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Gilles Duceppe:
«les conservateurs ont renié leurs promesses et trompé les Québécois»

(03/05/08) «Stephen Harper était pratiquement prêt à tout pour faire une percée au Québec lors des dernières élections et c'est pour ça qu'il a fait deux grandes promesses aux Québécoises et aux Québécois: il a promis qu'il allait montrer de l'ouverture envers le Québec et qu'il allait faire le ménage à Ottawa à la suite du scandale des commandites. Or, il n'a fait ni l'un ni l'autre. Les conservateurs de Stephen Harper sont en train de faire la démonstration qu'ils ont voulu tromper les Québécoises et les Québécois», a lancé aujourd'hui le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe, alors qu'il prenait la parole devant les militantes et les militants réunis à Amos pour le Congrès régional du Bloc Québécois en Abitibi-Témiscamingue.

Le chef du Bloc Québécois a souligné qu'après la reconnaissance symbolique de la nation québécoise par Stephen Harper, le Bloc Québécois a pris au mot le gouvernement conservateur et s'est immédiatement mis au travail. «Nous avons fait des propositions réalistes concernant la langue, l'identité et la culture de la nation québécoise afin de mettre de la chair autour de cette reconnaissance. Mais à chaque fois les conservateurs ont refusé d'agir. Et au lieu de faire le ménage à Ottawa comme ils l'avaient promis, les conservateurs sont plongés dans une multitude de scandales, le pire de tous étant les poursuites d'Élections Canada contre le parti de Stephen Harper. Deux ans après les élections, il est clair que Stephen Harper a voulu tromper les Québécois», a poursuivi Gilles Duceppe.

Respect de la langue française et de la loi 101
Le chef du Bloc Québécois a incidemment souligné que le geste le plus important pour le français fait par le gouvernement du Québec dans les 40 dernières années, c'est l'application de la loi 101. Ce geste a permis de faire du français la langue publique commune du Québec. Mais cette loi a été affaiblie par les tribunaux et par les lois fédérales. «La Loi sur les langues officielles, par exemple, contredit la loi 101 et il faut la modifier. C'est ce que nous nous proposons de faire pour que le gouvernement fédéral reconnaisse dans ses lois que le français est la langue officielle du Québec. Autre exemple, au Québec, la loi 101 ne s'applique pas dans les entreprises sous juridiction fédérale. Or, la langue de travail au Québec, c'est le français. L'Office de la langue française ne peut rien faire lorsqu'un travailleur 'uvrant sous juridiction fédérale porte plainte, puisque la loi québécoise ne s'applique pas. Il suffirait d'un amendement au Code canadien du travail pour corriger la situation. Nous avons donc déposé un amendement en ce sens et les conservateurs l'ont rejeté. Mais nous allons revenir à la charge à Ottawa», a déclaré Gilles Duceppe.

Respect de la culture québécoise
«L'épanouissement de la culture québécoise est une condition essentielle au renforcement de la nation québécoise. C'est pour cette raison qu'il est important que le Québec puisse maîtriser tous ses leviers en matière de promotion et de diffusion de cette culture qui reflète son identité, sa langue et ses valeurs. Le Bloc Québécois a donc déposé cette semaine un projet de loi permettant de transférer au Québec la maîtrise de ses télécommunications, comme le proposait d'ailleurs Lawrence Cannon lorsqu'il était ministre au sein du gouvernement Bourassa. Ceci fait, le Québec pourrait ainsi se doter d'un Conseil québécois de la radiodiffusion et des télécommunications (CQRT) qui aurait sa propre réglementation en fonction des préoccupations et des intérêts de la nation québécoise», a repris Gilles Duceppe.

Respect de l'identité québécoise
Le chef du Bloc Québécois a par ailleurs rappelé que la nation québécoise a une identité qui lui est propre et qui est ainsi différente de l'identité canadienne. C'est pourquoi le Québec doit avoir la possibilité de fixer sa propre politique d'intégration. «Le Québec, où l'apprentissage du français comme langue commune est une exigence, insiste sur le respect de valeurs communes à toute la société dans le cadre d'un échange culturel incessant. Mais encore là, le Canada impose ses choix au Québec. Le multiculturalisme canadien rejette l'idée d'une culture commune en encourageant la coexistence de multiples cultures. Il suffirait pourtant d'une simple modification à la Loi sur le multiculturalisme canadien pour changer le signal envoyé à ceux et à celles qui désirent s'établir au Québec», a déclaré Gilles Duceppe.

Les conservateurs et les scandales : encore une promesse brisée!
«Stephen Harper avait promis pendant et après le scandale des commandites qu'il allait faire le ménage à Ottawa. Or, depuis deux ans, les conservateurs se sont retrouvés, par leurs agissements, au milieu d'une série de scandales. Le patronage et le copinage ont repris de plus belle et maintenant, on apprend que les conservateurs de Stephen Harper auraient enfreint la loi électorale au cours de la dernière campagne électorale, en trichant et en forgeant même de fausses factures», a lancé Gilles Duceppe.

«Les gens doivent savoir qu'une descente de police dans les bureaux d'un parti politique, c'est un signe qu'il se passe quelque chose de très grave. Élections Canada soupçonne le Parti conservateur d'avoir violé la loi. Ils sont sérieusement soupçonnés d'avoir triché en dépassant la limite des dépenses permises lors des dernières élections. Le pire, c'est cette déclaration d'un député conservateur, qui a affirmé qu'aux prochaines élections, les conservateurs allaient surveiller Élections Canada. C'est le monde à l'envers car, d'habitude, c'est Élections Canada qui surveille les partis politiques», a dénoncé Gilles Duceppe.

«En reconnaissant la nation québécoise, le Parti conservateur du Canada a l'obligation d'agir. Les votes de ce printemps sur nos projets de loi seront autant d'occasions de tester la sincérité des conservateurs. C'est d'autant plus important pour eux qu'ils ont lamentablement échoué face à leur promesse de faire le ménage dans les scandales fédéraux. Si les conservateurs refusent toujours de bouger, les Québécoises et les Québécois devront conclure que toutes leurs belles promesses n'étaient que de l'hypocrisie destinée à les tromper», a conclu Gilles Duceppe.