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Projet de loi 14 sur les mines
Daniel Bernard et des lobbies miniers tentent un «putsch»


Richard Desjardins
 
 

À la veille de deux spectacles bénéfice à Montréal, La Dépêche a rencontré MM. Henri Jacob et Richard Desjardins, respectivement président et vice-président de l’Action boréale de l’Abitibi-Témiscamingue, de même que M. Yvan Croteau, président du Réseau québécois des groupes écologistes et membre du conseil d’administration de l’Action boréale. Ils ont bien voulu répondre à nos questions sur le sujet de l’heure en Abitibi-Témiscamingue: les mines à ciel ouvert. À lire dans La Dépêche numéro 55.
  
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(12/02/12) La coalition Québec meilleure mine! dénonce la tentative du député libéral Daniel Bernard, appuyée par les chambres de commerces et certains lobbies miniers, de faire reculer les droits des citoyens et des municipalités déjà acquis dans le projet de loi 14.

Pour la coalition, Monsieur Bernard, lui-même un ancien dirigeant d’entreprises minières et très proche des lobbies miniers, tente un genre de «putsch» contre l’intérêt public en proposant de limiter l’application des nouvelles mesures de protection prévues pour les citoyens et les municipalités au sud du 47e parallèle (voir La Presse, 10 février 2012).
 
«La proposition du député Bernard ferait des citoyens de l’Abitibi-Témiscamingue, de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec des citoyens de deuxième classe en leur enlevant la possibilité de s’opposer au développement minier en périmètres urbains ou de villégiature. Les citoyens et les municipalités de ces régions devraient être insultés de la proposition du député Daniel Bernard», dénonce Ugo Lapointe de Québec meilleure mine!.


mine à ciel ouvert de Val-d'Or



Plusieurs projets de mines à ciel ouvert de type «fort tonnage faible teneur» sont présentement sur la table en Abitibi-Témiscamingue. Les conséquences de ce type d'exploitation tant sur les plans économique et social, qu'environnemental sont importantes et font penser à celles de l'exploitation du pétrole dans les sables bitumineux de l'Ouest canadien. Faites le point sur la question avec La Dépêche numéro 54.
 
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Un régime minier à deux vitesses
«Monsieur Bernard devrait avoir honte de laisser tomber ainsi les citoyens et les municipalités qui se battent maintenant depuis plus de 3 ans pour faire respecter leurs droits et pour que la Loi sur les mines n’ait pas toujours préséance sur ceux qui habitent le territoire», affirme Nicole Kirouac du Comité de vigilance de Malartic en Abitibi-Témiscamingue.
 
«En fait, c’est presque tout le Québec et tout le territoire du Plan Nord qui serait exempté de se plier aux nouvelles dispositions de la loi, qui deviendraient pratiquement caduques. Ça envoie un autre très mauvais signal pour le Plan Nord», ajoute Christian Simard de Nature Québec.
 
Le ministre Serge Simard et les partis d’opposition ont raison de s’opposer à cette mesure qui créerait un régime minier «à deux vitesses» et qui paverait la voie à un «free for all» sur le territoire du Plan Nord.
 
Aussi, les régions du Saguenay-Lac-st-Jean, du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madelaine (toutes situées au nord du 47e parallèle) seraient également touchées par la proposition du député Daniel Bernard.