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Assurance-emploi et scandale des commandites
Une campagne électorale qui ne sera pas facile
pour les libéraux fédéraux

(13/05/04) Avec l'arrestation lundi de Jean Brault, président fondateur de Groupe Action, et de Charles Guité dans le cadre du scandale des commandites, les libéraux fédéraux espéraient peut-être partir en élection avec une épine de moins au pied. Au lendemain de cette mise en accusation pour fraude et complot pour fraude par la GRC, rien n'est moins sûr. Non seulement la grogne entourant les irrégularités dans le programme des commandites ne semble pas vouloir s'apaiser, mais un autre érritant qu'on espérait faire disparaître risque de demeurer très présent pendant la prochaine campagne électorale. En effet, le Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE) rejette les nouvelles mesures proposées mardi par le ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences, Joe Volpe.

Selon Denis Poudrier, porte-parole du MASSE, «encore une fois, à la veille des élections, le gouvernement débarque avec ses bibelots et sa pacotille et tente de tromper la population sur ses véritables intentions. C'est exactement ce qu'il a fait à la veille du déclenchement des élections de l'automne 2000. C'est assez!» Le Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi regroupe 15 groupes de chômeurs et chômeuses sur l'ensemble du territoire québécois, et tous, unanimement, sont outrés.

Selon le MASSE, le projet pilote mis de l'avant par le gouvernement Martin à l'effet de prolonger «d'un maximum de 5 semaines le droit à des prestations d'assurance-emploi», dans certaines régions, ne résout pas du tout le problème du «trou noir». Premièrement, il n'apporte aucune solution aux problèmes d'accessibilité au régime, duquel 55% des travailleurs sont exclus parce que n'arrivant pas à accumuler le temps de travail nécessaire. Deuxièmement, cet étalement d'un maximum de 5 semaines de prestations supplémentaires ne vise pas les gens qui n'arrivent à se qualifier qu'avec un minimum d'heures de travail et doivent subir, péniblement, le drame du «trou noir» (une courte période de travail suivie d'une courte période de prestations de chômage et surtout d'une période de 10 et même 15 semaines sans revenu, avant la reprise du travail).

Le MASSE rappelle que selon la Vérificatrice générale du Canada, Sheila Fraser, le gouvernement actuel a détourné 44 milliards de dollars de la caisse d'assurance-emploi.

Le MASSE réclame de véritables changements au régime d'assurance-emploi : un régime équitable et d'accès universel. «Tout travailleur qui perd son emploi a droit à un revenu de remplacement qui pourra assurer sa dignité et un minimum de sécurité économique. La justice, c'est ça!» Le MASSE compte bien intervenir vigoureusement, avec les Sans-Chemise, dans le cadre des prochaines élections fédérales.