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La défense du modèle agricole québécois

(07/11/04) De passage à Rouyn-Noranda à l'occasion d'une tournée du Québec pour défendre le modèle agricole québécois, la porte-parole du Bloc québécois en matière d'Agriculture et d'Agroalimentaire, Denise Poirier Rivard, a sommé le gouvernement fédéral d'accroître son aide aux producteurs laitiers affectés par la crise de la vache folle et de garantir le maintien du système de gestion de l'offre.

«La crise de la vache folle n'aurait jamais dû affecter les producteurs de bovins du Québec, qui se sont soumis depuis longtemps à des règles plus strictes que celles du Canada. Qui plus est, comme la majorité des producteurs touchés sont des producteurs laitiers qui vendent pour la viande les vaches réformées qui ne donnent plus assez de lait, le programme fédéral d'aide est inadapté », a déclaré Denise Poirier Rivard.

La députée de Châteauguay-Saint-Constant a fait valoir que, dans un contexte de diminution des revenus dû à la crise de la vache folle, les producteurs agricoles du Québec sont aujourd'hui moins bien soutenus que jamais par Ottawa. En effet, alors que les producteurs laitiers réforment chaque année 25 % de leurs vaches, le programme fédéral actuel, qui ne compense que 16 % de leur troupeau, est insuffisant.

«En plus de la mise en place d'un programme d'aide qui tient compte de la problématique de la vache de réforme, le Bloc québécois demande au gouvernement fédéral d'entreprendre rapidement des discussions avec le Québec pour décentraliser le système d'inspection des aliments et scinder le Canada en plusieurs régions sanitaires», a expliqué Denise Poirier Rivard.

«Que ce soit devant l'OMC ou l'ALÉNA, le gouvernement fédéral défend mal le modèle agricole québécois qui assure la prospérité des agricultrices et des agriculteurs d'Abitibi-Témiscamingue. Actuellement, Ottawa songe à abandonner la gestion de l'offre dans l'espoir d'obtenir un meilleur accès aux marchés étrangers pour les producteurs de grains de l'Ouest», a déclaré la députée de Châteauguay-Saint-Constant, Denise Poirier Rivard.

Au Québec, les 9350 fermes sous gestion de l'offre génèrent près de 50 % du revenu agricole québécois. En Abitibi-Témiscamingue, on dénombre 215 fermes assujetties à ce système qui repose sur trois piliers essentiels : la limitation de la production à la demande intérieure; la réglementation des prix par l'État de manière à couvrir les frais et garantir aux producteurs un profit raisonnable; le contrôle des importations par l'imposition de droits élevés.

La députée de Châteauguay-Saint-Constant a précisé que la gestion de l'offre comporte le double avantage de procurer des revenus décents à nos producteurs de lait, d'oeufs et de volaille, sans recourir aux subventions gouvernementales qui occasionnent tant de distorsion sur les marchés mondiaux.

«Ce système éprouvé pourrait permettre de solutionner la crise agricole mondiale. Pourtant, malgré ces indéniables qualités, Ottawa ne l'a pas vigoureusement défendu ces dernières années, comme en témoignent les exemples des importations de bâtonnets de fromage et d'huile de beurre», a conclu Denise Poirier Rivard.