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2e visite de Gilles Duceppe en
Abitibi-Témiscamingue en moins d'un mois

(12/03/05) C'est sous le thème de la nécessaire souveraineté du Québec que le chef du Bloc québécois et député de Laurier­Sainte-Marie, Gilles Duceppe, s'est adressé aujourd'hui aux militantes et militants du Bloc québécois de l'Abitibi-Témiscamingue réunis en congrès régional à Val d'Or.

«2005 sera une année charnière pour le mouvement souverainiste. Au niveau fédéral, la possibilité d'élections fédérales rapides demeure. Au Québec, le gouvernement Charest est en pleine crise. À mi-mandat, les sondages expriment l'insatisfaction la plus totale à l'égard du Parti libéral du Québec et de son chef. La victoire du Parti québécois est envisageable et cela veut dire un référendum. C'est donc l'occasion pour les souverainistes d'entamer les préparatifs électoraux, de reprendre l'initiative politique et de faire en sorte que notre projet souverainiste soit au centre du débat public», a affirmé Gilles Duceppe.

«C'est d'autant plus vrai qu'après deux ans de cohabitation, les gouvernements libéraux à Québec et à Ottawa ont démontré qu'il n'y avait pas moyen de satisfaire les aspirations des Québécoises et des Québécois dans le cadre fédéral canadien. Les perspectives sont donc favorables aux souverainistes. Il faut mettre l'accent sur la seule solution viable pour le Québec, soit la souveraineté», a précisé Gilles Duceppe.

Le chef du Bloc québécois a d'ailleurs invité les militantes et les militants à commencer dès maintenant à mettre la main à la pâte en bonifiant la Proposition principale intitulée «Imaginer le Québec souverain» qui sera finalisée en mai lors du congrès de son parti. « Il nous faut un projet clair et inclusif, un projet qui fasse rêver, tout en étant réaliste, concret et rigoureux. Nous devons imaginer le Québec de demain sans les entraves du fédéralisme canadien. Si nous y mettons les efforts, le Bloc québécois peut faire grandement progresser la cause d'un Québec souverain», a souligné Gilles Duceppe.

Le chef du Bloc québécois a rappelé que les avancées de la société québécoise des dernières années favorisent la thèse souverainiste: l'amélioration des relations avec les peuples autochtones, l'assainissement des finances publiques du Québec et la mondialisation qui souligne l'urgence d'être présent à la table des nations. «Il reste toutefois du chemin à parcourir», a prévenu Gilles Duceppe.

En ce sens, la Proposition principale du Bloc québécois s'articule autour d'une large politique du développement durable qui chapeauterait une politique du développement humain, une politique économique durable et une politique internationale du Québec.

Le Québec souverain pourrait par exemple:

-Disposer de tous les outils financiers pour soutenir nos régions et lutter contre la pauvreté;

-Mettre en uvre une politique familiale qui correspond pleinement aux besoins des Québécoises et des Québécois, sans interférence d'Ottawa;

-Adopter une politique d'immigration complète fondée sur la dignité humaine;

-Protéger le fleuve Saint-Laurent aussi bien pour l'environnement que l'économie;

-Se doter d'une politique énergétique avant-gardiste et investir massivement dans la production d'énergie propre;

-Investir davantage dans l'aide internationale et moins dans la défense;

-Négocier une entente de libre-échange avec l'Union européenne.

«Il nous appartient aujourd'hui de reprendre l'initiative. Le Parti Québécois, le Bloc québécois, le Conseil de la souveraineté, le Mouvement national des Québécoises et des Québécois, tous les acteurs du mouvement souverainiste doivent coordonner leurs activités. Nous devons élargir le plus possible notre partenariat avec la société civile. Tous ensemble, nous avons le devoir d'imaginer un Québec souverain plus prospère, plus solidaire, plus propre. Bref, un pays propre aux Québécoises et aux Québécois», a conclu Gilles Duceppe.