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Les grandes orientations de Richard Legendre
Course à la direction du Parti Québécois

(29/08/05) La course à la direction du Parti Québécois est maintenant bien engagée. Le temps est venu pour les candidats d'exposer leur vision en présentant clairement les grandes orientations d'avenir qu'ils proposent pour le Québec et pour le mouvement souverainiste. Il s'agit d'un test de crédibilité auquel chacun doit se soumettre.

Par Richard Legendre

Quelle démarche le Parti Québécois mettra-t-il de l'avant pour accomplir sa mission historique? Voilà l'enjeu principal de cette campagne. C'est d'abord sur cette question que les candidats seront jugés par les membres, qui veulent savoir quel itinéraire sera suivi pour conduire le Québec à la souveraineté. Je propose à cet effet de mettre de l'avant d'ici la prochaine élection une série d'actions concrètes pour préparer la souveraineté, de telle sorte que le Parti Québécois soit en mesure de donner suite à son engagement de tenir un référendum le plus tôt possible dans le prochain mandat. La tenue d'un référendum pour faire du Québec un pays exige une longue et minutieuse planification qui ne doit rien laisser au hasard. Ce fut le cas lors du référendum de 1995. Il nous faut, pour le prochain rendez-vous du Québec avec son destin, faire un travail similaire et même atteindre un degré de préparation encore plus élevé.

De la même manière que Jacques Parizeau n'a pas attendu la réélection du Parti Québécois en 1994 pour engager les opérations de préparation pour le cheminement vers la souveraineté, nous ne pouvons pas rester les bras croisés d'ici notre retour à la tête du gouvernement.

C'est maintenant que la mobilisation doit prendre son élan. La voie vers le pays doit être pavée en menant les travaux à la vitesse grand V, dans la plus grande rigueur et avec davantage de moyens. De cette façon, nous pourrons placer l'enjeu du pays au cur de la prochaine campagne électorale et faire en sorte que la souveraineté se réalise le plus rapidement possible. C'est pour cette raison que je me suis engagé à mettre en place, dès le 16 novembre, l'équipe du OUI. Les membres du Parti Québécois sont conscients du degré de préparation exemplaire qu'exige la tenue d'un référendum. Ils ne seront pas disposés à croire que la souveraineté est un simple objet de rhétorique et qu'elle se réalisera par «le mouvement naturel des choses». Ils n'accepteront pas non plus que le louvoiement stratégique tienne lieu de «plan de match» dans la promotion de notre option fondamentale. C'est par notre détermination et à la faveur d'une préparation sans faille que le Québec accèdera au concert des nations. Aussi les membres du Parti accorderont-ils leur confiance au candidat qui affichera une volonté ferme et réelle d'agir maintenant pour réaliser la souveraineté en présentant un plan d'action précis et conforme à une stratégie bien arrêtée.

Voilà précisément ce que j'entends faire durant la campagne à la direction du Parti Québécois en présentant un message clair et concret: la préparation de la souveraineté doit constituer la principale tâche du Parti d'ici la prochaine élection.

Le plan d'action que je propose pour l'équipe du OUI sera déployé immédiatement après mon entrée en fonction comme chef du Parti Québécois. Il inclut toutes les démarches devant mener le Québec à la souveraineté et s'articule autour des trois axes suivants: Le dernier congrès du Parti Québécois a donné lieu à des débats sur le cadre stratégique à privilégier pour accéder à la souveraineté et il en est ressorti un consensus clair: il faut définir enfin ce que nous permettra l'indépendance.

C'est ce qu'on a appelé le projet de pays. L'exercice consiste à produire une «maquette» du Québec souverain en montrant que nous pourrons faire de plus et de mieux en contrôlant 100 % de nos revenus et en faisant nos propres choix.

Le choix, par exemple, de faire de l'éducation la grande priorité en menant une offensive en faveur de la réussite scolaire et en faisant de l'école un milieu de vie que nos jeunes ne voudront pas quitter. Le choix d'investir dans une politique de prévention qui favorise la santé par le sport, l'activité physique et les saines habitudes de vie. Le choix de procéder à une vaste décentralisation vers les régions et les municipalités. Le choix de nos leviers en matière de développement économique. Le choix de déployer une politique environnementale à l'heure du Protocole de Kyoto et du développement durable. Le choix de faire entendre notre propre voix sur la scène internationale.

L'élaboration d'une telle maquette s'impose d'autant plus que le prochain chef, tel que prévu dans le programme, doit s'assurer que les engagements électoraux du Parti Québécois reflètent nos choix collectifs comme pays. À la prochaine élection, les libéraux et l'ADQ proposeront un avenir de province; au Parti Québécois, nous proposerons un avenir de pays!

Être une province coûte cher au Québec, très cher. C'est ce que démontre par l'absurde le gouvernement Charest. C'est ce qu'a démontré par la rigueur les travaux menés par François Legault. Dans cette optique, je m'engage à pousser encore plus loin cette démarche à la faveur d'une tournée d'animation auprès des militantes et des militants, de la société civile et des partenaires sociaux afin d'examiner à fond les scénarios possibles et les arbitrages à prévoir dans le cadre de l'élaboration du budget d'un Québec souverain. L'expérience des référendums du passé doit nous instruire. Les études sur la transition vers la souveraineté, déjà plus étoffées en 1995 qu'en 1980, doivent être mises à jour et, surtout, mieux connues de la population.

Mieux connues, c'est-à-dire mieux diffusées, pour assurer la crédibilité de la démarche souverainiste tout en atténuant les craintes suscitées par le passage vers le statut d'État indépendant. Il faut montrer que le gouvernement n'a rien laissé au hasard. Il faut également mettre l'accent sur les gains que nous ferons une fois souverain, en illustrant clairement comment la situation du Québec s'améliorera par rapport au statu quo, notamment quant à la gestion et au financement des services publics.

Pour atteindre cet objectif, je propose qu'un gouvernement du Parti Québécois présente à la population un «plan général de transition vers la souveraineté». Ce plan marquerait chacune des étapes menant à la souveraineté, confirmant ainsi que notre démarche ne nous propulse en rien dans un avenir incertain. Qu'elle sera au contraire balisée, ordonnée, méthodique et marquée par une série de réformes s'enchaînant les unes après les autres pour opérer le passage du statut de province à celui de pays. Si je suis élu chef du Parti Québécois le 16 novembre prochain, j'entends appeler rapidement des États généraux de la souveraineté pour définir les termes d'une grande alliance et mettre en place la coalition la plus large possible en faveur du pays.

Cet événement historique rassemblera à la fois les partis souverainistes, les organisations nationalistes, les mouvements sociaux et les différents regroupements de citoyens. Nous pourrons définir, ensemble, ce que doit être l'action souverainiste d'ici la prochaine élection, tout en permettant aux grandes organisations de la société civile québécoise d'exprimer leurs préoccupations spécifiques. Car c'est en ouvrant le projet souverainiste à tous ceux qui veulent s'y reconnaître et s'y investir qu'on pourra transformer le Parti Québécois en navire amiral d'une grande coalition pour la souveraineté.

Une fois élu, un gouvernement du Parti Québécois pourra enclencher rapidement la démarche vers la souveraineté. L'équipe du OUI, aguerrie et à pied d'uvre depuis longtemps, forte d'un mandat clair, un mandat souverainiste, sans ambiguïté sur nos intentions ­ c'est-à-dire gouverner au plus tôt un pays au lieu d'une province ­, conduira le Québec sur le chemin d'un référendum gagnant.

La maquette du pays, la transition, la promotion et la mobilisation, tout doit être prêt avant la prochaine élection. Du militant de la base jusqu'au chef du Parti, toutes et tous doivent être à pied d'uvre le plus rapidement possible pour créer le mouvement qui nous mènera à la victoire lors d'un référendum qui aura lieu le plus tôt possible en début de mandat.

C'est ainsi qu'enfin, les Québécoises et les Québécois pourront choisir l'avenir qui convient à ce qu'ils sont et à ce qu'ils veulent devenir. Un avenir de pays.

www.equipelegendre.org