En kiosque
La Dépêche


Sommaire
Anciens numéros
Points de vente
Abonnement
Accueil
Information
continue

Profil de
La Dépêche

Annoncer dans
La Dépêche



Actualité générale
Culture
Économie
Politique
Science
Sports

Un parti au pouvoir... mais de qui?
Les conservateurs cèdent aux lobbys de l'automobile et de l'acier au détriment des régions forestières selon le Bloc

 

Procurez-vous les anciens numéros de La Dépêche
 
 

Tembec face au protectionnisme américain dans La Dépêche numéro 31. Pour recevoir des anciens numéros ou pour vous abonner à La Dépêche, consultez notre section Abonnement.
(10/04/11) Ces dernières années, l’industrie forestière est passée d’une crise à l’autre: crise du bois d'oeuvre avec les États-Unis, entente mauvaise et coûteuse pour mettre fin au conflit, explosion de la valeur du pétrodollar canadien, effondrement de l’industrie de la construction aux États-Unis, baisse de la demande de papier, concurrence féroce de certains pays en développement, explosion du coût de l’énergie.

Aujourd’hui, alors même que le dollar élevé devrait permettre aux entreprises forestières de se procurer, à prix raisonnable, du nouvel équipement pour devenir plus productives et diversifier leur production, elles se trouvent incapables d’investir parce qu’elles sont criblées de dettes. Si elles empruntent, elles le font à des taux prohibitifs, ce qui entraîne des frais d’intérêts insoutenables.

«Malheureusement, Ottawa fait la sourde oreille aux demandes d'aide de l’industrie. Il a consenti 10 milliards de dollars en aide directe au secteur automobile, alors que l’industrie forestière, elle, n’a reçu qu’un maigre 170 millions de dollars, soit près de 60 fois moins», d'expliquer le candidat du Bloc Québécois dans Abitibi-Témiscamingue, Marc Lemay.

«Au Bloc Québécois, nous réclamons, la mise en place de prêts et de garanties de prêts. L'application en serait simple: par l’entremise d’Exportation et développement Canada et de la Banque de développement du Canada, le gouvernement mettrait en place un guichet unique qui offrirait aux entreprises du financement à un taux commercial raisonnable, ce qui leur permettrait de traverser la crise», d'ajouter Marc Lemay.

D'autre part, toujours pour venir en aide à l'industrie forestière, le Bloc Québécois a déposé un projet de loi, C-429, afin d’encourager l’utilisation du bois dans les constructions fédérales.

«L’utilisation du bois dans les constructions permettrait à nos entreprises de développer de nouveaux produits de deuxième et troisième transformation et de trouver des marchés différents pour les produits d’ici», a mentionné Marc Lemay.

Malheureusement, en décembre dernier, tant les conservateurs que les libéraux et les néo-démocrates ont voté contre C-429.

«Lors du vote, les trois autres partis ont cédé aux pressions des lobbys de l'acier et du béton et ont voté contre les constructions à structure de bois», a constaté Marc Lemay.

«Force est de constater que, pour un parti qui dit défendre toutes les régions du Québec, le parti conservateur a manqué deux belles occasions d'aider les régions à forte vocation forestière, des régions comme la nôtre, mais aussi  le Centre du Québec, la Mauricie, le Bas St-Laurent, les Laurentides, la Gaspésie, la Côte-Nord et le Saguenay-Lac-St-Jean», a souligné Marc Lemay.

«Parlant du Saguenay - Lac-St-Jean, il y avait là deux ministres conservateurs, messieurs Lebel et Blackburn. Ils ont semblé trouver tout à fait normal, de céder aux lobbys de l'automobile et de l'acier au détriment des régions forestières. Alors quand on vient me parle de voter pour un parti «au pouvoir», faudrait préciser au pouvoir de qui», d'ironiser Marc Lemay.


Les anciens numéros de La Dépêche sont disponibles via la poste

À lire dans La Dépêche numéro 51
Une entrevue avec le député d'Abitibi - Baie-James - Nunavik - Eeyou


Pour recevoir des anciens numéros ou pour vous abonner à La Dépêche, consultez notre section Abonnement.
Le chef du Bloc Québécois a lui aussi accusé les deux députés conservateurs lors de son passage au Saguenay - Lac-St-Jean le 8 avril dernier: «Stephen Harper se moque éperdument du sort des régions du Québec et ses ministres, tels Denis Lebel et Jean-Pierre Blackburn, lui obéissent comme des valets, quitte à nuire à leur propre population. Il est temps que les trois députés de la région rament tous dans le même sens, notamment en faveur de l'industrie forestière qui a besoin de tout un train de mesures pour se remettre sur les rails», a déclaré le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe, devant le Cercle de presse du Saguenay. Il était accompagné à cette occasion du candidat du Bloc Québécois et député sortant dans Chicoutimi–Le Fjord, Robert Bouchard.

«Au Québec, il y a 230 villes et villages qui vivent de l'industrie forestière. En fait, il y a, au Québec, autant d'emplois qui dépendent de l'industrie forestière qu'il en existe en Ontario pour l'industrie de l'automobile. C'est tout dire et pourtant, au cours du dernier mandat conservateur, l'industrie automobile a reçu 60 fois plus d'argent du fédéral que l'industrie forestière. Ça signifie 10 milliards de dollars à l'industrie automobile en Ontario contre un maigre 170 millions pour la forêt. On voit très bien où sont les priorités des conservateurs. Or, plutôt que de défendre leur monde, Jean-Pierre Blackburn et Denis Lebel se promènent partout au Québec pour dire que tout va bien et que le gouvernement Harper est excellent», a rappelé Gilles Duceppe.

«Au Bloc Québécois, nous ne sommes pas comme ça. Avec nos candidats, le Bloc Québécois a une sacrée belle équipe. Une équipe qui travaillera pour le développement, notamment à celui de l'industrie forestière. Il faut donc congédier Denis Lebel et Jean-Pierre Blackburn pour cause de nuisance publique!», a poursuivi le chef du Bloc Québécois.

Des garanties de prêts, c'est légal
«Premièrement, il faut que les entreprises aient accès à des liquidités, à du crédit. Il y a urgence. Ça prend des garanties de prêts. Or, sur cette question, Denis Lebel et Jean-Pierre Blackburn ont été au-dessous de tout. À chaque fois qu'on leur demandait d'agir, ils répondaient que les garanties de prêts étaient illégales en vertu de l'accord sur le bois d'œuvre. Heureusement, les juges ont été moins mauvais que les députés conservateurs. Les garanties de prêts demeurent légales lorsqu'elles sont au taux du marché. L'industrie forestière et le Bloc Québécois continuent donc de les réclamer, mais Denis Lebel et Jean-Pierre Blackburn ne veulent rien savoir», a repris Gilles Duceppe.

«Les garanties de prêts sont essentielles, mais ça prend plus pour que l'industrie forestière prenne un nouveau départ. Il faut développer la forêt autrement, augmenter la productivité, transformer davantage, mettre plus de valeur ajoutée pour que chaque arbre génère plus d'emplois», a-t-il souligné.

Le Bloc Québécois propose également:

Un soutien accru à la recherche et au développement et un crédit d'impôt remboursable pour que les entreprises qui ne font pas de profit puissent en bénéficier;

Un financement à la production d'éthanol à partir de résidus forestiers et de chaleur produite avec la biomasse;

Une préférence au bois dans les constructions fédérales;

Un soutien aux propriétaires de boisés privés qui sont frappés par la crise, notamment par le biais d'un régime d'épargne sylvicole;

Un programme de diversification économique spécifiquement conçu pour les régions forestières, du type de celui qui avait été éliminé sous les libéraux.

«Voilà ce que c'est que de parler pour l'industrie forestière et travailler pour les régions du Québec. Les conservateurs ont complètement abandonné les régions, les secteurs d'activité qui les font vivre et les gens qui y vivent. Ici, dans la région, pour que les dossiers avancent, ça prend trois députés qui les poussent. Et il n'y a que le Bloc Québécois qui est en mesure de le faire. Ici, ce sont des luttes à deux. Un vote NPD ou libéral est un vote qui aide les conservateurs. Au Québec, seul le Bloc Québécois peut empêcher Stephen Harper d'obtenir sa majorité et d'abandonner complètement les régions», a conclu Gilles Duceppe lors de son passage au Saguenay - Lac-St-Jean.