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Budget Bachand 2010-2011
« Les Québécois vont payer ! »
 
Québec, le 30 mars 2010 – Malgré les demandes répétées des partis d’opposition, et de l’ensemble de la population afin que le gouvernement fasse les efforts nécessaires pour une meilleure performance dans la gestion de l’État, force est de constater que le gouvernement Charest et son ministre des Finances n’ont pas compris le message.

Avec le dépôt de ce budget, le gouvernement annonce clairement où il va piger dans les poches des contribuables mais il n’explique nullement comment il pourra reprendre le contrôle des dépenses publiques.

« Que ce soit au niveau des tarifs d’électricité, de l’augmentation de la TVQ de 2%, des quatre hausses de la taxe sur le carburant, de la mise en place d’une taxe santé, le gouvernement a clairement identifié comment il pigera dans la poche des contribuables. Cependant, nous n’avons aucune indication à savoir comment il entend mieux gérer ses dépenses », a fait remarquer le porte-parole en matière de finances du Parti Québécois, Nicolas Marceau.


Tarifs d’électricité

Ce gouvernement annonce l’augmentation progressive du prix de l’électricité provenant du bloc patrimonial d’Hydro-Québec, ce qui représentera, à terme une augmentation de 3,7% pour les ménages québécois. « Le gouvernement oublie de mentionner au passage que de cette hausse de 1,6 milliards $, la moitié, soit 800 millions $, sera redirigé directement vers Ottawa en raison de changements dans la formule de péréquation survenu en mars 2007 » a indiqué le porte-parole.


Taxe sur le carburant

Une nouvelle hausse de taxe de 1 cent sur le prix de l’essence à compter du 1er avril 2010, de même qu’une hausse subséquente pour les trois prochaines années à venir. Voilà le cadeau que le gouvernement Charest offre à la population ! Le ministre des Finances nous dit que les revenus de cette taxe seront consacrés au développement du transport et à l’amélioration du réseau routier. « Si sont gouvernement avait écouté plus de 80 % de la population et déclenché une commission d’enquête publique sur la construction nous n’en serions pas là. En effet, des études exhaustives montrent très clairement que la collusion entraîne une surcharge moyenne de 30 %. Mettre fin à ce scandale permettrait de récupérer environ 4 milliards $ par année et ainsi donner un répit aux consommateurs et éviter des hausses de taxes comme celles qu’on nous annonce aujourd’hui », a ajouté le député.


Fonds dédié à la santé (taxe Charest)

M. Charest instaure une nouvelle taxe dans ce budget entièrement consacrée à la santé, qui coûtera 200 $ par année par contribuable. Cependant, ce que le gouvernement omet de mentionner, c’est que cette contribution servira à maintenir le financement des services à leur niveau actuel et ne contribuera en rien à l’amélioration du réseau.

« Si le gouvernement Charest avait limité le recours aux agences privées, s’il avait complété l’informatisation du dossier de santé comme prévu, s’il avait restructuré les soins vers le maintien à domicile, s’il n’avait pas contribué au dédoublement des structures administratives et embauché 2000 cadres supplémentaires, il n’aurait pas eu aujourd’hui à annoncer une nouvelle taxe pour financer le système de santé », a indiqué M. Marceau.


Augmentation de la TVQ de 2 %

Alors qu’en campagne électorale le premier ministre promettait de ne pas augmenter le fardeau fiscal des Québécois, voilà que le gouvernement du Québec s’apprête à hausser non pas de 1% mais plutôt de 2% la taxe de vente du Québec pour regarnir ses
coffres parce qu’il a mal géré !

Bref, avec ce budget, le gouvernement Charest nous fait la démonstration, une fois de plus, qu’il n’a pas été en mesure de faire le ménage dans sa propre cours afin de récupérer des millions de dollars en gaspillage de toute sorte, en dédoublement de structures et en bureaucratie.

« Rappelez-vous qu’il y a quinze mois à peine, Jean Charest se faisait élire en proclamant haut et fort qu’il n’y aurait pas de déficit, pas de hausses de taxes, pas de hausses de tarif, pas d’impact relié à des pertes à la Caisse de dépôt. Les Québécois constatent aujourd’hui ce que ça donne de faire confiance à Jean Charest et son équipe », a ajouté le député de Rousseau.

« En bout de piste, force est de constater que ce gouvernement ne mérite absolument plus la confiance des contribuables québécois. Encore une fois, avec la présentation de ce budget nous observons le manque de rigueur, de créativité et d’envergure de ce gouvernement dans la gestion des fonds publics. Tout ce qu’il a trouvé d’original à faire est d’augmenter le fardeau fiscal des contribuables québécois », a conclu Nicolas Marceau.


Raymond Bachand pige davantage dans la poche des contribuables pour prétendre à un meilleur contrôle de ses dépenses

Le député de Rousseau et porte-parole de l’opposition officielle en matière de finances publiques, Nicolas Marceau, dénonce le mensonge du ministre des Finances, Raymond Bachand, qui soutient contenir la croissance de ses dépenses à 2,9 % cette année et à 2,2 % pour les années suivantes. Ce que le ministre Bachand omet de dire, c’est que la réduction de la croissance des dépenses est compensée par la création de la taxe Charest (contribution santé) et du ticket modérateur que veut imposer le gouvernement libéral. En excluant ces deux nouvelles taxes, la croissance des dépenses sera, au mieux cette année, de 3,2 %.

« C’est épouvantable de constater que le ministre des Finances manipule les chiffres pour laisser croire qu’il est un bon gestionnaire. Utiliser une nouvelle taxe pour pouvoir prétendre réduire ses dépenses, c’est tordu », a déclaré Nicolas Marceau.

Par ailleurs, affirmer que les contribuables (particuliers et entreprises) ne feront que 38 % de l’effort et que l’État en fait 62 % est un autre mensonge. La réalité, c’est que les contribuables voient leur fardeau fiscal augmenter bien davantage. Par exemple, le gouvernement omet, encore une fois, d’inclure un milliard et demi de dollars dans son calcul lié à la hausse des tarifs d’électricité, l’équivalent d’un point de TVQ.

« Le ministre des Finances n’est pas crédible lorsqu’il annonce qu’il contrôlera mieux les dépenses dans le futur. Quand le Vérificateur général passe derrière le ministre des Finances, le résultat réel vérifié pour les trois dernières années, c’est une croissance de dépenses de programmes de 6,8 % au 31 mars 2009, 6 % au 31 mars 2008, 5,1 % au 31 mars 2007. Rien ne laisse croire que ce sera différent pour le futur », a poursuivi le député de Rousseau.


Taxe charest (contribution santé) :
rejetée par les rapports Ménard et Castonguay


Pour sa part, le député de Marie-Victorin et porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, Bernard Drainville, tient à rappeler que cette contribution santé que veut imposer le gouvernement Charest a été rejetée par deux mandataires chargés d’examiner le système de santé. « MM. Ménard et Castonguay ont rejeté l’idée d’une contribution santé, qualifiant cette façon de faire comme d’un impôt déguisé et d’une taxe régressive », a ajouté Bernard Drainville.

Le député de Marie-Victorin a voulu savoir du ministre de la Santé, Yves Bolduc, pourquoi il appuie un ticket modérateur que cherche à implanter son gouvernement. En vain. À trois reprises, le ministre est resté assis et a préféré ne pas répondre. « Visiblement, Yves Bolduc n’a aucune idée quelles sont les intentions de son propre gouvernement ! Il est inadmissible que le gouvernement cherche à imposer un ticket modérateur. Pensons aux femmes enceintes, aux malades chroniques, comme les diabétiques ou les cancéreux notamment, qui ont besoin d’un suivi régulier de leur médecin et qui devront payer une contribution à chaque fois, évaluée à 25 $ dans le scénario inscrit dans le budget. Et le pire, c’est de voir le ministre de la Santé, qui doit veiller à la santé des Québécois, vanter cette idée de taxer la maladie », s’est exclamé M. Drainville.

Il a rappelé que Jean Charest s’est prononcé contre cette idée d’un ticket modérateur à trois reprises dans le passé, ajoutant que cela alourdit la bureaucratie de la santé. « Pourquoi le premier ministre du Québec cherche-t-il à avoir tort aujourd’hui ? », se demande le député.

Par ailleurs, il se dit inquiet des propos du ministre du Développement économique, Clément Gignac, qui a affirmé hier sur les ondes de RDI que ce ticket modérateur pourrait coûter plus cher pour ceux qui se présentent à l’urgence plutôt qu’à la clinique. « Quand on sait que plus de deux millions de Québécois n’ont pas accès à un médecin de famille, c’est honteux de voir le gouvernement, incapable de leur fournir cet accès, vouloir les taxer encore davantage », a déclaré Bernard Drainville.

Le député de Rousseau comprend mal l’entêtement du gouvernement libéral de Jean Charest à refuser la mise sur pied d’une commission d’enquête publique sur l’industrie de la construction. « Le premier ministre dit ne pas croire aux études sérieuses de l’OCDE et de l’Université Purdue et préfère celle de l’Union des municipalités du Québec (UMQ). Grand bien lui fasse, mais il constatera que celle de l’UMQ confirme que la collusion de l’asphaltage au Québec coûte 36 % plus cher aux Québécois, a signalé Nicolas Marceau. Bref, mentir et taxer, voilà deux choses que le gouvernement Charest fait comme il respire », a conclu le député de Rousseau.