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«LES RÉGIONS ONT TOUT AUTANT À GAGNER QUE LES GRANDES VILLES DE LA RÉDUCTION DE NOTRE DÉPENDANCE AU PÉTROLE» ­ Gilles Duceppe

(24/11/07) «Le Québec n'aura pas le choix d'abandonner le pétrole un jour ou l'autre puisqu'il s'agit d'une ressource non renouvelable. Or, si nous amorçons ce virage rapidement, la réduction de notre dépendance au pétrole peut devenir un avantage économique majeur autant qu'un geste significatif pour marquer notre volonté de lutter contre les changements climatiques», a lancé le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe, à l'occasion du septième forum de réflexion du Bloc Québécois qui se tenait aujourd'hui, à Rouyn-Noranda.

«L'un des enjeux majeurs auxquels nous devons faire face, autant ici au Québec que partout ailleurs sur la planète, est celui des changements climatiques, un problème engendré en bonne partie par notre dépendance au pétrole. Or, contrairement aux gouvernements qui se sont succédé à Ottawa, le Bloc Québécois a depuis longtemps mis la question de la réduction de la dépendance au pétrole parmi ses principales priorités. Ce processus de réflexion lui a permis d'élaborer une stratégie proposant un mélange d'incitatifs fiscaux et de mesures ponctuelles qui, au bout de dix ans, ferait passer de 38 % à 20 % la part du pétrole dans le bilan énergétique du Québec», a repris le chef du Bloc Québécois.

Une partie de la solution : l'éthanol cellulosique
Gilles Duceppe a notamment fait valoir que la production d'éthanol cellulosique, un carburant produit à partir de déchets forestiers, pourrait s'avérer l'une des composantes intéressantes de cette stratégie. «L'éthanol cellulosique représente l'avenir en matière de carburant propre. L'un de ses immenses avantages, c'est qu'il est produit à base de déchets domestiques et des résidus agricoles et forestiers, des résidus qu'on trouve à profusion dans les régions comme l'Abitibi-Témiscamingue où l'industrie forestière occupe une grande place», a expliqué Gilles Duceppe.

«Le Bloc Québécois est bien conscient que, dans les régions comme l'Abitibi-Témiscamingue, il serait illusoire de miser sur le transport en commun pour réduire notre consommation de pétrole. Par contre, on peut très bien imaginer l'introduction de l'éthanol cellulosique qui réduirait la part du pétrole dans le carburant de nos véhicules. En fait, nos voitures et nos camions à essence peuvent très bien fonctionner avec un mélange d'essence et d'éthanol cellulosique sans subir de modification», a poursuivi Gilles Duceppe.

«On sait déjà que la production d'éthanol cellulosique revient au même coût que la production de l'essence. Si les gouvernements acceptaient de ne pas taxer ce type de carburant, ou tout au moins de réduire cette taxe, nous pouvons imaginer que, dans quelques années, tous nos véhicules pourraient rouler avec un mélange produit en bonne part chez nous, et considérablement moins nocif pour l'environnement», a repris le chef du Bloc Québécois.

Une réalité qui est à nos portes, sauf que «Il ne s'agit pas d'un rêve, mais bien d'une vision d'avenir bien concrète et qui est à nos portes. C'est un rêve qui sera possible si, tous ensemble, nous unissons nos efforts pour forcer les conservateurs à répondre à nos priorités, parce que les conservateurs veulent d'abord plaire à leurs amis des pétrolières», a-t-il poursuivi.

«La tâche est considérable pour atteindre nos objectifs parce que les expériences passées nous ont enseigné que le Québec doit traditionnellement se montrer très patient avant qu'Ottawa ne consente à répondre à ses priorités et à ses besoins. Il faut qu'Ottawa comprenne que, sur le plan énergétique, le Québec et le Canada sont deux nations confrontées à des défis complètement différents. S'il s'y refuse, les Québécoises et les Québécois sauront ce qu'il leur reste à faire pour relever ce défi», a conclu Gilles Duceppe.