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D'HEURE EN HEURE
LA GRANDE NUIT
EN L'HONNEUR DE CHRISTINE GIRARD

LUNDI 11 AOÛT 2008, 22H00
(MARDI 12 AOÛT 10H00 À PÉKIN)

La famille de Christine et quelques connaissances sont déjà présents à l'Atrium de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT). Les deux écrans de télévision installés retransmettent des signaux en direct de Pékin dont la compétition d'haltérophilie des hommes qui précède celle des femmes de 63 kg dans laquelle compétitionne Christine Girard. 

23H00
Graduellement, d'autres partisans de Christine arrivent pendant que les ballons et les drapeaux continuent de s'accumuler un peu partout dans la salle sous l'initiative de la famille soucieuse de bien décorer le campus universitaire de Rouyn-Noranda pour un maximum d'ambiance. Mais on sent déjà que l'atmosphère est à la fête: les discussions animées et les rires des personnes installées aux différentes tables le démontrent.

Les parents de Christine nous confient qu'ils ont pu contacter leur fille à quelques reprises depuis son arrivée à Pékin. La Témiscabitibienne se dit impressionnée par la gentillesse de l'accueil et par la grosseur du village olympique. Le père de Christine, Gaétan Girard, nous précise qu'au niveau des objectifs, elle espère surtout réaliser sa meilleure barre. À l'arraché, elle a déjà levé 102 kg. Quant à l'épaulé-jeté, sa meilleure performance est de 131 kg: un record canadien qu'elle a réussi le printemps dernier battant son ancien record canadien de 128 kg.

En fait, dans le camp Girard, on demeure modeste pour ce qui est des attentes. Tout est incertain jusqu'à la dernière minute. "Selon moi, vers 5h30, on devrait être pas mal fixé à quel niveau Christine terminera la compétition", précise le père, toujours d'un calme olympien, quatre heures avant le début de la compétition de sa fille.

23H30
On sent une certaine fébrilité s'installer alors que les cafés et les beignes font leur apparition, question de "nourrir" l'attente avant le grand moment. 

12 AOÛT 2008, MINUIT (MIDI À PÉKIN)
La famille distribue aux personnes présentes une photo plastifiée de Christine: un montage d'elle sur la muraille de Chine avec l'inscription "J'y suis arrivée. Merci de votre soutien!" Une attention toute particulière de la famille pour remercier le public qui s'est déplacé parfois de très loin (certains ont fait plus de 100 km) pour cette nuit blanche, mais qui nous rappelle aussi que la présence de Christine Girard aux jeux olympiques est déjà un exploit et, qu'en ce sens, on peut déjà dire que Christine Girard a atteint son objectif. Elle est d'ailleurs la seule Témiscabitibienne présente aux jeux de Pékin.

1H00
La mère de Christine, Aline, ne laisse rien parraître, mais elle avoue être assez nerveuse à l'intérieure à moins de trois heures du début de la compétition du groupe A: groupe rassemblant les dix meilleures de la compétition dont sa fille. "D'être parmi les dix meilleures au monde, c'est quelque chose", constate Aline.

Pendant ce temps, l'entourage de Christine recherche sur Internet les toutes dernières informations sur la compétition à venir dont le fameux tableau de la pesée d'avant compétition précisant l'ordre d'apparition des compétitrices. "Ça nous donne une bonne idée de l'allure qu'aura la compétition, car on y voit les différents poids que les haltérophiles ont décidé de lever lors de leurs essais", explique la mère de Christine.

2H00
Il reste un peu moins de deux heures avant les premières levées de Christine Girard à Pékin. Un peu plus d'une trentaine de personnes attendent maintenant dans l'Atrium. Christine est bien au courant qu'une nuit blanche a été organisée pour elle à l'Université. À quoi pense-t-elle en ce moment? "Avant chaque compétition, elle écoute The power of the dream de Céline Dion, raconte Gaétan. Elle doit être dans un coin à écouter de la musique et à faire de la visualisation de ses mouvements." 

3H00
Près d'une centaine de personnes sont désormais réunis pour acclamer Christine Girard. Caroline prend la parole sur la voix de Céline Dion : "La chanson que vous entendez, c'est la chanson que Christine écoute 15 minutes avant le début de la compétition, c'est pourquoi on la fait jouer", explique Caroline, la soeur de Christine, avant de donner la parole à Guy Lemire, secrétaire général de l'UQAT, qui souhaite la bienvenue au public.

Puis, Aline, prend la parole pour souhaiter la bienvenue à son tour avant de céder la parole à Gaétan: "Avec tout le monde ici ce soir, je suis certain que Christine va recevoir des ondes positives", espère le père.

Caroline reprend la parole en faisant avec brio un historique du cheminement de Christine soulignant que la Témiscabitibienne a toujours tenu à demeurer dans la région avant de conclure: "Il est important de croire en nos rêves et de travailler à chaque jour pour les atteindre."

Les deux autres soeurs de Christine, Valérie et Sylvie, se succèdent par la suite pour expliquer à l'assistance les règles de la compétition d'haltérophilie.

Enfin, Neil, l'oncle de Christine, présente le vidéo qu'elle a eu la délicatesse de préparer à l'intention du public présent: "Pour Christine, de ne pas être avec ses proches, c'est ce qui est le plus difficile", a-t-il expliqué.

Avec beaucoup d'émotion, Christine Girard a expliqué dans ce vidéo jusqu'à quel point elle aime ses parents "ses commanditaires numéro un".

15H30
À l'apparition de Christine sur l'écran géant, les applaudissements retentissent dans la salle alors que l'excitation fait tout un bond dans le campus universitaire. Elle attend dans la salle d'échauffement.

À l'annonce que son premier essai sera de 96 kg, les applaudissements résonnent dans la salle. Puis, c'est la levée, réussi avec confiance. La glace est brisée pour celle qui en était à son premier essai dans sa première participation à des jeux olympiques. Et les applaudissements augmentent d'un cran à Rouyn-Noranda. 

Mais la compétition s'annonce relevé quand on voit l'aisance avec laquelle les premières participantes réussissent leurs essais.

Puis, c'est la barre de 99 kg pour Christine. Encore une fois, c'est réussi et à nouveau les applaudissements montent d'un cran en Abitibi-Témiscamingue.

Et c'est l'apothéose, 102 kg, son record personnel, son record canadien, réussi encore une fois avec beaucoup d'aplomb(*). Et encore une fois les applaudissements éclatent dans l'Atrium.

Bien sûr, les malheurs des autres participantes font le bonheur du public réuni dans l'université témiscabitibienne alors que Christine Girard réalise jusqu'à présent toute une compétition.

La compétition qui a débuté à dix, se déroule maintenant à huit. À la fin du concours à l'arraché, Christine Girard est 6e. La pause de dix minutes qui suit permet au 150 personnes rassemblées dans l'Atrium de reprendrent, eux aussi, leur souffle. Sauf pour les proches de Christine qui doivent multiplier les entrevues avec les médias présents.

Christine est en pleine forme et répond à la stratégie des autres en optant pour un poids de 126 kg après avoir annoncé une barre à 123 kg. Si elle réussi, elle totalisera 228 kg et montera d'au moins un rang au classement. Les haltérophiles qui la précèdent montrent des signes d'effort, ce qui n'a pas encore été le cas pour Christine.

Puis, c'est Christine. Et encore une fois, avec facilité, c'est réussi. En Abitibi-Témiscamingue, la joie est à son comble. Les choses s'annoncent très bien pour Christine dont la stratégie semble meilleure que les autres compétitrices. Comme on le publiait dans la plus récente édition de La Dépêche, avec Christine Girard, on est en présence d'une fille très intelligente.

Puis, c'est Christine à nouveau qui ne parvient pas à lever sa barre de 130 kg. Mais rien n'est perdue, car l'intelligence de Christine peut la faire gagner une médaille. Elle se reprend pour les 130 kg. Ce n'est pas encore réussi. Mais les gens sont debout à Rouyn-Noranda, car la performance de Christine a été exceptionnelle pour sa première participation aux jeux olympiques et une médaille de bronze est toujours possible.

La représentante de la Corée du Nord, Hyon Suk Pak, ratte ses deux premières tentatives à 135 kilos et les chances de Christine, qui est présentement 4e, sont toujours là. Les erreurs d'évaluation des autres pourraient permettre à Christine de se glisser au 3e rang et donner au Canada rien de moins que sa première médaille olympique. Confondant ainsi toute la presse nationale qui a depuis le début négligée Christine Girard.

Puis, difficilement, la représentante de la Corée du Nord réussi son essai remportant la médaille d'or et confinant Christine Girard à 3 kg de la médaille de bronze.

Caroline, qui a animé cette nuit avec toute la famille Girard d'une manière très professionnelle, reprend la parole dans l'Atrium de l'université, invitant les gens qui le désire à participer à un vidéo de salutation pour Christine. Un sentiment de fierté mais aussi d'une certaine déception d'avoir passer si près d'une médaille olympique semblent habiter les personnes qui très lentement se préparent à quitter la vaste salle de l'Université. Mais si déception il y a, elle sera de courte durée, car l'exploit de Christine a été plus qu'à la hauteur des attentes. Elle est d'ailleurs, en ce 4e jour de compétion, la meilleure performance canadienne depuis le début des jeux.

(*) Les commentateurs de RDS se sont trompés en disant que Christine Girard avait battu le record canadien de 101 kg alors que la Témiscabitibienne a plutôt égalé son propre record canadien de 102 kg. Leur erreur a été répété dans pratiquement tous les médias locaux de la région.