Le Mouvement Québec français (MQF) accorde officiellement son appui au mouvement étudiant et prend position contre la hausse des droits de scolarité annoncée par le gouvernement de Jean Charest. «L’accès aux études supérieures est non seulement une question d’équité, mais aussi un bien commun et un investissement qui rapporte à toute la collectivité», a fait valoir Mario Beaulieu, le président du MQF. Il rappelle que «l’enseignement collégial et universitaire est un facteur essentiel d’intégration des nouveaux arrivants et d’insertion à l’emploi, qui détermine fortement la langue de travail.» C’est pourquoi le MQF invite ses membres à se joindre au souffle de changement apporté par les étudiantes et les étudiants.
Le MQF a entrepris, dans le cadre de la mobilisation étudiante qui a débuté l’automne dernier, une tournée des cégeps et des universités du Québec afin d’informer les étudiants par le biais d’une conférence ayant pour titre «La hausse des droits de scolarité cache-t-elle une injustice?» Cette conférence avait comme objectif de faire la lumière sur le sous-financement flagrant des institutions postsecondaires francophones au Canada et au Québec.
Alors que les citoyens de langue maternelle anglaise ne représentent que 8 % de la population du Québec, les cégeps et les universités anglophones reçoivent respectivement 16 % et 27% du financement. Si les institutions postsecondaires étaient équitablement financées au Québec, ce sont 513 millions $ supplémentaires qui seraient ajoutés au budget des établissements francophones.
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