La Dépêche

En kiosque
La Dépêche présentement en kiosque


Sommaire
Anciens numéros
Points de vente
Abonnement
Accueil
Information
continue

Profil de
La Dépêche

Annoncer dans
La Dépêche



Actualité générale
Culture
Économie
Politique
Science
Sports

Francisation et intégration des immigrants
«Le Québec rate sa cible», démontre de manière accablante l'IREC
COMMUNIQUÉS  -  28/01/16

Chambre des communes à Ottawa
 
 

Suite aux élections de 2015, jamais le Québec n’a eu un pourcentage aussi faible de représentants à la Chambre des communes depuis les débuts du Canada. À lire dans La Dépêche numéro 68 ou plus de détails sur cet article ici.
L’Institut de recherche en économie contemporaine (IREC) a publié le 27 janvier dernier un important rapport de recherche faisant le point sur les pratiques du gouvernement du Québec en matière de francisation et d’intégration des immigrants depuis 1991. «Le gouvernement du Québec n’agit pas avec la cohérence et la rigueur requise pour la francisation et l’intégration des immigrants. Cette négligence a pour résultat de réduire la place du français dans la vie québécoise et de compromettre l’intégration des nouveaux arrivants à la société et à la culture québécoise. Nous faisons treize propositions de nature à corriger la situation», a déclaré Jean Ferretti, chargé de projet à l’IRÉC et auteur du rapport.

«Les Québécois s’attendent à ce que l’accueil et l’intégration des immigrants contribuent à enrichir la société québécoise, a-t-il poursuivi. L’inefficacité et les contradictions de nos politiques ne servent personne. Elles nuisent à la réussite du projet d’immigration des nouveaux arrivants et elles minent la cohérence institutionnelle requise pour que nos objectifs linguistiques soient atteints.»



Gilles Duceppe
 
 

Malgré la vague libérale qui a déferlé sur tout le Canada, Gilles Duceppe a réussi à faire mieux que les Libéraux et les Conservateurs n’avaient fait au Québec aux élections de 2011. Lisez les détails de l'article ici ou le reportage intégral dans La Dépêche numéro 68.
Impact sur l’équilibre linguistique
Plus de 200 000 immigrants, soit 20% de l’ensemble de la population immigrée du Québec, ne parlaient toujours pas le français en 2011. Ils étaient 159 575 à parler uniquement anglais et 43 255 à ne parler ni français ni anglais. Parmi eux, plus de 111 000 sont arrivés après 1991 dont près de 43 000 entre 2006 et 2011. «De tels chiffres laissent voir que, contrairement à son objectif de consolider le caractère français du Québec, la politique d’immigration menée depuis au moins 25 ans et la défaillance des programmes de francisation contribuent largement à l’anglicisation de Montréal», a constaté le chercheur.

«Il est donc inexact de prétendre que la population immigrée anglicisée serait celle des contingents anciens. Les arrivées récentes contribuent de manière importante au recul du français. Le Gouvernement du Québec a réduit la politique d’immigration à une question de volume en négligeant son impact sur l’équilibre linguistique», a précisé Jean Ferretti.

Le rapport établit que les personnes nées à l’étranger représentaient en 2006 14,2% de la population de langue maternelle anglaise du Québec et 30,6% de la population dont l’anglais est la Première langue officielle parlée (PLOP).

L’étude souligne que la concentration à plus de 70% des immigrants sur l’île de Montréal et la baisse du poids démographique des francophones créent un effet de milieu qui rend plus difficile l’apprentissage du français par les immigrants et qui contribue à élargir le fossé entre un Montréal de moins en moins francophone et le reste du Québec.


PHILIPPE COUILLARD
 
 

Le Parti libéral du Québec semble considérer l’immigration comme un moyen de consolider honteusement sa base électorale anglophone. Plus de détails ici ou lisez le reportage intégral dans La Dépêche numéro 67.
  
Pour recevoir des anciens numéros ou pour vous abonner à La Dépêche, consultez notre section ABONNEMENT.

Dans ce contexte, le rapport relève que plus de 40% des immigrants déclarant ne pas connaître le français en arrivant au Québec ne s’inscrivent pas aux formations de francisation. Cette proportion est stable depuis 1991 et monte à plus de 50% pour certaines communautés. Le rapport révèle aussi le déclin marqué de la fréquentation des cours à temps complet ces dernières années, qui passe de 13 230 inscrits en 2010-2011 à 10 759 en 2014-2015 constitue un phénomène inquiétant. «Depuis 2011-2012, alors que le nombre d’immigrants ne connaissant pas le français est en augmentation, le financement des programmes de francisation diminue dans l’ensemble des ministères concernés par la francisation (MIDI, MELS et MESS)», a fait remarquer le chercheur de l’IRÉC. C’est d’autant moins justifiable que parallèlement, sur la période 2010-2012 à 2014- 2015, le ministère de l’Immigration a retourné environ 70 M$ de crédits autorisés au fond consolidé.



Pierre-Karl Péladeau
 
 

Pierre-Karl Péladeau est un négociateur redoutable, rendant ainsi plus improbable que le Canada anglais puisse abuser les Québécois une dernière fois. Lisez les détails de l'article ici ou le reportage intégral dans La Dépêche numéro 68.
Une plus grande transparence
L’absence de moyens adéquats de contrôle de la qualité des apprentissages ne permet pas de mesurer le succès des mesures déployées. Plusieurs intervenants affirment que la formation est insuffisante. Le rapport demande une plus grande transparence dans la reddition de compte et estime que le ministère de l’Immigration devrait assumer un leadership plus ferme dans la concertation des divers ministères et intervenants communautaires. «Les moyens sont dispersés, les objectifs sont peu précisés et les moyens de mesure des résultats sont trop souvent défaillants, quand ils existent», a relevé Jean Ferretti.

Ce rapport de recherche a été rendu possible en partie grâce au soutien de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), du Mouvement national des Québécoises et Québécois, de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal et du Mouvement Québec français.

Il est possible de télécharger ici le rapport de recherche Le Québec rate sa cible. Les efforts du Québec en matière de francisation et d’immigration: un portrait.



PHILIPPE COUILLARD
 
 

Tous les ouvriers québécois devraient savoir parler anglais juste au cas où un client anglophone surgirait sur les planchers des usines, prônait Philippe Couillard lors d’un débat électoral. Plus de détails ici ou lisez le reportage intégral dans La Dépêche numéro 67.
  
Pour recevoir des anciens numéros ou pour vous abonner à La Dépêche, consultez notre section ABONNEMENT.

Québec doit corriger le tir rapidement
Le Mouvement national des Québécoises et Québécois (MNQ) souscrit au constat général de l'étude menée par l'IRÉC, soit que le gouvernement du Québec ne prend pas les moyens nécessaires pour s'acquitter de ses responsabilités eu égard au maintien du français comme langue de convergence de tous les citoyens. Le MNQ demande au gouvernement de procéder très rapidement à une évaluation de ses programmes de francisation pour apporter les correctifs nécessaires.

«L'étude fait plusieurs constats accablants qui nous inquiètent. Entre autres, comment expliquer que 200 000 immigrants, soit 20% de l'ensemble de la population immigrée du Québec, ne parlaient toujours pas le français en 2011? Pourtant, le gouvernement fait signer un pacte aux nouveaux arrivants dans lequel ils s'engagent à apprendre le français dans un délai raisonnable. Force est de constater que ce contrat moral n'est pas respecté», a déclaré Martine Desjardins, présidente du MNQ.


PHILIPPE COUILLARD
 
 

La bonne entente entre Philippe Couillard et Stephen Harper semblait sans borne. La Dépêche numéro 66 vous propose différents textes qui en révèle l'ampleur. Plus de détails ici.
  

Les conclusions de cette étude montrent aussi une diminution importante de l'utilisation du français comme langue de travail sur l'île de Montréal ainsi qu'un manque d'évaluation des ressources allouées en francisation. Le MNQ déplore le double message que l'État québécois envoie aux nouveaux arrivants: «Puisque la langue commune du Québec est le français, comment se fait-il que les ministères et institutions publiques n'interagissent qu'en anglais avec près de 75% des immigrants non francophones du grand Montréal? L'État n'est-il pas censé être le principal promoteur de notre langue?» s'est interrogée la présidente du MNQ.

En plus de demander l'évaluation des programmes de francisation, le MNQ souhaite que l'offre des cours soit suffisante et que la qualité de ceux-ci permette aux immigrants une maîtrise satisfaisante du français à la fin du programme. Il s'agit d'un élément clé pour assurer l'intégration de ces nouveaux arrivants. Finalement, le MNQ est favorable à l'instauration d'un cours d'histoire et de culture québécoise obligatoire pour tous les nouveaux arrivants.


LA DEPECHE NUMERO 68À lire dans La Dépêche numéro 68, le premier de trois grands reportages sur la route de la Baie-James.

Plus, la suite de notre série sur les rois de France et l'Amérique du Nord avec la première partie du règne de Louis XIV.

Et ne manquez pas la conclusion de notre longue série d'articles sur Louis Hémon dans le cadre du 100e anniversaire de la toute première publication de Maria Chapdelaine.

Pour recevoir un ancien numéro de La Dépêche, consultez notre section ABONNEMENT. Pour vous procurez le numéro présentement en kiosque, consultez notre section POINTS DE VENTE.