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L'austérité libérale
Une multitude de maires du Québec sont stupéfaits
COMMUNIQUÉS  -  17/12/14

PHILIPPE COUILLARD
 
 

Pour Philippe Couillard, le Québec n’a pas le choix de laisser le pétrole de l’Alberta transiter sur le fleuve St-Laurent ou le sol québécois. La Dépêche numéro 66 vous propose différents textes pour en savoir plus.
  
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L'UMQ exige le respect des principes fondamentaux de la démocratie municipale
En conférence de presse le 11 décembre 2014, plusieurs membres du conseil d'administration de l'Union des municipalités du Québec (UMQ) ont fermement exprimé leur solidarité et réitéré leur stupéfaction envers l'attitude du ministre des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire, monsieur Pierre Moreau, à l'égard du monde municipal. Rappelons que ce dernier a ouvertement menacé le 10 décembre dernier de suspendre les transferts versés par le gouvernement aux municipalités qui choisiraient de justifier leurs taxes en 2015 pour éponger les compressions liées au pacte fiscal transitoire.

«Cette ingérence directe du ministre dans la gestion budgétaire des municipalités constitue un précédent grave, qui menace directement le principe fondamental de l'autonomie municipale. Depuis cent ans, face à tous les gouvernements, l'UMQ défend l'autonomie des municipalités. Aujourd'hui, elle avait le devoir de se lever et de défendre la légitimité démocratique des élus municipaux de prendre les décisions dans le meilleur intérêt de leurs citoyens. Je demande maintenant un signal clair du gouvernement afin de rebâtir le climat de confiance pour mener à bien les réformes promises et nécessaires», a indiqué la présidente de l'UMQ et mairesse de Sainte-Julie, madame Suzanne Roy.

«Les municipalités ont dû prendre des décisions difficiles, mais nécessaires pour absorber les coupes gouvernementales et maintenir un budget équilibré en 2015. Certaines ont dû, à regret, hausser le fardeau fiscal de leurs contribuables pour maintenir les services aux citoyens, alors que le gouvernement a développé le réflexe de pelleter dans la cour des municipalités en niant l'impact possible pour le contribuable», a pour sa part déclaré le premier vice-président de l'UMQ et maire de Sherbrooke, monsieur Bernard Sévigny.

«Aux yeux de l'UMQ, les menaces inédites de sanction du ministre Moreau aux municipalités visent la légitimité même de l'ensemble des élus municipaux du Québec, qui ont été choisis démocratiquement par leurs concitoyens. Le gouvernement n'a pas à les infantiliser et à leur dicter comment ils doivent gérer leur budget», a de son côté souligné le deuxième vice-président de l'UMQ et maire de Victoriaville, monsieur Alain Rayes.

À l'issue de la conférence de presse, plusieurs maires et mairesses ont tenu à exprimer leur déception à l'égard du climat des relations entre Québec et les municipalités:
«Au moment où le gouvernement du Québec s'est engagé à reconnaître les municipalités comme des gouvernements de proximité, entre autres par l'adoption d'une Charte des municipalités basée sur le principe de l'autonomie municipale, il est primordial de maintenir un climat de confiance essentiel à l'atteinte de cet objectif.» - Gilles Lehouillier, trésorier de l'UMQ et maire de Lévis.

«J'ai toujours pensé qu'un partenariat ça se développe dans le respect, avec un dialogue d'ouverture et non avec des menaces.» - Éric Forest, ex-président de l'UMQ et maire de Rimouski

«Autour du périmètre comptable, nous sommes tenus de prendre en compte la réalité fiscale et financière. On n'a pas le droit de faire des surplus. C'est choquant avec les années de voir les gouvernements, peu importe lesquels, accumuler les déficits quand nous, les élus municipaux, on n'a pas le droit.» - Deborah Bélanger, mairesse de Rivière-Rouge

«Je partage totalement l'opinion émise par l'UMQ. C'est surréaliste ce qu'a dit monsieur Moreau, surtout quand on considère la réalité d'une ville comme Shawinigan, qui n'a presque pas de déficit. Comment suis-je censé ne pas augmenter mes taxes?» - Michel Angers, maire de Shawinigan

« Par ses propos, le ministre nous démontre que toutes les promesses faites aux élus municipaux en faveur d'une plus grande autonomie pour les villes ne valent rien. Si les villes du Québec n'ont plus de contrôle sur leur niveau de taxes, elles ne contrôlent plus rien. Par ailleurs, pendant que Québec augmente le fardeau fiscal des familles en moyenne de 1 273 $ pour 2015, les augmentations des taxes représentent en moyenne un montant de 70 $ par famille. Le monde municipal n'a aucune leçon à recevoir du gouvernement quant à l'effort demandé aux contribuables pour financer les services publics.» – Maxime Pedneaud-Jobin, maire de Gatineau

«Il y a un monde entre les propos de Monsieur Moreau et l'engagement et l'ouverture démontrés par le Premier ministre et son gouvernement au cours des derniers mois.» - Vicky May Hamm, mairesse de Magog

«Le Québec est à un moment charnière où les gouvernements de proximité et le gouvernement du Québec doivent travailler ensemble. On représente des gens de toutes allégeances. On doit alléger les structures et les lois anciennes, désengorger le système en travaillant ensemble.» -Sylvie Surprenant, mairesse de Sainte-Thérèse

«C'est de l'ingérence, un non-respect de l'autonomie des municipalités et des élus. C'est crucial. J'ai à répondre à mes électeurs. Ce sont eux qui m'élisent, pas monsieur Moreau.» - Alexandre Cusson, maire de Drummondville

«Comment le gouvernement en place peut-il critiquer la gestion des élus municipaux et prétendre ne pas connaître l'ampleur du déficit, lui qui dans les 13 dernières années, a été au pouvoir pendant 11 ans? Je recommande donc aux municipalités de poser un geste concret et de faire réévaluer les bâtiments gouvernementaux afin de réagir à cet affront démocratique.» Guy Larouche, maire de Roberval

« Les municipalités sont redevables devant leurs citoyens de leurs services et de leurs infrastructures. Les coupures sont faites sur des revenus d'opération à court terme, alors que les surplus sont des réserves à long terme. C'est à chaque élu municipal d'expliquer ses choix à ses citoyens et de répondre devant eux de ses résultats. » - Claude Haineault, maire de Beauharnois

« Se faire dire de ne pas parler du pacte fiscal à nos citoyens fait preuve d'un manque total de transparence et de respect! Comme si nous allions nous faire couper l'herbe sous le pied sans nous expliquer auprès des citoyens qui nous ont élus; ça n'a aucun sens! J'appuie donc sans réserve la présidente de l'UMQ qui dénonce l'attitude du ministre Moreau. » - Pierre Charron, maire de Saint-Eustache

«Avec la réaction du ministre, nous sommes en droit de nous demander si la volonté avouée de Québec de reconnaître les municipalités comme gouvernements de proximité était sincère. Le ministre ne peut nier que le pacte fiscal a un impact direct sur les revenus des municipalités. Nous avons de services aux citoyens. Les municipalités ont déjà consenti des efforts importants pour participer à l'assainissement des finances publiques amorcé par le gouvernement.» - Guillaume Tremblay, maire de Mascouche



GILLES CHAPADEAU
 
 

«Notre marché intérieur qui n’utilise pas assez le bois doit être encouragé», estime monsieur Gilles Chapadeau. Pour en savoir plus La Dépêche numéro 60 vous propose un DOSSIER FORESTIER complet.
  
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Bilan de Philippe Couillard et de son gouvernement
Par ailleurs, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) remarque que le gouvernement Couillard n'aura pris que huit mois pour miner la confiance de la population envers la démocratie. «Jamais un gouvernement n'aura abaissé la politique à un niveau aussi bas au Québec. Depuis son arrivée au pouvoir, les mensonges se multiplient. Il a menti en campagne électorale en reniant ses engagements une fois élu. Il continue de mentir quant à l'état réel des finances publiques. Il ment encore quand il affirme que les compressions n'affecteront pas les services à la population. Il semble que le mensonge soit devenu son principal argument politique», martèle Louise Chabot, présidente de la CSQ.

Le mensonge de la dette
La CSQ constate également que le gouvernement exagère effrontément quant aux efforts pour atteindre l'équilibre budgétaire. En effet, son évaluation totale de compressions se base sur une estimation du coût de reconduction des programmes à 6,1%. Toutefois, il faut savoir que la croissance moyenne des dépenses se maintient à 4,1% depuis 2003. Cette manipulation vient gonfler artificiellement l'effort de 3 milliards de dollars. Le gouvernement amplifie grandement les défis financiers du Québec et crée ainsi un état de crise. L'exagération des difficultés financières du gouvernement lui sert pour tenir la ligne dure dans ses négociations avec les employés de l'État.

«Ce qui est terrible dans tout ça, c'est que le premier ministre a déclaré sans rire, vendredi dernier à l'Assemblée nationale, que son gouvernement n'appliquait pas de mesures d'austérité; que c'était une vue de l'esprit. Quand on voit les conférences régionales des élus (CRÉ) envoyer des avis de licenciement collectif, Solidarité rurale fermer ses portes, des familles remettre à plus tard un deuxième ou un troisième enfant, considérant l'augmentation des tarifs en services de garde, c'est loin d'être une vue de l'esprit pour les gens qui sont directement touchés et qui en subissent les conséquences», constate la présidente de la CSQ.

La terrible politique du mensonge
«Ce qui est désolant dans tout cela, poursuit Louise Chabot, c'est qu'une fois élu, le gouvernement Couillard pousse l'odieux jusqu'à renier son propre agenda politique qui n'a rien à voir avec le programme qu'il a présenté à la population lors de la campagne électorale. Il met plutôt de l'avant les politiques de la CAQ que les Québécoises et Québécois ont pourtant rejeté au suffrage universel. La démocratie, ce n'est pas de piéger de la sorte les électeurs en leur mentant. Comment ne pas mettre en doute la légitimité de ce gouvernement quand il fait tout le contraire de ce qu'il avait promis?»



STEPHEN HARPER
 
 

Jean Charest dans l'ombre de Stephen Harper. À lire dans La Dépêche numéro 60.
  
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L’économie ne repartira pas avec l’industrie du sapin de Noël
À l’aube de la période des fêtes, le député d’Abitibi-Ouest et vice-président de l’Assemblée nationale, M. François Gendron, ne peut que constater l’abandon des travailleurs de la forêt par le ministre Laurent Lessard.
 
Après avoir ignoré les demandes des travailleurs des usines de Tembec de Béarn, de Senneterre et de La Sarre, voilà que le ministre des Forêts nous présente à son tour le spectre de l’austérité pour expliquer son détachement de l’industrie forestière. En effet, bien que le premier ministre Philippe Couillard annonçait candidement un investissement de 225 M$ pour des travaux sylvicoles en avril dernier, voilà que cette aide est remise en question.
 
«Je pense à tous ces gens qui pourraient passer le temps des fêtes sans travail en raison de l’inaction du gouvernement. On rate une belle occasion de créer de la richesse dans les régions du Québec», a déclaré le député Gendron.
 
Pendant ce temps, l’effet libéral se fait aussi sentir dans les usines de Résolu qui annonce des arrêts de production sur la Côte-Nord ainsi que dans Chaudière-Appalaches. «À Amos, bien que l’usine ait redémarré après un arrêt d’un mois, ce n’est guère encourageant. Ces coupes ne font qu’ajouter à l’incertitude», a poursuivi M. Gendron.
 
Comme il l’a fait à de nombreuses reprises, le député d’Abitibi-Ouest rappelle que l’impact sur les travailleurs est trop important pour les régions comme l’Abitibi-Témiscamingue. Il faut absolument se décider, cesser de causer et trouver des solutions concrètes pour aider cette industrie qui n’attend que de redémarrer avec force.


Lac-Mégantic
 
 

Mme Pauline Marois, Mme Colette Roy-Laroche et M. Stephen Harper. La Dépêche numéro 63 souligne la crainte qu’on souligne trop la responsabilité d’Ottawa dans la catastrophe du Lac-Mégantic.
  
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Bilan de fin de session
Aussi, le député d’Abitibi - Ouest, M. François Gendron, a tracé le bilan de la dernière session parlementaire.

Ce qu’on retient, c’est surtout que le gouvernement libéral a attaqué directement les familles, les régions et les travailleurs du Québec avec des mesures d’austérité et des hausses de taxes, brisant totalement les promesses faites aux Québécois par Philippe Couillard.

«Le premier ministre a brisé toutes les promesses qu’il a faites aux Québécois lors de la campagne électorale, et même par la suite dans son discours d’ouverture. Il n’a pas été élu pour ça; il a maintenant un déficit clair de légitimité, une perte de crédibilité et il n’inspire plus confiance. L’arrogance libérale est de retour. Le gouvernement a imposé un choc aux familles en modulant les tarifs des services de garde. Il a, en plus, totalement freiné le développement des places attendues par les parents. Par ailleurs, alors qu’il avait promis un effet libéral positif sur l’économie et de ne pas hausser les taxes, la dernière mise à jour économique se traduira par une augmentation du prix de l’essence et de celui de l’assurance automobile, ainsi que par l’abolition de la prime au travail et des crédits d’impôt pour cotisations syndicales ou professionnelles; bref, les familles seront davantage taxées. Cela aura un impact majeur sur leur pouvoir d’achat, cela nuira à notre économie. Ça va en prendre, des cafés, pour leur faire oublier ça. C’est un véritable coup de massue pour les familles et pour les régions», a déclaré François Gendron.

«Le gouvernement ne sait pas où il va, sauf lorsqu’il est question de sa politique d’austérité et de l’augmentation des taxes, des tarifs et des impôts pour les familles de la classe moyenne. Le premier ministre et son trio économique n’ont qu’une façon de voir les choses, une seule obsession : l’austérité. Le gouvernement de Philippe Couillard, avec la complicité de la CAQ, applique son plan pour les Québécois. En conséquence d’une centralisation sans précédent dans le développement économique régional et dans le système de santé, les décisions et les ressources s’éloigneront de la réalité des gens. Le gouvernement se déconnecte complètement des citoyens du Québec. Développer le Québec, ce n’est pas couper», a ajouté le député Gendron.

Les ressources pour le développement socioéconomique de nos régions sont elles aussi coupées par le gouvernement libéral. «Alors que des emplois se perdent en région, le gouvernement coupe des ressources : les CLD, les CRÉ, les CJE. Tout ce qui soutient et aide les entrepreneurs, les PME, les jeunes, entre autres, est coupé. Cette centralisation est dommageable pour nos régions. Le gouvernement doit entendre les voix qui s’élèvent partout, à Rouyn-Noranda, à Gaspé, à Baie-Comeau, à Trois-Rivières», a continué François Gendron.

Les Québécois ont été floués en campagne électorale et ils le sont encore, alors que le premier ministre continue d’avancer des chiffres inventés quant au déficit pour réaliser son grand rêve : atteindre la moyenne canadienne. Les masques sont tombés lorsque le ministre des Finances a déposé les comptes publics, cette semaine; l'année 2013-2014 s'est conclue avec un déficit de 2,8 milliards. Pas de 5,8 ou de 7,3 milliards, comme le répète le premier ministre chaque jour.

Aucune politique économique
«Dans toutes les régions du Québec, il s’est perdu plus de 52 000 emplois à temps plein depuis l’arrivée du Parti libéral au pouvoir. Pour une première fois depuis longtemps, le ministre des Finances a prévu une baisse de l’emploi pour cette année. Le gouvernement ne fait rien pour soutenir la création d’emplois; il ne s’appuie sur aucune politique économique. Il se fie au Plan Nord et à une stratégie maritime imaginaire qui ne créeront pas d’emplois avant plusieurs années», a ajouté le député d’Abitibi-Ouest. 
 

L’équipe du Parti Québécois fait des gains pour les Québécois
«L’équipe du Parti Québécois, elle est connue, elle est crédible et talentueuse. Nous avons défendu les valeurs du Parti Québécois, dont la responsabilité, mais aussi la solidarité envers les familles et le soutien aux régions du Québec. Face à l’arrogance libérale, nous avons choisi la responsabilité. Nous avons fait des gains notables pour les travailleurs dans le projet de loi 3. Grâce à notre travail, le gouvernement a reculé sur la fermeture des conservatoires. En ce qui a trait au projet de loi 15, nous avons obtenu que le réseau de l’Université du Québec et l’UPAC n’y soient pas assujettis. De plus, à l’initiative du Parti Québécois, une commission sur la violence faite aux femmes se tiendra», a poursuivi François Gendron. 
 
«Nous avons également fait entendre la voix des Québécois dans le dossier du projet Énergie Est; un projet de loi a été déposé pour affirmer que les Québécois doivent avoir le dernier mot à propos de ce qui se passe sur leur territoire en matière d’environnement, ce que le premier ministre n’a même pas été capable d’affirmer aujourd’hui. Il est manifestement inféodé au Canada, et la politique énergétique du Canada qu’il embrasse, ce n’est pas la nôtre. Nous n’accepterons jamais cet à-plat-ventrisme pour un chèque de péréquation», a-t-il conclu.


LA DEPECHE NUMERO 66La Dépêche numéro 66 vous propose également une entrevue exclusive avec Roy Dupuis. Ayant passé son enfance en Abitibi-Témiscamingue, Roy Dupuis demeure très attaché à la région. Notre journaliste Julianne Pilon s'est entretenue avec lui avant son arrivé à Rouyn-Noranda pour le 33e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue. Un entrevue illustré de 10 photos sur 6 pages.

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