a offert une conférence passionnante à plus de 200 auditeurs captivés. Au même moment, le Café-bar l’Abstracto était plein à craquer pour la captation en direct de l’émission Bouillant de culture animée par Patrick Masbourian et mettant en valeur de bouillonnement culturel de la région. Rémy Girard a, lui aussi, profité du Festival pour enregistrer son émission Tout un cinéma dans l’enceinte du Théâtre du cuivre, dimanche après-midi.

Le réalisateur témiscabitibien Jean Caron est revenu au Cinéma Paramount pour présenter le 6e volet des aventures de Jayan. Ce film fantastique, entièrement produit dans la région pour la modique somme de 250 $, a poussé encore plus loin les effets visuels et fait profiter le public d’un ton plus humoristique et parfois même philosophique.

Les élèves et les étudiants de la région ont encore été choyés par le Festival avec le Volet jeunesse et Cinécole, les ateliers cinématographiques et l’atelier sur le classement des films ainsi que la Relève Desjardins. Les aînés ont pu, encore cette année, bénéficier de la frénésie du Festival. Environ 220 personnes âgées ont assisté à la présentation d’une sélection de courts métrages primés dans le cadre des tournées On va aux vues dans 7 résidences de Rouyn-Noranda et de Val-d’Or. Les Tournées du Festival se sont arrêtées à Val-d’Or, Amos, La Sarre, Ville-Marie, Témiscaming, Chibougamau, Matagami et Lebel-sur-Quévillon, en plus d’offrir du transport aux populations du nord-est ontarien. Des invités de choix accompagnaient les tournées pour rencontrer les cinéphiles de la région : Demian Fuica, Jason Roy-Léveillée, Pierre-Luc Brillant et Nicolas Canuel (La Run), Philippe Falardeau et Danielle Proulx (Monsieur Lazhar), Michel Jetté, Emmanuel Auger et Paul Dion (Bumrush) ainsi que Micheline Lanctôt et Victor Andrés Trelles Turgeon (Pour l’amour de Dieu).

L’Espace Court a encore une fois cartonné avec une programmation audacieuse et diversifiée qui a ravi l’auditoire rassemblé au Cabaret de la dernière chance. Le Prix Télé-Québec, remis par vote du public au meilleur court métrage québécois, a été décerné à Jean-Marc E. Roy et à Philippe David Gagné pour le film Life and Death of Yul Brynner. Les trois soirées de l’Espace Court se sont terminées en chaleur et en énergie par des Nocturnes musicaux. L’étonnant Rich Aucoin, musicien originaire d’Halifax, a livré vendredi une performance déjantée et très énergique, surprenant un public qui s’est rapidement enflammé. Le groupe montréalais Creature, de retour pour une deuxième fois à Rouyn-Noranda, a offert un spectacle endiablé au grand plaisir d’une foule ardente et conquise. Dimanche soir, dans la continuité du film Mesnak, Florent Vollant et ses invités ont convié le public à un Makusham, rassemblement musical et festif.


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Les lauréats
La 30e édition restera marquée par Monsieur Lazhar. L’attendrissant professeur d’origine algérienne et ses élèves éprouvés auront beaucoup touché le public qui a donné sa faveur au réalisateur Philippe Falardeau. Il remporte ainsi le Grand Prix Hydro-Québec.

Le jury Communications et Société – composé de Niquette Delage, Pierre Goudreault et Nancy Connelly – a aussi choisi de récompenser Philippe Falardeau pour son film Monsieur Lazhar «le film manifeste des qualités artistiques, des habiletés techniques et une créativité hors pair. Les valeurs sociales, humaines et spirituelles, dont il témoigne, sont l’accueil de l’autre, l’écoute, l’espoir, la guérison intérieure et la réconciliation mis en valeur par la force des dialogues et le choix judicieux des textes d’auteurs. Le film valorise l’humain par le respect de la dignité et des droits de la personne ainsi que par la solidarité avec les minorités». Le jury a aussi décerné une mention spéciale au réalisateur Thierry Binisti pour son film Une Bouteille dans la mer de Gaza «pour son traitement respectueux et objectif du conflit israélo-palestinien vécu de l’intérieur. Il y a un puissant message d’espoir, de paix, de dialogue, de justice et de réconciliation. Son impact universel est indéniable .

Le jury Télébec – composé d’Émilie Villeneuve, Maurice Duclos et Philippe David Gagné – a arrêté son choix sur le court métrage L’Accordeur du Français Olivier Treiner « pour sa réalisation sobre et efficace, pour son jeu d’acteur tout en finesse, pour son histoire fluide en harmonie avec sa cinématographie soignée, pour le mélange d’humour et de tension et pour sa finale laissant place à l’interprétation et à  l’émotion du spectateur ». Le jury a aussi décerné une Mention spéciale au film L’homme qui ne savait pas de Martin Tremblay et Berge Kasparian «pour sa critique sociale, pour son propos bien ancré dans notre contexte politique et culturel, pour la diversité, l’humour et l’efficacité du langage et pour le jeu ludique qu’il offre sur la question du rêve et de la réalité».

Le court métrage d’animation En la opera de l’Argentin Juan Pablo Zaramella est reparti avec le Prix animé RNC MEDIA. Présenté dimanche en après-midi, ce film met en images une soirée à l’opéra qui se déroule de manière particulièrement émouvante. Le film, aussi présenté dans le cadre du Volet Jeunesse et des tournées On va aux vues, a ravi et fait rire tant les petits que les grands.

La bourse Relève Desjardins a été remise par un jury composé de Maude Labrecque-Denis, Ginette Petit et Jean-François Hassoun. Le court métrage Robin dans la lune des cégépiennes Martine Gauthier Vallières, Christina Huard et Annie Roussel a remporté les honneurs.

Ces six jours de festivités ont rassemblé plus de 22 000 participants. Le Festival a ravi son public en offrant plusieurs films primés et de nombreuses premières dans une sélection de quelque 135 productions cinématographiques en provenance de 25 pays. À 30 ans, le Festival est plus que jamais, le reflet de sa région, riche en images, en couleurs et en chaleur humaine.


FESTIPOINTS  ou L'ART DE SE SURPASSER

Depuis le début du Festival, samedi, on entend à tout bout de champ des bénévoles dire, ici et là: «Est-ce que j'ai un point? Ça vaut combien de point ça?» Suzanne Chartier, co-responsable du Comité d'accueil avec Lorraine Gendreau, nous révèle l'énigme et lève le voile ainsi sur de petits secrets entourant cette 30e édition. Des petits gestes merveilleux posés au quotidien par l'équipe de bénévoles et qui finissent toujours par contribuer à l'excellente réputation de l'événement.

«Samedi matin, le message qu'on a lancé au Festival: cette année, en plus d'être accueillant, il faut être attachant. On infiltre le réseau. On reçoit super bien, plus que d'habitude, nous explique Suzanne Chartier. Alors, le soir, quand j'arrive et que je me présente à quelqu'un. La personne me répond: "Vous êtes LA Suzanne? Écoutez, vous avez des bénévoles attachants." Exactement mon discours du matin. Je vais donc voir Marie-Claude Lemire et Julie Coutu en leur disant: "Vous êtes tellement bonnes, vous mériteriez des points." Et à partir de là, chacune faisait quelque chose qui sort de l'ordinaire.» Vous voulez des exemples éloquents? En voici, en voilà:

Un soir, une journaliste du national avait mal à la tête, elle avait besoin d'une sorte bien précise de Tylenol. Marie-Claude Nault est parti chez-elle, pour trouver les pilules exactes.

Un matin, on manquait trois berlingots de lait pour donner aux enfants. Josée Lapolice est allé au dépanneur en acheter et est allée frapper à la porte de la classe de l'école pour les donner.

Un moment donné, la cafétière s'est brisée. Josée Lapolice est allée à son travail, a payé le café à tous les employés pour pouvoir emprunter la cafétière.

Dans la nuit de samedi à dimanche, Renée Beaudoin a envoyé par courriel au Festival une grille pour les repas de ceux qui mangent ici. C'est un outil de gestion très pratique, qui va rester. Elle mérite un gros trois points.

Samedi matin, à l'ouverture du Festival, François Ruph et Louise Bédard ont devancé des bénévoles pour aller décorer, ce qui a libéré ces bénévoles en après-midi.

Ou encore, quand Isabelle Cliche a décidé de présenter Niquette Delage, membre du jury pour le prix Communications et société, à l'artiste de Rouyn-Noranda, Karine Berthiaume. Sachant que Mme Delage est aussi présidente Amérique du Nord de SIGNIS, une association à la recherche d'artistes partout dans le monde et qui remet des prix, elle l'a reconduit carrément chez Karine Berthiaume, au lac Fortune, pour s'assurer que cette rencontre se fasse.

Ensuite, il y a Denise Stewart qui a fait la traduction française du discours de l'actrice polonaise Olga Frycz et qui l'a également lu devant les 700 personnes au Théâtre du cuivre.

Mardi soir, on manquait de vin blanc. Et comme l'équipe de MONSIEUR LAHZAR préfère le vin blanc, Julie Coutu, qui n'était même pas de faction, est allée en chercher. «Ça, ça méritait cinq points, parce que c'est quand même des gens qui vont aux Oscars. Ne pas être capable de leur offrir du vin blanc? Non!, raconte avec humour Suzanne Chartier. À la limite, je serais retourné chez-moi en chercher.»

Il y aussi des points qui se méritent pour l'aspect cocasse du geste. Milène Poirier, la nouvelle adjointe administrative de la coordonnatrice du Festival, Hélène Bibeau, avait juste besoin d'un transport parce que sa voiture était au garage. Josée Lapolice, pensant que c'était une invitée, était aux petits soins avec elle. «Ne vous inquiétez pas madame. J'appelle des bénévoles, des chauffeurs. On va vous transporter. On est là pour ça…» Un moment bien drôle qui mérite même un petit point.

Enfin, un matin, au Ciné-café, il restait des croissants, des bananes, des muffins… alors quelqu'un est allé porter ça à une banque alimentaire avant que ça se gaspille.

Tout ça est bien extraordinaire, mais est-ce qu'on gagne quelque chose avec tous ces points? On gagne un privilège. Quand la programmation va sortir l'an prochain, si une bénévole veut voir un film en particulier, mais qu'elle est en service, elle pourra se prévaloir de son privilège pour le voir.


DE RETOUR DU NORD-DU-QUÉBEC…
A BEAU MENTIR QUI VIENT DE LOIN

On a pu voir le groupe du film BUMRUSH de retour de leur grande tournée dans le Nord-du-Québec ce midi. Et à voir leur sourire, leur enthousiasme et à entendre leurs commentaires, la joyeuse bande ne semble avoir aucun regret d'avoir été pendant trois jours si loin de l'atmosphère festive du Théâtre du cuivre. «Tapis rouge, escorte de police…», raconte Émmanuel Auger avec un sourire qui nous laisse songeur sur la véracité de la description de cette tournée nordique. Mais une chose est certaine, que ce soit le réalisateur Michel Jetté, la productrice Louise Sabourin, ou encore les comédiens Paul Dion et Émmanuel Auger, on a l'impression qu'ils seraient tous prêts à repartir pour Matagami, Lebel-sur-Quévillon et Chibougamau dès demain matin.


DES VISITES QUI ENCHANTENT
Certains invités du Festival ont eu la chance durant la journée d'hier de visiter le Refuge Pageau à Amos (100 km au nord-est de Rouyn-Noranda). Ce fut le cas du réalisateur français de PARIGOT, Loïc Bramoullé; du réalisateur de A.B.E., le Français Jean-François Hassoun; du journaliste de CINOCHE.COM, Karl Filion; et d'Annie Bérubé de la Médiathèque de l'Université Laval. «On a vu des loups, des ours, des lynx, des coyotes, des hiboux, des chouettes, des aigles… Et j'ai rencontré Michel Pageau, nous raconte Annie Bérubé. Il est malade. Il a perdu la vision d'un oeil, mais il a le regard d'une grande bonté cet homme là. Et quand tu lui serres la main, c'est vraiment chaleureux, c'est une poignée forte, sincère. Habillé d'une chemise rouge à carreaux, grande barbe blanche… il était tout à fait charmant», de nous dire Annie Bérubé, visiblement enchantée de cette visite organisée par l'équipe du Festival.


TRENTE TABLEAUX EST CHAUDEMENT ACCUEILLI
Stéphane Burelle, de l'ONF, ne savait pas à quoi s'attendre en venant pour la première fois au Festival. Il ne pensait pas que quelqu'un viendrait le chercher à l'aéroport de Rouyn-Noranda hier soir et se demandait bien qu'est-ce que la personne qui l'appelait par son nom lui voulait. Est-ce un contrôle de sécurité de l'aérogare? Non. Seulement le service d'accueil légendaire du Festival. Et nul doute qu'au moment de la projection cet après-midi de TRENTE TABLEAUX, le long métrage qu'il accompagne avec la réalisatrice Paule Baillargeon, il aura quand même eu le temps de se familiariser avec une petite partie de ce qui a fait l'excellente réputation du Festival.

Le film de Paule Baillargeon en est un très personnel: intime par rapport à sa vie, à son cheminement, à la lutte des femmes, au féminisme. Il a été chaudement accueilli par les festivaliers. Lors du générique final, une spectatrice s'est levée en criant: «C'est ça la vie!» Après l'ovation debout, on s'arrachait littéralement la réalisatrice pour la féliciter. Des félicitations qui ne cessent de parvenir à elle depuis. Après un accueil si enthousiaste, la réalisatrice native de Val-d'Or a vraiment de quoi flotter sur un nuage.






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JOUR 5
MERCREDI,
2 NOVEMBRE 2011


ON JASE DE MARÉCAGES ET DE CINÉMA
En soirée, on présentait le film MARÉCAGES qui suscite déjà d'excellentes réactions un peu partout dans le monde. «Premièrement, je voudrais commencer par la fin et remercier le public, de dire la productrice Félize Frappier. Les dernières journées m'ont vraiment montré un public super animé, hétéroclite… différent de ce qu'on voit ailleurs. À travers les histoires très amusantes de Jacques Matte, j'ai vraiment découvert Rouyn-Noranda. C'est ma première fois ici. Je veux vraiment remercier les organisateurs du Festival, les bénévoles qui me font vivre des moments assez extraordinaire. Pour toutes ces raisons là, c'est vraiment un honneur de vous présenter MARÉCAGES. En fait, ça va prendre quelque temps avant que le film vienne dans la région, donc vous êtes vraiment des privilégiés pour le voir. Et sans plus attendre, je vous présente son réalisateur Guy Édoin.»


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Guy Édoin, réalisateur du long métrage Marécages avec Pascale Bussière, François Papineau et Luc Picard.
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«Bonsoir tout le monde. Tout d'abord, merci d'être là. Je voudrais remercier Jacques Matte, merci. Et le Festival, merci. C'est ma troisième présence ici. Donc, c'est un festival que j'affectionne particulièrement puisque c'est le premier festival où j'ai présenté mon premier court métrage: LE PONT. Et je suis venu présenter un autre court métrage LES EAUX MORTES. Pour parler un petit peu du film, rapidement, le film est une histoire familiale à la base, une famille d'agriculteurs. J'ai tourné le film sur la ferme de mes parents, sans qui, ce film là aurait été impossible à faire.»

Après la projection, dans le foyer du Théâtre du cuivre, on jasait fort sur une multitude de scènes du film. Le réalisateur était là et échangeait avec des spectateurs, pendant que des médias demandaient à des festivaliers leurs impressions. On faisait des liens entre la séquence du début avec une autre à la fin. On donnait son opinion sur les différentes scènes de nudité. Ou sur les séquences particulières avec les vaches.  D'autres personnes soulignaient comment, venant d'un milieux rural, elles avaient été agréablement touché par ce film et de l'importance de mettre ainsi en lumière la réalité de la vie des agriculteurs. Après tout, on doit bien manger trois fois par jour: l'agriculture est un domaine vital dont on devrait se soucier d'avantage.

Puis, les discussions se sont poursuivi dans la salle de presse entre des invités, des bénévoles et le réalisateur qui en a profité pour confier des anecdotes de tournage. On a fait aussi un parallèle entre son film et le long métrage MONSIEUR LAZHAR. Dans les deux cas, on note un même thème: une personne décède et une autre est blâmée pour cette mort. Un même thème? Peut-être. En fait, on note que plusieurs films cette année mettent en scène des enfants. Sébastien Matte, fils du président du Festival, lancera à la blague: «Ça coûte moins cher!» On reconnaît bien là l'humour de son père Jacques.

Et on jasera comme ça encore longtemps car, quand on est passionné de cinéma, malgré les heures de sommeil en moins qui s'accumulent depuis samedi, on veut profiter encore au maximum des 24 dernières heures du Festival.


LE TALENT RÉGIONAL TOUJOURS PRÉSENT
Parmi tous les courts métrage provenant d'un peu partout dans le monde qui ont été projeté cet après-midi, de belles places ont été faites à des réalisations témiscabitibiennes. Le réalisateur Martin Blais-Gingras a présenté APRÈS LA RUÉE dont on a particulièrement aimé sa poésie, son écriture et ses images d'Abitibi. Puis, Isabelle Rivest et Dominic Leclerc ont proposé BABY BOOM TOWN avec une toute autre facture visuelle impliquant le noir et blanc.

C'est toujours agréable de constater que parmi toutes les productions internationales que propose le Festival, les réalisations de la région ont leur place. Ainsi,  le Festival demeure fidèle à ses origines d'il y a 30 ans où la région était un gros producteur de films. Rappelons que c'est sur les bases d'une semaine de cinéma qui visait à faire connaître les productions régionales que le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue est né.


PAS DE PÉNURIE DE MÉDECIN AU FESTIVAL
Cet après-midi, on a pu constater jusqu'à quel point on peut être traité aux petits soins au Festival. Une personne a eu un malaise à la fin d'une projection. Avec trois médecins et deux infirmières dans la salle, sa condition s'est rapidement améliorée en attendant l'ambulance qui est arrivée très rapidement. Est-ce que le Festival a en plus le secret pour résoudre la pénurie de médecins au Québec? Il faut dire qu'avec dans ses rangs de bénévoles plusieurs personnes qui oeuvre dans le domaine de la santé, ça aide en cas de pépins médicales. Mais c'est quand même un épisode qui reflète bien l'atmosphère de solidarité qui règne à tous les niveaux du Festival.


DES TÉMISCABITIBIENS COMBLÉS
Ne pensez pas qu'il n'y a que les touristes de l'extérieur qui profitent des forfaits tout inclus du Festival, les gens de la région aussi aiment ça et en profitent. «On est à notre retraite et on se paye ce beau cadeau», nous confie des citoyennes de Dupuy et de Colombourg. Elles apprécient particulièrement le fait de pouvoir côtoyer de manière privilégiée les invités du Festival pendant les repas. D'ailleurs, une d'entre elle achète un forfait à chaque année.


LES CHAUFFEURS DU FESTIVAL,
TOUJOURS PRÊTS À SAUVER LES APPARENCES

Au cours des 30 dernières années, les chauffeurs qui accompagnent les invités du Festival en ont vu de toutes les couleurs. Un de ceux-ci nous a raconté qu'une année, une réalisatrice s'est aperçu pendant le souper que son bas de nylon était tout déchiré et qu'elle ne pourrait pas faire sa présentation imminente dans cet état. Rapidement, il trouve une pharmacie qui en vend et la réalisatrice se change sur la banquette arrière de la voiture pendant qu'il la reconduit au Théâtre du cuivre. Tout est bien qui finit bien pour la réalisatrice sur scène, mais quand plus tard le chauffeur ouvre la portière de son véhicule pour faire monter de nouveaux invités, il a tout juste le temps de cacher les bas de nylon tout déchirés. Ouf! L'honneur est sauf!






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JOUR 4
MARDI, 1er NOVEMBRE

TOUS LES CHEMINS MÈNENT À ROUYN-NORANDA
Le réalisateur de MONSIEUR LAZHAR, Philippe Falardeau, a donné un discours qui a ravi les festivaliers juste avant la projection de son film: «Je me sens comme une vedette rock. Bonsoir Rouyn-Noranda!, a-t-il crié en imitant une bête de scène avec son pied de micro sous les applaudissements et acclamations de la salle avant de poursuivre. Tous les chemins mènent à Rouyn-Noranda. Je m'explique. Il y a 11 ans, j'étais invité avec mon premier long métrage, LA MOITIÉ GAUCHE DU FRIGO, par Jacques Matte. J'arrive ici. C'est mon 2e festival, après un petit festival de Toronto [rires dans la salle]. En 11 ans de festivals, je n'ai jamais connu un festival comme ça: c'est-à-dire, tout le monde est à la même place, ça dégage une énergie formidable. Et lorsque je suis retourné à Montréal en avion, j'ai rencontré un belge [Pierre-Paul Renders] qui venait de présenter ici son film THOMAS EST AMOUREUX. Et il m'a dit, ton comédien, Paul Ahmarani, ressemble à un de nos comédiens belges Benoît Poelvoorde. D'où est né l'idée d'un film qui a vu le jour beaucoup plus tard, CONGORAMA, avec un Belge et un Québécois… Tout ça à cause du Festival de Rouyn-Noranda», de dire Philippe Falardeau provoquant une vague d'applaudissements et de cris.

«Il y a 30 ans, les trois gars fondaient ce festival. Moi, je sortais du primaire à ce moment là, plaisante Philippe Falardeau déclenchant encore des rires. Et je ne suis plus si jeune, en passant, d'insister le grand raconteur. Et…»

Tirant profit de l'hésitation, la comédienne Danielle Proulx, qui est aussi sur scène, s'approche du micro et lance à la blague: «Pierre Falardeau: ce n'est pas ton père», entraînant à son tour des rires dans la salle. Après avoir confirmé qu'effectivement l'illustre Pierre Falardeau ne l'était pas et après avoir retrouvé le fil de sa pensée, Philippe Falardeau poursuit: «Donc, c'est un retour au primaire avec le film que vous allez voir.»


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Philippe Falardeau, réalisateur du film Monsieur Lazhar.
«Avec le visionnement de ce film là, un peu partout au Québec, je rencontre beaucoup d'enseignants qui viennent voir le film. Ça me touche beaucoup. Et hier, on était à La Sarre. Et je parle de mon film comme une ode aux enseignants. Et je parle de ma 6e année. Et là, une personne en arrière me demande si je reconnaîtrais mon enseignante de 6e. Je dis: Jacqueline! Elle était là, 30 ans plus tard. Et là Danielle, elle fait: 30 ans plus tard!, raconte Philippe Falardeau en imitant Danielle sautillant et engendrant une nouvelle fois une rafale de rires et d'applaudissements, avant de compléter. Tous les chemins mènent en Abitibi. Danielle, veux-tu dire quelque chose?»

«Difficile de parler après lui. C'est lui ça, l'amuseur. Mais je voudrais juste profiter du moment pour souhaiter un bon 30e au Festival et vous dire que c'est formidable le travail que vous faites. D'habitude, je viens présenter un film et je repars le lendemain. Puis là, je suis là pour quatre jours. Ce qui me permet de sillonner la région de présenter le film un peu partout et en plus on nous fournit un chauffeur qui est un ancien député», nous révèle Danielle tout en saluant Marc Lemay dans la salle et entraînant du même coup un long tonnerre d'applaudissements, concluant cette présentation mémorable.


JASON ROY-LÉVEILLÉ EN RETARD POUR LA RUN
ou
QUI AIME BIEN, CHÂTIE BIEN
Pendant le dîner du Festival, l'équipe du film LA RUN a appris que le comédien Jason Roy Léveillée avait raté son avion à Montréal et qu'il serait en retard. Immédiatement, le réalisateur, Demian Fuica et les comédiens Pierre-Luc Brillant et Nicolas Canuel se sont mis à échafauder des manières de le faire sentir encore plus mal. «On va lui faire payer la tournée!» Mais, malgré ce retard, pas question de l'abandonner derrière pour débuter la tournée du Festival à Témiscaming où le «clan de LA RUN» doit présenter le film ce soir. Quitte à partir plus tard pour la ville située à 238 km au sud de Rouyn-Noranda et à prendre la parole à la fin de la projection plutôt qu'au début. La «bande de taquins» et la «tête-de-turc» dormiront à Témiscaming pour mieux poursuivre la «run du Témiscamingue» à Ville-Marie mercredi soir toujours dans le cadre des nombreuses sorties interurbain du Festival.


UN FESTIVAL QUI VOYAGE PLUS QUE JAMAIS
Dimanche, à Ville-Marie, le Festival proposait dans le cadre de ses tournées interurbaines le film POUR L'AMOUR DE DIEU. Même si le film avait déjà été présenté dans cette ville, la projection a attirer au moins 200 personnes. Un très bon accueil, et pour cause: comme toutes les projections de tournées, le Festival propose en plus aux spectateurs de rencontrer des artisans du film tout en profitant d'un cocktail après la diffusion. Ainsi, les gens de Ville-Marie ont pu voir la réalisatrice Micheline Lanctôt et le comédien Victor Andrés Trelles Turgeon.

Et dans le cadre de son 30e anniversaire, le Festival a rajouté plusieurs villes à son circuit de tournées. Ainsi, en plus d'Amos, La Sarre, Val-d'Or et Ville-Marie; les villes de Témiscaming, Matagami, Lebel-sur-Quévillon et Chibougamau ont pu profiter de la visite d'artisans du cinéma. Avec des courts métrage d'animation et de fiction, ainsi qu'un long métrage [BUMRUSH] les cinéphiles du Nord-du-Québec ont été particulièrement choyés en l'honneur du 30e anniversaire de leur comté [Ungava].




JOUR 3
LUNDI, 31 OCTOBRE 2011


UN FILM POLONAIS QUI VOYAGE
En fin de soirée, l'actrice Olga Fricz a présenté le film polonais TOUT CE QUE J'AIME aux festivaliers. Elle s'est dit très heureuse d'être au Festival. Le film, qui avait été choisi pour représenter la Pologne dans la course aux Oscars, a été montré dans plusieurs festivals. «Je suis très fière que ce soir, vous ayez la chance de le voir. J'espère que vous aimerez notre film et que nous aurons l'opportunité d'échanger après la projection. Passez un bon moment.»


A.B.E.
Le réalisateur français Jean-François Hassoun s'est adressé aux spectateurs pour présenter son court métrage A.B.E.: «Bonsoir, J'aimerais évidement remercier le Festival. Pour un Français comme moi, venir à Rouyn-Noranda c'est toute une histoire et une belle histoire. Donc, c'est un vrai plaisir. Merci à ce festival de m'avoir invité. Merci aussi à ceux qui nous trimballent, qui nous font manger, qui nous hébergent, qui nous dorlotent avec beaucoup de gentillesse. Merci à eux. Bien, écoutez, je vais faire court parce que c'est un court métrage. Je vous souhaite bonne projection.» Son film a été très apprécié et chaudement applaudit. Le réalisateur nous a confié par la suite qu'il trouve le public québécois très expressif et il s'en réjouit car on sait s'ils aiment ou non.


SCORE
C'est avec beaucoup de fébrilité que la réalisatrice Lawrence Côté-Collins a présenté son court métrage de fiction SCORE aux festivaliers. «Je voulais absolument dire merci au Festival d'avoir sélectionner mon film. Pour moi, le cinéma, c'est ce qu'il y a de plus important au monde. J'espère que vous allez avoir autant de plaisir à regarder mon film que moi j'en ai eu à le faire.»


DES TOURISTES COMBLÉES QUI VONT REVENIR
Christiane Bilodeau de Montréal et Johanne Ruel de Québec n'étaient jamais venu en Abitibi-Témiscamingue. «Je trip!» «Moi aussi, je trip!» C'est ce qu'elles répondent quand on les questionne sur leurs impression sur le Festival. «Les bénévoles sont extraordinaires. Ils comblent tout nos désirs.» Christiane et Johanne, qui assistaient au Festival depuis samedi, doivent repartir mardi matin. «Mais l'an prochain, on revient pour toute la semaine. Et avec d'autres personnes.»

Pour sa part, Annie Bérubé, de Québec, est là pour toute la durée du Festival. D'ailleurs, elle en a fait bien d'autres et elle considère que c'est un des plus beau. «On est bien accueilli et on voit tous les mêmes films. Il n'y a pas de choix déchirant à faire. Et ce que j'apprécie surtout, c'est que tout est en français. Les films étrangers sont sous-titrés en français, le discours de l'actrice polonaise hier soir était traduit en français simultanément. En fait, je suis ici pour voir ce qui se passe au niveau de la relève cinéma au Québec car je suis responsable des achats de la Médiathèque de l'Université Laval qui compte déjà en archives 25 000 films.» Elle qui aime particulièrement faire l'acquisition de films québécois est bien servi avec cette 30e édition.


UNE RELÈVE CHANCEUSE D'AVOIR LE FESTIVAL
Fidèle à sa tradition, le Festival a mis en vedette la relève régionale en début d'après-midi. Étudiantes au CÉGEP de l'Abitibi-Témiscamingue, les réalisatrices Maude Jacob et Carelle Mercier ont présenté leur court métrage d'animation J'M'EN LAVE LES MAINS. Puis, également du CÉGEP, la co-réalisatrice du court métrage de fiction ROBIN DANS LA LUNE, Annie Roussel, a salué l'assistance tout en remerciant… sa mère, sous les rires complices des spectateurs. Dans la foule, en plus d'amis étudiants très enthousiastes, les réalisatrices pouvaient compter sur la présence de leur professeur très fière de ses élèves. «C'est très enrichissant pour les étudiants de voir ainsi leur film prendre vie sur grand écran. On est vraiment chanceux d'avoir le Festival», se réjouit la professeur de cinéma Astrid Barrette.


LA VILLE EST… FESTIVAL
France Gaudreault, une des préposés au kiosque d'articles promotionnels du Festival, n'est pas seulement médiatrice et conseillère auprès des festivaliers qui «s'arrachent» les nombreux produits dérivés du 30e, elle est aussi une des artistes qui profite du Festival pour exposer, installer ou lancer des oeuvres. Ainsi, après l'exposition de peintures de Véronique Doucet au Cabaret de la dernière chance, c'est au tour de France Gaudreault de nous proposer ÉTAT D'ÂME jusqu'au 19 novembre. De son côté, l'artiste témiscabitibien Sébastien Greffard a lancé son album […dans ma Talle]. Et la comédienne Stéphanie Lavoie et la graphiste Laurie Auger ont profité de l'événement cinématographique pour lancer le 2e volet de leur projet QUAND IL PLEUT DES CITRONS, FAIS DE LA LIMONADE! à la Place Rouanda.

Ajoutons qu'il y a toujours le concours de vitrines pour les commerçants de Rouyn-Noranda ce qui contribue à répandre cette atmosphère de fête dans toute la ville. Et si vous aborder quelqu'un pour vous indiquer le chemin pour vous rendre au Théâtre du cuivre, ne soyez pas surpris si cette personne s'offre spontanément de vous y reconduire. Ce sont des choses qui arrivent.





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Décharge, long métrage avec Michel La Veaux à la direction de la photographie
Automne 2011,  le Festival du cinéma fête son 30e. À cette occasion, La Dépêche numéro 59 vous propose une section spéciale anniversaire de 8 pages avec 50 photos.
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JOUR 2
DIMANCHE,
30 OCTOBRE 2011


HOMMAGE À MICHEL LA VEAUX DE L'OMBRE À LA LUMIÈRE
Le prolifique et talentueux directeur de la photographie Michel La Veaux a trois films présentés dans le cadre de ce 30e Festival: DÉCHARGE, LE VENDEUR, POUR L'AMOUR DE DIEU. En début de soirée, le Festival lui a rendu un vibrant hommage. Un montage vidéo de plans de films montrant sa grande sensibilité a été projeté après un bref récapitulatif de son parcours par le président du Festival Jacques Matte. Ce dernier a souligné les liens privilégiés que Michel La Veaux a toujours eu avec l'Abitibi-Témiscamingue. Pensons seulement à ses tournées dans la région, il y a 35 ans, pendant la Semaine de cinéma régional qui a donné naissance au Festival. À l'époque, Michel était distributeur de films.

Louis Dussault, Benoît Pilon et Sébastien Pilote, trois amis et complices de travail de Michel La Veaux, lui ont rendu hommage.

Puis, prenant la parole, Michel La Veaux, très ému, a remercié tout le monde pour ces témoignages. Il a aussi tenu à saluer la grande actrice Andrée Lachapelle, présente dans la salle. Il s'est dit heureux que ce soit à ce moment-ci de sa vie qu'on souligne son travail alors qu'il a encore beaucoup de films à faire, mais aussi que ce soit fait à Rouyn-Noranda. «Hier, je dois vous dire que j'étais… Ouf… Ému… Et tellement fier devant ces trois gars là - les trois co-fondateurs - qui ont fait un festival qui tient la route depuis 30 ans. Avec cet hommage (les fondateurs médaillés de l'Assemblée nationale), je n'étais pas seulement fier d'être cinéaste, mais j'étais fier d'être québécois.»

Les spectateurs dans la salle ont à plusieurs reprises applaudi cet homme qui, pourtant, travaille dans l'ombre, mais qui était pour tous dans la lumière ce soir à Rouyn-Noranda.


UNE BOUTEILLE DANS LA MER DE GAZA
Le réalisateur, Thierry Binisti, la comédienne, Agathe Bonitzer et la productrice, Anne-Marie Gélinas, ont présenté leur film UNE BOUTEILLE DANS LA MER DE GAZA aux festivaliers en début de soirée. «Je voudrais vous remercier d'être venu en si grand nombre. Pour une première nord-américaine, je suis vraiment contente que ça se passe ici», a confié aux spectateurs la productrice.



La revanche de Richard Desjardins dans La Dépêche no 58



La Dépêche au lancement du plus récent album de Richard Desjardins: L'existoire. Pour recevoir un ancien numéro, consultez notre section Abonnement.
TROU STORY FAIT LA NOUVELLE
Présenté en après-midi en première mondiale, le film TROU STORY a été reçu par une ovation debout remplie d'approbation envers les co-réalisateurs Richard Desjardins et Robert Monderie et la productrice Colette Loumède. Des applaudissements, des bravos et des sifflements qui ont enterré le temps du générique final les opinions plus critiques des gens de l'industrie minière et de certains élus qui assistaient à la première. Ceux-ci ne se sont pas fait prier par les journalistes pour répliquer immédiatement dans le foyer du Théâtre du cuivre pendant qu'à l'extérieur des manifestants distribuaient des tracts et cherchaient à sensibiliser les spectateurs à leur cause. Présenté en pleine contrée minière, le documentaire ne pouvait faire autrement que provoquer des vagues et s'imposer en manchettes des bulletins de nouvelles nationaux. Redevance, environnement, loi des mines, seconde transformation… Pas terminé ce débat.


RAYONNEMENT MÉDIATIQUE DU FESTIVAL
Il n'y a pas que TROU STORY qui attire l'attention des médias de l'extérieur, LE VENDEUR, tourné au Lac-St-Jean a attiré, entre autres, un journaliste du Progrès du Saguenay, Daniel Côté, pour assister à la première québécoise du film. Le journaliste apprécie tellement son séjour et aimerait bien pouvoir revenir l'an prochain.


SENTIMENT D'URGENCE AU KIOSQUE DU FESTIVAL
«Il y a parfois des batailles de foulards au kiosque d'articles promotionnels du Festival, nous raconte la responsable de la boutique, France Gaudreault. Si une dame a le malheur d'hésiter et de lâcher un foulard d'une certaine couleur, l'autre personne à côté va se précipiter dessus. Pour des produits comme les foulards ou les montres, mon inventaire baisse à vue d'oeil. Si vous revenez à la fin de la semaine, il n'en restera plus», averti la responsable de cet espace très achalandé du Théâtre du cuivre qui peut aussi conseiller les gars pour choisir l'article parfait pour leur blonde. Médiatrice, conseillère… elle a tout les talents cette France Gaudreault.

À noter que Suzie Éthier, responsable de la promotion au Festival, s'en est donné à coeur joie cette année pour offrir aux festivaliers une pléthore de nouveautés: des montres, des étuis pour téléphone intelligent, des lampes de poche, des porte-clés, des tasses en céramique, des tasses en acier inoxydable, des gourdes, des autocollants pour ordinateurs portable ou tablettes tactile… Et il y aussi des produits spécialement pour les enfants et les bébés: des cache-couches, des chandails à manches courtes, des vestes kangourou et des chapeaux.


LES CHATS AUSSI AIMENT BACH ET BOTTINE
Lors de la matinée familiale soulignant les 25 ans du film BACH ET BOTTINE, le producteur Rock Demers, accompagné du réalisateur André Melançon, a rappelé des souvenirs de festivals. Comme celui en ex-URSS où il n'y avait que cinq prix à gagner et où BACH ET BOTTINE a raflé les cinq récompenses. Ou encore cet autre en Égypte où il y avait une dizaine de personnes dans la salle, mais aussi des chats assis sur des fauteuils qui regardaient le film.





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Automne 2011,  le Festival du cinéma fête son 30e. À cette occasion, La Dépêche numéro 59 vous propose une section spéciale anniversaire de 8 pages avec 50 photos.
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JOUR 1
SAMEDI, 29 OCTOBRE 2011
UN FILM À L'IMAGE DU FESTIVAL
Entouré des comédiens Gilbert Sicotte, Jean-François Boudreau, Nathalie Cabezzali; du producteur Marc Daigle, et du directeur photo Michel La Veaux, le réalisateur Sébastien Pilote a fait un parallèle judicieux entre son film LE VENDEUR et le Festival. Il a expliqué qu'il a tenu à tourner son tout premier long métrage à Dolbeau: un lieu éloigné des grands centres qui a eu de quoi susciter le scepticisme tout comme la fondation du Festival à Rouyn-Noranda en a provoqué il y a 30 ans. Mais quand on voit le résultat, on comprend que les images tournées en plein hiver, par le directeur photo Michel La Veaux, n'auraient pas pu être réalisé ailleurs que dans cette région avec pour résultat de concevoir une atmosphère unique qui n'est probablement pas étrangère au succès international dont jouit déjà le film. Et comme le disait si bien la chroniqueuse Nathalie Petrowski il y a quelques années, c'est la même chose pour le Festival: «C'est un festival unique dû à sa situation géographique. Ce qui a pour effet de créer une ambiance plus chaleureuse et plus conviviale que tout autre événement du genre.»

LE VENDEUR était présenté en première canadienne. «C'est la première fois que je le présente sans sous-titres», a plaisanté le réalisateur honoré d'ouvrir cette 30e édition toute particulière. À la sortie de la projection, entre les coupes de mousseux et de vin, on pouvait entendre des commentaires élogieux, entre autres, sur la performance d'acteur de Gilbert Sicotte empreint de sobriété et d'une grande efficacité. Par contre, les commentaires étaient un peu moins positifs sur le métier de vendeur d'auto. Mais ça…



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Les organisateurs et confondateurs du Festival:
Louis Dallaire, Jacques Matte et Guy Parent.
MÉDAILLÉS DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE
Plus tôt dans la soirée, pendant le souper d'ouverture, les cofondateurs ont reçu une longue et chaleureuse ovation debout lors de leur présentation. «On est touché. Très touché. Très, très touché. Et beaucoup touché», avait alors dit Louis Dallaire, se faisant l'écho de Jacques Matte et Guy Parent.

Puis, moment de surprise et d'émotion lors de la soirée d'ouverture. Au nom des trois députés de la région, le ministre régional, Pierre Corbeil, a remis aux trois cofondateurs du Festival la médaille de l'Assemblée nationale en guise de reconnaissance pour leur grande contribution au monde de la culture. La surprise fut totale pour les Guy Parent, Louis Dallaire et Jacques Matte car, à l'exception de la coordonnatrice du Festival, Élaine Bibeau, personne de l'organisation n'était au courant qu'ils allaient recevoir cette importante distinction sur la scène du Théâtre du cuivre. Spontanément, tous les spectateurs se sont levés pour une longue et chaleureuse ovation. Endossant du même coup le geste exempt de partisanerie que les deux députés libéraux, Pierre Corbeil et Daniel Bernard, ainsi que le député péquiste François Gendron, venaient de poser.

Puis, après des remerciements pour ce bel hommage, le président du Festival, Jacques Matte, a livré un très beau discours rempli d'humour où il nous a fait faire des bonds dans le futur. Que sera le Festival dans 30 ans?… Dans 60 ans?… Les festivaliers ont ri. Comme probablement bien des gens ont ri il y a 30 ans. CNN venant finalement couvrir le Festival? On a beau rire, mais qui sait?


LE CIEL BLEU D'ABITIBI-TÉMISCAMINGUE
Le réalisateur de BUMRUSH, Michel Jetté, n'a pas caché son amour pour la région pendant le souper d'ouverture du Festival. Celui qui a même une résidence à Macamic a confié à ses voisins de table: «Le ciel de l'Abitibi: c'est quelque chose!» Signe que ça doit être vrai, à une dizaine de tables plus loin, un Abitibien ventait lui aussi le ciel bleu de l'Abitibi en recommandant à deux touristes, qui viennent pour la première fois dans la région dans le cadre du Festival, de revenir en été pour en apprécier pleinement la couleur.


SI LA TENDANCE SE MAINTIENT…
ON AURA DROIT À TOUTE UNE FÊTE POUR LE 30e DU FESTIVAL
Près de 150 invités de l'extérieur de la région sont attendus pour venir célébrer ce 30e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue.

Acteurs, producteurs, distributeurs, journalistes… bref, une foule d'invités qui sont arrivés pour la plupart ce samedi matin à Rouyn-Noranda. Mais il y a quelques exceptions qui sont arrivés la veille.

C'est le cas de Bernard Derome qui a donné une conférence samedi après-midi au Petit Théâtre du Vieux Noranda dans le cadre du 30e du Festival, mais aussi du 75e de Radio-Canada. «C'est la première fois que je viens au Festival. Jacques Matte, un ami, me disait toujours: «Il faut que tu viennes.» Mais il y avait toujours quelque chose [qui m'en empêchait]», a-t-il confié à une assistance de plus de 200 personnes.

Même si le Festival n'est pas encore officiellement ouvert, Bernard Derome s'est dit déjà content et émerveillé. Et les qualificatifs pour décrire le Festival ont fusé de toutes parts dans la bouche de l'illustre lecteur de nouvelles: «crédibilité, notoriété, goût exquis, formidable… Et tout ça… Ça se bâtit à bout de bras. Je lève mon chapeau.»


EFFERVESCENCE ET MANIF EN VUE
Vendredi, veille du début du Festival, on pouvait déjà sentir une effervescence bien particulière dans les coulisses du Théâtre du cuivre où des gens s'activaient à gonfler des ballons et à poser des affiches pour célébrer dignement ce 30e anniversaire. Agitation aussi sur Internet, où des messages circulent pour inviter les gens à un rassemblement de solidarité près du Théâtre du cuivre. Quoi? Une manif au Festival? De la bisbille? À ce festival reconnu pour avoir su éviter jusqu'à ce jour les scandales qui sont pourtant légions dans d'autres événements du genre? En effet, plusieurs regroupements soucieux de l'environnement veulent profiter de la projection en grande première dimanche après-midi du documentaire de Richard Desjardins, Trou Story, pour sensibiliser la population sur les enjeux miniers. C'est à suivre.



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DES FILMS INCONTOURNABLES
À chaque année, le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue nous propose une sélection des meilleurs films de la planète. Des films primés, des premières mondiales, des films qui ne sortiront en salle qu’en 2012... Et pour connaître les incontournables, ceux que vous ne voulez absolument pas manquer, les commentaires passionnés des organisateurs Louis Dallaire, Jacques Matte et Guy Parent sont toujours d’un grand secours.

Pour prendre connaissance de ces commentaires passionnés, procurez-vous La Dépêche numéro 59 et découvrez les films incontournables de la 30e édition du Festival.


La Dépêche numéro 59SECTION SPÉCIALE ANNIVERSAIRE
8 PAGES + 50 PHOTOS

Aussi dans cette édition, une entrevue avec Roméo Saganash, candidat à la chefferie du NPD et député d'Abitibi - Baie-James - Nunavik - Eeyou. Est-ce qu'il sera le premier autochtone à devenir chef de l'oppostion officielle à la Chambre des Communes?

Par ailleurs, La Dépêche numéro 59 vous propose aussi un dossier sur la réserve du Lac Simon par l'entremise d'entrevues avec Alexis Wawanoloath et Salomé McKenzie.