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Nous nous souvenons
des lois adoptées sous le bâillon!

(15/12/06) Des représentants d'organisations composant le Réseau de Vigilance de l'Abitibi-Témiscamingue ont profité du premier anniversaire de l'adoption, sous le bâillon, des lois 142 et 124 pour rappeler aux députés libéraux régionaux que ce geste n'a pas été oublié. En visite au bureau du député Daniel Bernard, la délégation a laissé sur place des copies de ces lois afin que la députation régionale puisse en prendre connaissance durant le temps des fêtes.

Il y a un an, malgré un contexte de prospérité économique, le gouvernement Charest faisait adopter par l'Assemblée nationale la loi 142 (Loi concernant les conditions de travail dans le secteur public, 2005, chapitre 43) , une des législations les plus antisyndicales de l'histoire du Québec. Cette loi fut votée alors que les services essentiels étaient respectés à la lettre et qu'il n'y avait aucune situation d'urgence. On a tout de même choisi la manière forte et imposé leurs conditions de travail à près d'un demi-million d'employé-e-s de l'État. Et l'État s'est débarrassé de son obligation de négocier de bonne foi.

Cette même journée, on votait la loi 124 (Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance, 2005, chapitre 47) qui dictait notamment la création de bureaux coordonnateurs pour gérer les services de gardes en milieu familial. Malgré l'opposition populaire (les sondages démontraient alors le rejet du projet de loi 124 par plus de 70% de la population) et les nombreuses représentations auprès de la députation régionale pour empêcher son adoption, cette loi fut adoptée sans réels débats et appuyée par MM.Bernard et Corbeil.

Les lois 142 et 124 sont venues s'ajouter à la très longue liste de lois adoptées sous le bâillon depuis trois ans au Québec. La délégation du Réseau de Vigilance tenait à rappeler que l'utilisation du bâillon pour museler l'opposition à l'Assemblée nationale est d'autant plus inacceptable que la voix de la population est elle aussi bâillonnée. L'utilisation de cette mesure n'est toutefois pas unique au parti libéral, le bâillon ayant été utilisé à plus de quarante reprises depuis 1985.

Le Réseau de Vigilance de l'Abitibi-Témiscamingue est une coalition des organisations populaires, communautaires, syndicales, écologistes et étudiantes de l'Abitibi-Témiscamingue