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L'austérité libérale
Réactions aux propositions de révision des programmes
COMMUNIQUÉS  -  24/11/14

PHILIPPE COUILLARD
 
 

La bonne entente entre Philippe Couillard et Stephen Harper semble être sans borne. La Dépêche numéro 66 vous propose différents textes qui en révèle l'ampleur.
  
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Menace de réduction de 1,3 milliard $ des transferts au monde municipal
C'est avec stupéfaction et incrédulité que l'Union des municipalités du Québec (UMQ) a pris connaissance des recommandations contenues dans le rapport de la Commission de révision permanente des programmes (CRPP), présenté le dimanche 23 novembre dernier.

La Commission, présidée par madame Lucienne Robillard, propose en effet au gouvernement de réduire de 1,3 milliard $ les transferts versés aux municipalités, tout en leur imposant un ensemble de mesures draconiennes en matière de tarification de services et de contrôle de dépenses.

«Les membres de la CRPP ont choisi la facilité en proposant, de façon simpliste et comptable, de pelleter littéralement le déficit de l'État dans la cour des municipalités, et ce, sans procéder au préalable à une analyse approfondie de la gestion gouvernementale, des causes du manque de contrôle des dépenses publiques et des réelles responsabilités des municipalités québécoises», a déclaré la présidente de l'UMQ et mairesse de Sainte-Julie, Suzanne Roy.

«Les élus municipaux mettent aujourd'hui en garde le gouvernement: le monde municipal n'acceptera aucune coupe additionnelle dans le futur pour payer la mauvaise gestion passée des finances publiques de l'État, et n'entend pas sous-traiter aux citoyens les hausses de taxes et de tarifs du gouvernement. C'est pourquoi nous invitons le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, à ne pas tenir compte de l'approche proposée par la CRPP dans les décisions gouvernementales qui seront prises pour redresser les finances publiques», a déclaré Madame Roy.

L'UMQ rappelle d'ailleurs au premier ministre du Québec, monsieur Philippe Couillard, qu'il s'est engagé moralement, au début novembre, à ne pas procéder à des coupes additionnelles futures auprès des municipalités, après les compressions de 300 millions $ qui leur ont été imposées dans le pacte fiscal transitoire pour 2015 et de nombreuses autres réductions au cours des dernières années. En outre, malgré un transfert continu de responsabilités vers les municipalités et l'augmentation des dépenses que cela suppose, les élus municipaux ont fait preuve d'une gestion rigoureuse et équilibrée de leur budget. L'UMQ rappelle enfin que les sommes que les municipalités reçoivent de Québec représentent moins de 10% de leur budget, alors que les transferts que Québec reçoit lui-même de la part du gouvernement fédéral sont de l'ordre de 20%.

«Plutôt que de pénaliser encore davantage le monde municipal, le gouvernement devrait plutôt revoir en profondeur, comme il s'y est engagé, les relations Québec-municipalités, et fournir à ces dernières de nouveaux outils dont elles ont besoin pour mieux contrôler leurs dépenses, tant en ce qui a trait à la rémunération qu'aux activités découlant des transferts imposés de responsabilités. Ces outils doivent être au bénéfice de tous les citoyens, et non pas simplement servir à rembourser le déficit gouvernemental», a indiqué Madame Roy.



GILLES CHAPADEAU
 
 

«Notre marché intérieur qui n’utilise pas assez le bois doit être encouragé», estime monsieur Gilles Chapadeau. Pour en savoir plus La Dépêche numéro 60 vous propose un DOSSIER FORESTIER complet pour faire le point sur cette importante industrie au Québec qui a encore un avenir très prometteur.
  
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Québec doit rejeter les recommandations de la Commission et reprendre le dialogue social avec la population
La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) dénonce encore une fois la démarche du gouvernement qui, depuis son arrivée au pouvoir, ne cesse de démembrer tout ce qui a fait du Québec une société distincte, plus juste et égalitaire. «Québec doit se ressaisir et rejeter les recommandations de la Commission qui n'a regardé que d'un côté de la lorgnette; celui des coupes à tout prix sans en évaluer les conséquences sur les services publics et les programmes sociaux. Ce gouvernement ne cesse de radoter les mêmes arguments idéologiques sur les finances publiques et se refuse toujours de considérer la colonne des revenus», a déclaré le président de la FTQ Daniel Boyer.

«Le Québec n'est pas une compagnie à numéro. Le gouvernement libéral doit établir un dialogue social avec la société civile. Ce n'est pas en coupant dans les programmes et en haussant les tarifs comme annoncé dans le réseau des garderies que l'on créer de la richesse. C'est plutôt le contraire! Ce gouvernement est en train d'hypothéquer la qualité des services publics et freiner le développement économique», ajoute Daniel Boyer.

Comment penser par exemple qu'en réduisant les transferts aux municipalités, les maires ne vont pas taxer encore davantage leurs commettants et attaquer encore une fois les travailleurs et travailleuses du secteur municipal? Par ailleurs, en recommandant l'abolition du programme à l'action bénévole, on ne fait qu'étouffer le milieu communautaire.

Un peu d'imagination SVP
Visiblement ce gouvernement a beaucoup d'imagination lorsque vient le temps d'appauvrir la société, mais en manque en ce qui a trait à son amélioration. Les idéologues libéraux sont obsédés par la colonne des dépenses, mais refusent de regarder celle des revenus. Pourtant, il y a des solutions. Comment se fait-il que 32% des grandes entreprises au Québec (1825) ne paient aucun sou d'impôt? Québec doit, entre autres, instaurer un impôt minimum pour les entreprises, imposer les gains en capital à 100%, imposer les revenus sur les dividendes et reporter l'atteinte de l'équilibre budgétaire

L'austérité; un mauvais choix
«Ce gouvernement va trop vite et se dirige tout droit sur un mur. On entraîne la société québécoise vers la pauvreté, l'effritement social et l'exclusion. L'objectif du gouvernement Couillard est clairement de faire en sorte que les pauvres soient plus pauvres et les riches plus riches. De grandes institutions, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque centrale européenne ont conclu que l'austérité n'est pas la solution. Qu'est-ce que le gouvernement libéral, ses médecins et économistes ne comprennent pas? C'est facile de parler d'austérité lorsqu'on n'a pas à se soucier des paiements à faire à la fin du mois. On n'a pas voté pour ça», ajoute le président de la FTQ.

«Plus que jamais il est temps de se mobiliser et d'exprimer son désaccord face au saccage des services publics. C'est pourquoi la FTQ invite la population à manifester le samedi 29 novembre prochain dans les rues de Montréal et Québec pour dire clairement au gouvernement de Philippe Couillard que nous refusons l'austérité», conclut le président de la FTQ.



STEPHEN HARPER
 
 

Jean Charest dans l'ombre de Stephen Harper. À lire dans La Dépêche numéro 60.
  
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Des propositions qui courtisent grossièrement le privé et la tarification  selon Louise Chabot, présidente de la CSQ
La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) constate la méconnaissance flagrante des besoins de la population dans les premières recommandations de la Commission de révision permanente des programmes. «Cette commission n'a qu'un seul objectif avoué, celui de sabrer dans les services publics pour répondre à l'obsession du déficit zéro des libéraux sans prendre en compte les besoins et l'amélioration de la qualité de vie de la population. Nous remarquons également une forte tendance de la Commission à privilégier le mode d'utilisateur-payeur», constate Louise Chabot, présidente de la CSQ.

Tarifs en services de garde
La proposition sur la modulation des tarifs des services de garde du gouvernement Couillard faisant l'unanimité contre elle, ce dernier a cru bon de nous sortir un monstre encore plus horrible… La stratégie de communication est simpliste. Or, en fin de compte, la proposition libérale partage les mêmes désavantages que celles proposées par la Commission. Toutes deux s'attaquent au principe de l'universalité des programmes publics au nom de l'idéologie de l'utilisateur payeur. Toutes deux constituent un incitatif afin de favoriser le secteur des garderies privées. Lucienne Robillard a reconnu elle-même vouloir imposer dans les services de garde un système à deux vitesses. Leur proposition de freiner la création de nouvelles places dans le public marque encore plus fortement cette volonté.

Il est triste de constater que les membres de la Commission ne comprennent pas le fonctionnement d'un service de garde éducatif subventionné dans la vraie vie. Il est normal que les parents veuillent conserver la place de leur enfant durant les vacances ou autres absences. «On ne déplace pas les enfants comme on déplace un bibelot. Leurs propositions ressemblent davantage à faire des services de garde un grand stationnement d'enfants plutôt que des lieux d'apprentissage et de développement de l'enfant. Le ratio d'une éducatrice pour 10 enfants, la présence réelle de l'enfant en service de garde, la hausse des tarifs, l'abandon des nouvelles places et le manque de courage du gouvernement Couillard a réclamé directement les transferts fédéraux liés aux frais de garderies illustrent bien le mépris de cette commission au bénéfice d'une véritable politique familiale au Québec», s'insurge la présidente de la Centrale.

La Commission épargne l'éducation et la santé
Dans l'entreprise libérale d'aplanir le modèle québécois en adaptant le financement des programmes au niveau de la moyenne canadienne, la commission Robillard a été forcée de constater que les réseaux de l'éducation et de la santé et des services sociaux se retrouvaient déjà en sous-financement par rapport aux autres provinces. Ainsi, la Commission n'a pas cru bon de suggérer des coupures dans ces secteurs névralgiques. Pourtant, le gouvernement Couillard continue à sabrer dans ces secteurs et y lance des révisions de structures autant nuisibles que mal éclairées.

Financement des écoles privées
Étrangement, face aux subventions des écoles privées qui sont nettement supérieures à celles versées dans les autres provinces, la Commission appelle à la «prudence». Cette «prudence» semble ironique alors que tout le réseau de l'éducation est présentement sujet à une réforme à la «va-vite». C'est ni plus ni moins qu'une autre démonstration de l'idéologie libérale de réduire les services publics au profit du secteur privé.

Un petit 10 millions qui fera mal au secteur communautaire
La proposition d'abolition du programme de Soutien à l'action bénévole qui représente une goutte d'eau dans le budget de l'État enlèvera des ressources supplémentaires au secteur communautaire et populaire qui souffre déjà de sous-financement. Le Québec perd une belle façon de favoriser la vitalité démocratique et l'implication des aînés ou des jeunes dans leur communauté via les différents groupes qui bénéficiaient de ce programme.

Pelletage vers les régions
La CSQ s'inquiète de l'impact négatif de différentes mesures sur les régions. La réduction des transferts aux municipalités et la révision du financement du secteur agricole vont peser sur le dos des employés municipaux dans l'ensemble du territoire et sur celui des agriculteurs. De plus, plusieurs campus universitaires en région bénéficient d'un apport de clientèle avec les étudiants étrangers. L'augmentation de leurs droits de scolarité pourrait les pénaliser.

«En fait, le véritable objectif de cet exercice public de la Commission ressemble plutôt à vouloir sortir le bonhomme Sept-Heure pour mieux faire avaler à la population les mesures que le gouvernement Couillard s'apprête à nous imposer. Le 29 novembre, la CSQ invite la population à venir exprimer leur attachement à des services publics de qualité, universels et accessibles», insiste Louise Chabot.


prix de l'essence
 
 

Dans son édition de juin 1999 (numéro 15), La Dépêche publiait une enquête sur le prix de l'essence en région. Vous pouvez aussi lire un autre article sur le sujet dans La Dépêche de mai 2000 (numéro 21) sous le titre Prix de l'essence: la marge de commercialisation est plus du double en Abitibi.
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Modulation des frais de scolarité: les étudiants internationaux écopent
À la suite des recommandations de Mme Robillard, présentées dans le cadre de la Commission de révision permanente des programmes, Monsieur Jonathan Bouchard, président de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), craint d'assister à une modulation des frais de scolarité des étudiants internationaux applicable de façon discrétionnaire par chacune des universités, qui ne serait basé que sur les perspectives de revenus supplémentaires et non sur l'apport positif des étudiants internationaux pour le Québec. «Le gouvernement doit se doter d'une politique globale en ce qui a trait aux étudiants internationaux, se donnant des objectifs d'attraction, d'intégration et de rétention. Laisser les universités décider des frais de scolarité pour chaque programme engendrera des inégalités entre les universités et fera perdre toute vision globale quant à la présence des étudiants internationaux au Québec», déplore M. Bouchard.

Quotas pour les étudiants français
La Commission de révision des programmes propose également d'implanter des quotas pour les étudiants français. La FEUQ est d'avis qu'il faudrait plutôt travailler afin d'avoir une plus grande rétention des étudiants français au lieu de favoriser l'implantation de mesures qui ne feront que diminuer leur présence sur les bancs des universités du Québec. «Le gouvernement s'entête à voir la présence d'étudiants français comme un problème budgétaire, alors qu'il refuse d'étudier les retombées économiques, démographiques et culturelles positives que ces étudiants engendrent», précise M. Bouchard.

Crédit d'impôt pour les étudiants internationaux
M. Bouchard rappelle que le FEUQ propose un crédit d'impôt pour les étudiants internationaux qui feraient le choix de rester au Québec afin de leur rembourser une partie des frais de scolarité payés en surplus: «Cette mesure vise à encourager les étudiants internationaux à rester au Québec après avoir complété leur scolarité. Le Québec a tout intérêt à garder ses diplômés qui contribuent à enrichir notre société.»



Lac-Mégantic
 
 

Mme Pauline Marois, Mme Colette Roy-Laroche et M. Stephen Harper. La Dépêche numéro 63 souligne la crainte qu’on souligne trop la responsabilité d’Ottawa dans la catastrophe du Lac-Mégantic.
  
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L'AQCPE réagit aux premières recommandations de la Commission de révision permanente des programmes
L'Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE) a pris connaissance des premières recommandations de la Commission de révision permanente des programmes, rendues publiques le 23 novembre par sa présidente Mme Lucienne Robillard. L'AQCPE dénonce sans détour la tentative de diversion gouvernementale.

«Ce gouvernement a été élu il y a moins de neuf mois en promettant aux familles exactement le contraire de ce qu'il a annoncé cette semaine, explique Louis Senécal, président-directeur général de l'AQCPE. En mettant fin au principe d'universalité des tarifs et en manquant à sa parole, ce gouvernement fait face aux critiques virulentes des familles qui se sentent flouées. Avec ce dévoilement improvisé du rapport Robillard, le gouvernement tente de se donner bonne conscience en s'appuyant sur les recommandations de commissaires non élus et non imputables à la population. Les Québécois ont très bien compris que le gouvernement de Philippe Couillard s'apprête à taxer la natalité et les familles par un nouvel "impôt famille" et en faisant une ponction de 12,5% dans un service prioritaire pour les familles. Aucune diversion ne nous fera accepter que les familles du Québec soient pénalisées pour avoir des enfants et que les services de garde à l'enfance soient ainsi saccagés au nom d'une vision à court terme, dogmatique et fondée sur des promesses brisées», ajoute-t-il.

L'AQCPE entend plus que jamais poursuivre la campagne de mobilisation qu'elle mène depuis plusieurs semaines aux côtés des membres du Mouvement pour la sauvegarde de la politique familiale. Le conseil d'administration de l'AQCPE adoptera cette semaine la seconde phase de son plan de mobilisation lors d'un conseil d'administration qui se tiendra à Québec les 26 et 27 novembre prochain. L'AQCPE appuie sans réserves et encourage les familles du Québec, ses membres et toute la population à participer en grand nombre aux deux rassemblements qui se tiendront le 29 novembre à 13 h, à Montréal et Québec. Pour plus de détails: www.refusonslausterite.org.



LOCO LOCASS
 
 

Le groupe hip-hop Loco Locass, connu pour sa ferveur souverainiste, a déjà dénoncé la piètre qualité de l’information en donnant en exemple la malhonnêteté dont peut faire preuve un quotidien comme La Presse (voir La Dépêche numéro 49).
  
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L'abolition de l'assurance stabilisation serait dommageable pour le Québec
La Coop fédérée a pris connaissance du rapport préliminaire de la Commission de révision permanente des programmes, rendu public le dimanche 23 novembre. S'appuyant sur un argumentaire et des prémisses qui gagneraient fortement à être approfondis, le rapport recommande ni plus ni moins d'abolir le Programme d'assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) dans sa forme actuelle. En effet, dans son analyse de l'ASRA et de ses impacts sur l'agroalimentaire québécois, la Commission a semblé mettre de côté ses effets structurants pour l'économie du Québec. L'abolition de l'ASRA serait hasardeuse et dommageable pour l'agriculture et la transformation agroalimentaire au Québec qui évolue dans des marchés de grande volatilité.

Le Programme d'assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) est crucial pour le Québec. La Coop fédérée prend acte des propos du président du Conseil du Trésor, M. Martin Coiteux, tenus lors de sa conférence de presse du lundi 24 novembre, qui reconnait l'apport exceptionnel du secteur agricole à notre économie et rappelle qu'il aidera toujours les producteurs efficaces en difficulté. Nous comprenons que le gouvernement demeurera présent pour soutenir les producteurs agricoles. Dans cette foulée, La Coop fédérée est confiante que le gouvernement se distanciera diligemment et fermement de toute recommandation susceptible de déstructurer profondément l'agriculture et l'agroalimentaire québécois.

Le gouvernement du Québec doit procurer un climat d'affaires stable et prévisible. Les investissements du gouvernement québécois dans la filière agroalimentaire ont permis de passer à travers des crises de grande ampleur, et de positionner le secteur pour de nouvelles phases de croissance. Pour sécuriser les nombreux emplois stables et durables qui y sont rattachés, et concrétiser des projets d'investissements partout sur le territoire québécois, il est incontournable que le gouvernement du Québec procure un climat d'affaires stable et prévisible.

La Coop fédérée et ses membres entendent y prendre part activement, et enjoignent le gouvernement du Québec à en être partenaire. Comprenant la nécessité de faire preuve de rigueur dans la gestion des finances publiques de l'État québécois, La Coop fédérée considère essentiel que les programmes soient évalués en tenant compte non seulement de leur coût, mais de la valeur qu'ils génèrent dans l'économie. La Coop fédérée est prête à participer activement aux discussions à venir sur les outils de soutien à l'agriculture et l'agroalimentaire québécois, chapeautées par le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec, M. Pierre Paradis. Loin de la déstructuration et de la perte de valeur ajoutée dans les régions, la filière agroalimentaire aspire à une nouvelle phase de prospérité. La Coop fédérée et ses membres entendent y prendre part activement, et enjoignent le gouvernement du Québec à en être partenaire.



LOCO LOCASS
 
 

Le groupe hip-hop Loco Locass a déjà dénoncé la piètre qualité de l’information (voir La Dépêche numéro 49).
  
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Rapport Robillard :
Un échec qui crée un climat malsain

«Si les régions avaient à noter le rapport publié par madame Robillard, ce serait un E pour ÉCHEC», affirme M. Richard Lehoux, président de la Fédération québécoise des municipalités (FQM). Pour la Fédération, même avec un peu de recul, c'est toujours l'incompréhension.

En effet, la FQM se questionne toujours à savoir comment madame Robillard et les signataires du rapport ont-ils pu rendre public un tel rapport sans nuance et sans regarder ce que l'État et ses ministères imposent comme nouveaux fardeaux aux municipalités année après année? Comment a-t-on pu ne pas prendre en considération l'accroissement des exigences en sécurité incendie, les exigences de toutes sortes imposées par le ministère de l'environnement (de loin le plus créatif), les redditions de comptes qui s'empilent les unes par dessus les autres pour ne nommer que ces exemples. Des exigences nouvelles sans aucun transfert.

La FQM se questionne aussi à savoir comment a-t-on pu ignorer que les municipalités se soient vues transférer en 1992, un réseau routier long de 31 500km sans aucune somme pour en faire la réfection et sans que les budgets pour l'entretien n'aient jamais été indexés. Comment peut-on généraliser à ce point en visant les employés municipaux qui semblent avoir un trop gros salaire par rapport à la fonction publique québécoise? «Peut-être que vu à partir d'une tour à bureaux c'est le cas, mais du point de vue de la FQM qui représente la très vaste majorité des municipalités hors des grands centres, en moyenne le salaire global d'un fonctionnaire est de 33 000$ annuellement et celui d'un col bleu est de 31 000$», ajoute M. Lehoux.

Selon la FQM, ce matin, monsieur le ministre Coiteux semblait ne pas prendre la pleine mesure de l'effet de la coupure de 300 M$ infligée au milieu municipal dont 67 M$ seulement pour le développement économique local décrété dans le Pacte fiscal transitoire. Elle rappelle que ce n'est pas de gaieté de cœur que les municipalités ont acceptées d'apposer leur signature au bas du document. Elles s'attendent à un message clair du premier ministre et des ministres afin d'être considérées comme des partenaires réels.

La FQM représente plus de 1000 municipalités membres situées partout sur le territoire québécois. Si l'on veut mobiliser cette force extraordinaire que représentent plus de 7 000 élus municipaux et l'ensemble de la fonction publique municipale, il est plus que temps que le gouvernement donne un signal clair en ce sens. «Les récentes déclarations du ministre Coiteux ne font que jeter de l'huile sur le feu!», poursuit M. Lehoux. La FQM garde toutefois confiance en son ministre des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire monsieur Pierre Moreau. Aussi, la sensibilité de messieurs Coiteux, D'Aoust et Leitao quant aux réalités des régions reste à démontrer. «Ces ministres occupent une place majeure au sein du conseil des ministres et nous comptons sur le premier ministre, monsieur Couillard, le ministre Moreau et les ministres provenant de l'extérieur de Montréal pour les initier aux réalités des régions. Sans des régions fortes, le Québec ne peut penser reprendre le chemin de la prospérité», conclut M. Lehoux.



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La réalité de 80% des municipalités n'est pas prise en compte
L'Association des directeurs municipaux du Québec (ADMQ) est étonnée de voir que la réalité des petites et moyennes municipalités, soit 80% des communautés québécoises, est occultée du rapport de la Commission de révision permanente des programmes présenté par sa présidente, Mme Lucienne Robillard.

En effet, on y laisse croire que les employés de l'ensemble des municipalités du Québec bénéficient d'une rémunération supérieure à ceux des employés gouvernementaux.

«On oublie beaucoup trop facilement que le monde municipal se décline en plusieurs réalités», indique le président de l'ADMQ et directeur général de la municipalité de Chelsea, M. Charles Ricard. «La réalité des quelque 1 000 municipalités québécoises de petite et de moyenne taille est toute autre. La généralisation émise dans ce rapport envoie à la population et aux différentes instances gouvernementales une image biaisée de la réalité.»

En effet, les statistiques recueillies par l'ADMQ auprès de ses membres répartis dans 875 municipalités locales et régionales, tracent un portrait bien différent. Près de la moitié des 1 150 directeurs généraux ou secrétaires-trésoriers membres, qui occupent le poste de plus haut fonctionnaire de leur municipalité, gagnent moins de 50 000 $ par an et n'ont souvent aucun avantages sociaux.

«Il faudrait éviter de toujours mettre les municipalités dans le même panier», conclut M. Ricard.


LA DEPECHE NUMERO 66La Dépêche numéro 66 vous propose également une entrevue exclusive avec Roy Dupuis. Ayant passé son enfance en Abitibi-Témiscamingue, Roy Dupuis demeure très attaché à la région. Notre journaliste Julianne Pilon s'est entretenue avec lui avant son arrivé à Rouyn-Noranda pour le 33e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue. Un entrevue illustré de 10 photos sur 6 pages.

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