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Crise forestière
«FINIE LA TERGIVERSATION, IL FAUT DE L'ACTION»

(12/10/07) Accompagnée de plusieurs députés provenant des régions forestières, la députée de Charlevoix et chef du Parti Québécois, Pauline Marois, a réitéré ce matin l'urgence d'intervenir pour venir en aide aux travailleurs, aux chômeurs, aux entreprises et aux communautés qui sont victimes de la crise forestière qui sévit durement depuis deux ans et demi.

«Il y a un mois exactement, j'interpellais le gouvernement du Québec avec des solutions concrètes à court et à moyen terme. Or, depuis ce temps, c'est le calme plat de la part du premier ministre Jean Charest et du ministre Claude Béchard, alors que de nouvelles usines ont cessé leurs activités, que l'on pense à Tembec à  Béarn, Kruger à Trois-Rivières et à Brompton, Bowater à  Dolbeau-Mistassini ou Cedrico à La Martre. Les travailleurs et les communautés ont raison de s'impatienter. Il n'y a aucune raison de tergiverser comme le fait le gouvernement actuel. Des familles souffrent de cette crise majeure. Il faut de l'action», a soutenu Pauline Marois.

Dans la région de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, 7 entreprises ont dû fermer leurs portes de façons temporaire ou permanente, (Tembec inc, usine TKL, de Témiscamingue, Abitibi-Consolidated de Champneuf, Commonwealth Plywood de Belleterre (2), de Kipawa (2), Temlam inc. de Ville-Marie) entraînant la mise à  pied de près de 380 personnes depuis le 1er avril 2005. Ce chiffre ne tient pas compte des pertes d'emploi en forêt.

La députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Johanne Morasse, dénonce vigoureusement l'absence de solutions de Mario Dumont et de l'Action démocratique du Québec dans ce dossier extrêmement grave. «Les travailleurs, les maires, les dirigeants d'entreprise les réclament et ils sont absents. Que font-ils, où sont-ils? Est-ce que les milliers d'emplois perdus ne sont pas suffisants pour eux pour qu'ils interviennent?», s'est indigné Mme Morasse.  

Tout récemment, des députés du Parti Québécois ont tendu la main pour que nous puissions faire front commun dans l'intérêt des travailleurs et des régions. Nous les avons interpellés et ils n'ont pas répondu à  l'appel. C'est de la politique partisane qui ne sert pas les citoyens», a critiqué Pauline Marois.

Pour la chef du Parti Québécois, le gouvernement Charest a mal évalué cette crise alors qu'il a présenté cinq plans qui n'ont pas stoppé l'hémorragie. Au Québec, depuis le 1er  avril 2005, 21 000  travailleurs vivant de la forêt (travailleurs en usines et en forêt, machinistes et camionneurs) sont au chômage et 156 usines ont cessé leurs activités.

En mai dernier, le ministre des Ressources naturelles promettait une bonne nouvelle par semaine dans le secteur forestier et s'engageait à tenir des consultations sur tous les projets de consolidation. «à l'évidence, le ministre Béchard a échoué et ce sont les 21 000 travailleurs et leur famille qui paient le prix de l'immobilisme et de la passivité du gouvernement Charest», a déclaré Pauline Marois.

Elle se demande d'ailleurs où sont les comités aviseurs régionaux promis par le ministre il y a cinq mois. «Ça devait être du sur-mesure et non du mur à mur pour nos régions. Malheureusement, nous avons à faire à un mur de pertes d'emplois», a-t-elle déploré.

Pour aider le gouvernement à sortir de la crise forestière, le Parti Québécois réclame notamment:

à court terme

Pour les travailleurs:
Assurer à chaque travailleur qui a perdu son emploi l'accès à un programme de formation;
Appliquer des programmes d'aide à  l'ensemble des travailleurs forestiers et pas seulement aux travailleurs âgés; Obtenir du gouvernement fédéral la remise sur pied de son programme pour les travailleurs âgés qu'il a abandonné;

Pour l'industrie:
Mettre en oeuvre un processus dynamique de gestion qui entraîne une baisse du coût de la fibre et ses composantes; Associer les partenaires régionaux au processus de consolidation de l'industrie;
Instaurer une redevance spécifique pour le bois à pâte; Adopter une charte de la construction exigeant une proportion minimale de bois québécois; Créer un fonds pour la certification forestière;

à moyen terme

Adopter des mesures rapides de récupération du bois brûlé à un prix compétitif; Réinvestir dans la recherche forestière; Mettre en place un Fonds de mise en valeur des aires protégées.

«C'est ni plus ni moins qu'un cri du coeur qui est lancé par les travailleurs, l'industrie et les régions victimes de cette crise forestière. Pour nous, députés du Parti Québécois, nous sommes prêts à  forcer le gouvernement Charest pour qu'il agisse. Est-ce que les députés de l'ADQ le sont?», a conclu Pauline Marois.