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Big Brother  Stephen Harper
La FPJQ-Gaspésie dénonce le contrôle de l’information par Stephen Harper

 

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(22/11/10) La FPJQ-Gaspésie dénonce le contrôle de l'information auquel les journalistes ont fait face lors de la visite de Stephen Harper en Gaspésie, le 14 octobre. Notre région n'échappe pas à la manipulation de l'opinion publique pratiquée par le Premier ministre, et dénoncée par des journalistes de tout le pays le 10 juin.

Le 14 octobre, le Premier ministre était de passage dans la région pour soutenir son candidat à l'élection partielle dans Haute-Gaspésie-La Mitis-Matane-Matapédia. Un point de presse était prévu à Sainte-Anne-des-Monts en après-midi.

Pour pouvoir questionner le Premier ministre, les journalistes ont d'abord dû se rapporter à l'attaché de presse de M. Harper et préciser le sujet de leur question. L'attaché leur a fait valoir que c'était «pour éviter que la même question soit posée deux fois».

Les journalistes ne sont pas censés annoncer leurs questions à l'avance. Ils l'ont tout de même fait parce que c'était la seule manière d'avoir accès au Premier ministre.

Le point de presse a duré moins de dix minutes. Seulement quatre questions ont pu être posées, dont une sur le siège convoité par le Canada au Conseil de sécurité de l'ONU et l'autre sur le sort d'Omar Khadr. Ce sont certes des questions qui méritaient d'être posées, qu'on soit à Sainte-Anne-des-Monts ou n'importe où ailleurs au Canada.

Sauf que les questions d'ordre régional choisies par l'attaché de presse n'étaient pas les plus difficiles. L'une portait sur la date des élections partielles, et l'autre visait à clarifier si le Premier ministre était présent à la demande de son candidat.


Le 29e Festival dans La Dépêche numéro 57

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Notre collègue Michel-Félix Tremblay, de Radio-Canada, a voulu poser une question sur les expropriés de Forillon, qui demandent des excuses au fédéral pour la façon dont ils ont été expulsés lors de la création du parc il y a 40 ans. Sa question n'a pas été «choisie». Devant les protestations de monsieur Tremblay, l'attaché de presse a d'abord répondu que le Premier ministre manquait de temps, pour ensuite ajouter que M. Harper «ne connaissait pas cet enjeu.»

La sélection des questions n'est pas une façon de favoriser une pluralité de questions, comme l'a fait valoir l'attaché de presse. Elle permet plutôt au Premier ministre de garder le contrôle sur son discours et d'éviter de se retrouver en terrain glissant. L'aveu de son attaché de presse nous le prouve.

C'est aux journalistes de choisir les questions qu'ils jugent pertinentes, et non au personnel politique de M. Harper. Ce dernier doit faire face à la musique, et se prêter aux périodes de questions sans filet, comme n'importe quel élu.

M. Harper mettait les pieds en Gaspésie pour la première fois depuis son élection comme Premier ministre en 2006. Les journalistes ont parcouru des centaines de kilomètres sur un vaste territoire pour aller à sa rencontre. Il n'est pas normal que M. Harper leur refuse un laps de temps plus long pour le questionner sur des enjeux régionaux. Encore moins si le Premier ministre élude les questions difficiles.

Nous croyons que les entraves au droit du public à l'information étaient flagrantes à Sainte-Anne-des-Monts. Nous invitons le Premier ministre à revoir ses façons de faire pour permettre aux Gaspésiens, et à tous les Canadiens, d'obtenir des réponses à leurs questions, ou au moins de pouvoir les poser.

La Dépêche numéro 57
Par ailleurs, dans son édition numéro 57, La Dépêche vous propose un texte illustrant jusqu’à quel point le contrôle de l’information atteint un sommet exceptionnel sous le gouvernement de Stephen Harper même en Abitibi-Témiscamingue: Big Brother Services Canada Un exemple de contrôle.

Aussi, dans le même ordre d'idée, un nouveau livre sur le contrôle de l'information par le gouvernement Harper Harperland: The Politics of Control. Selon l'auteur, Lawrence Martin, chroniqueur au Globe and Mail, la démocratie n'a jamais été aussi menacée que sous ce premier ministre autocratique et avide d'un contrôle absolu sur l'information
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