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Gilles Duceppe en Abitibi-Témiscamingue
«Le budget fédéral est inacceptable»

(24/02/05) Suite au dépôt du budget fédéral 2005, le chef du Bloc québécois, Monsieur Gilles Duceppe, entreprend une tournée du Québec. En compagnie de Monsieur Marc Lemay, député d'Abitibi-Témiscamingue et de Monsieur Yvon Lévesque, député d'Abitibi-Baie James-Nunavik -Eeyou, Monsieur Duceppe sera à Rouyn-Noranda, le jeudi 3 mars 2005 pour expliquer les motivations du Bloc québécois à voter contre le dernier budget du gouvernement de Paul Martin.

«Pour le Québec, le budget fédéral est inacceptable dans sa forme actuelle.  En ignorant les priorités des Québécoises et des Québécois, les libéraux fédéraux ont agi exactement comme un gouvernement qui souhaite des élections précipitées, a déclaré le député d'Abitibi-Témiscamingue. Si des améliorations importantes ne sont pas apportées dans le sens des intérêts du Québec, les députées et députés du Bloc Québécois voteront contre le budget fédéral, dans le respect de leurs principes. Les Québécoises et les Québécois ne s'attendent à rien de moins de notre part», a ajouté Marc Lemay.

Pour le député du Bloc québécois, le gouvernement libéral minoritaire doit faire de véritables compromis. «Sinon, Paul Martin devra expliquer les raisons de son refus aux Québécoises et aux Québécois. Le premier ministre et tous les députés libéraux devront alors porter l'odieux d'élections dont personne ne veut. La balle est donc clairement dans le camp de Paul Martin», a lancé Marc Lemay.

Le porte-parole du Bloc québécois a rappelé que la population s'attendait à ce que le gouvernement fédéral pose des gestes concrets dans une série de dossiers qui préoccupent les Québécoises et les Québécois, le déséquilibre fiscal et l'assurance-emploi notamment. «Malheureusement, le gouvernement de Paul Martin a choisi de ne pas écouter», a tranché Marc Lemay.

«Alors que les ententes sur la santé et la péréquation sont nettement insuffisantes pour régler le déséquilibre fiscal et que le gouvernement fédéral en a les moyens financiers, le ministre des Finances n'a annoncé aucune mesure supplémentaire pour s'attaquer à l'étranglement financier du Québec, un problème qu'Ottawa refuse encore de reconnaître», a-t-il poursuivi.

«Même chose pour l'assurance-emploi. Malgré les recommandations du Comité des ressources humaines, on ne retrouve aucune bonification qui puisse immédiatement s'appliquer, mis à part une évocation d'une mesure bien insuffisante pour les travailleurs saisonniers, au coût de 300 millions $. En refusant de créer une caisse autonome, le gouvernement fédéral entend également continuer à piller les fonds qui devraient revenir aux travailleurs», a poursuivi Marc Lemay.

Le député d'Abitibi-Témiscamingue dénonce également l'attitude du gouvernement fédéral, qui continue à faire fi des politiques et des compétences québécoises. Les familles québécoises sont toujours privées d'un régime de congés parentaux plus généreux parce qu'Ottawa tarde encore à transférer au Québec l'argent consacré à cette fin au sein de la caisse de l'assurance-emploi.

«Bien que Paul Martin s'était engagé à verser au Québec, sans condition, sa part des fonds fédéraux consacrés aux garderies, le budget fédéral parle de normes pancanadiennes et de reddition de comptes. Le transfert d'une portion de la taxe sur l'essence pour les municipalités se fera à des conditions similaires: objectifs stratégiques et résultats canadiens et entente bilatérale précisant la répartition entre les municipalités, ce qui relève clairement du Québec», a expliqué Marc Lemay.

Comme l'explique toujours le député, le budget confirme par ailleurs la voie déjà exprimée par le gouvernement fédéral qui privilégie l'approche volontaire face au Protocole de Kyoto. Cette approche ne permettra pas d'atteindre les objectifs en matière de réduction des gaz à effet de serre. «Ce sont les citoyens qui devront assumer le fardeau financier à la place des grands pollueurs. L'absence de mesures fiscales dans le secteur des transports ne permettra pas davantage au Québec d'améliorer son bilan de réductions des gaz à effet de serre. Les mesures sont mal adaptées pour le Québec», a-t-il commenté.

En ce qui concerne le logement social, Marc Lemay constate que le gouvernement fédéral a totalement ignoré les demandes répétées du Bloc québécois, des demandes qui reflètent les consensus sociaux au Québec où les besoins sont criants. «Pendant ce temps, le gouvernement fédéral investit dans des secteurs qui ne représentent pas des priorités des Québécois, comme pour l'armée par exemple», note-t-il.

Marc Lemay a enfin précisé que les libéraux fédéraux avaient la marge de manuvre financière pour en faire beaucoup plus. «Selon les prévisions du Bloc Québécois, les surplus fédéraux atteindront les 34,6 milliards $ au cours des trois prochaines années, et non pas les maigres 15 milliards $ annoncés par Ralph Goodale pour la même période. Le gouvernement fédéral avait donc toute la latitude nécessaire pour agir mais il n'en a pas la volonté politique. Ottawa privilégie encore une fois le remboursement de la dette ­ 15 milliards $ sur 5 ans - au détriment des besoins des citoyennes et des citoyens du Québec», a conclu Marc Lemay.