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Bilan du gouvernement Charest
après 3 ans

(19/04/06) Au terme du troisième anniversaire de gouvernance des libéraux, le député d'Abitibi-Ouest, M. François Gendron, tient à rappeller que les libéraux ont pris des engagements dans plusieurs dossiers importants pour la région de l'Abitibi-Témiscamingue, notamment sur le développement économique des régions, la forêt, la décentralisation, pour ne nommer que ceux-ci.

Bien que le gouvernement Charest ait créé les conférences régionales des élus (CRÉ), il a confié bien peu de pouvoirs et de moyens financiers aux régions. Que dire de la très lente mise en uvre des projets ACCORD, de la création des programmes FIER pour remplacer le Fonds de diversification économique régional qui n'a toujours pas généré un seul projet concret, et du report du Fonds Soutien pour la région, de l'abandon de l'entente spécifique sur les projets touristiques et de l'absence de programmes régionaux en agriculture ?

«Quant à la décentralisation promise pour le printemps 2005, grandement souhaitée et attendue dans notre région, à ne pas confondre avec la régionalisation de services, nous constatons finalement qu'elle a été, comme d'autres engagements, remise aux calendes grecques», a ajouté le député d'Abitibi-Ouest.

Alors qu'il aurait dû faire du développement économique sa priorité, il est important de rappeler que c'est presque 1 milliard $ que ce gouvernement a coupé dans les mesures structurantes pour le développement régional au cours de ses deux premiers budgets. Le gouvernement Charest s'est ravisé l'an dernier et a remis 150 millions $. Cette année, il n'y a que 50 millions $ d'argent neuf à investir dans le budget des régions.

«Après trois ans de gouvernance, on peut affirmer sans aucun doute que le gouvernement Charest n'a pas été le gouvernement des régions comme il s'est tant plu à le dire !», s'est indigné le président d'Abitibi-Est, M. Alexis Wawanoloath. Pour sa part, le président de Rouyn-Noranda/Témiscamingue, M. Pascal Grenier, déclarait: «Quand on constate que plusieurs dossiers cruciaux pour la région sont toujours là, en attente, il faut en conclure que le gouvernement de Jean Charest n'a pas tenu ses promesses et que maintenant, c'est la région de l'Abitibi-Témiscamingue qui en fait les frais!»

Le député d'Abitibi-Ouest et les présidents du Parti Québécois d'Abitibi-Est et de Rouyn-Noranda/Témiscamingue s'insurgent contre le manque de vision du ministre des Ressources naturelles et estiment qu'il est plus que temps que celui-ci cesse de nier l'évidence en ce qui concerne le nombre important de travailleurs forestiers qui ont perdu leur emploi. Monsieur Gendron déplore encore une fois que le gouvernement libéral tente de faire croire aux travailleurs de ce secteur et à l'industrie forestière qu'il y a beaucoup d'argent neuf pour eux dans le dernier budget du 23 mars dernier. Pourtant, ce n'est pas le discours que tiennent les industriels! Il rappelle que le gouvernement Charest a appliqué, sans aucune mesure d'atténuation concrète, une baisse de 20 % de la possibilité forestière alors que l'industrie forestière vivait déjà de très graves difficultés.

Les principaux acteurs de la région, quant à eux, attendent que le gouvernement pose des gestes concrets pour minimiser les impacts négatifs des fermetures d'usines sur les communautés. On n'a qu'à penser aux municipalités de Champneuf, de Lebel-sur-Quevillon, de Malartic et de Belleterre qui souhaitent que les contrats d'aménagement et d'approvisionnement forestier (CAAF) demeurent attachés aux secteurs concernés afin de susciter de l'espoir pour des projets de valeur ajoutée et de 2e et 3e transformation.

Le député Gendron a rappelé certains faits qui méritent d'être soulignés. Le premier ministre avait pris des engagements formels envers la population québécoise en 2003. Il a rappelé l'attaque frontale des CPE depuis un an, l'équité salariale qui n'est pas réglée, l'absence de vraie négociation des clauses salariales avec les employés du secteur public suivie du bâillon imposé en fin d'année, les 103 millions $ d'endettement additionnel sur le dos des étudiants, la réduction des budgets des groupes communautaires, la non-reconduction de l'entente spécifique sur le tourisme et la liste pourrait s'allonger.

«Après trois ans de gouvernance libérale, si l'on compare les réalisations du gouvernement Charest à ses engagements électoraux, on comprend mieux l'insatisfaction stable et constante de l'électorat envers ce gouvernement. Entre leur discours et la froide réalité, il existe toujours un fossé immense. Comme le disait récemment l'ex-ministre déchu du Développement durable M. Mulcair : ''Les bottines ne suivent pas les babines!'', a conclu François Gendron.

Voilà en gros le bilan d'une gouvernance à géométrie variable et aux parcours indécis, imprécis et remplis de faux pas de toutes sortes.