En kiosque
La Dépêche


Sommaire
Anciens numéros
Points de vente
Abonnement
Accueil
Information
continue

Profil de
La Dépêche

Annoncer dans
La Dépêche



Actualité générale
Culture
Économie
Politique
Science
Sports

Coalition SOS-Pronovost
«Le ministre Corbeil avoue que le Plan nord passe avant les milliers d’agriculteurs en crise»


Richard Desjardins
 
 

À la veille de deux spectacles bénéfice à Montréal, La Dépêche a rencontré MM. Henri Jacob et Richard Desjardins, respectivement président et vice-président de l’Action boréale de l’Abitibi-Témiscamingue, de même que M. Yvan Croteau, président du Réseau québécois des groupes écologistes et membre du conseil d’administration de l’Action boréale. Ils ont bien voulu répondre à nos questions sur le sujet de l’heure en Abitibi-Témiscamingue: les mines à ciel ouvert. À lire dans La Dépêche numéro 55.
  
Pour recevoir des anciens numéros ou pour vous abonner à La Dépêche, consultez notre section Abonnement.

(01/03/12) Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Pierre Corbeil, admet que la politique agricole ne pourra être adoptée durant la présente session parlementaire, parce que la Commission chargée d'étudier son Livre vert a plutôt été accaparée par les dossiers du Plan nord.

«Visiblement, si l'on se réfère aux déclarations du ministre dans Le Soleil d’aujourd’hui [1er mars 2012], le gouvernement Charest juge plus important pour son avenir de vendre son Plan nord que de s’occuper de notre agriculture qui se meurt», souligne Roméo Bouchard, porte-parole de la Coalition SOS-Pronovost.

Il y a maintenant quatre ans que le Rapport Pronovost exposait au gouvernement Charest l’urgence de faire un virage majeur vers une agriculture diversifiée et territoriale si on voulait éviter que les fermes indépendantes ne soient avalées par les grands intégrateurs de l’industrie agro-alimentaire.


mine à ciel ouvert de Val-d'Or



Plusieurs projets de mines à ciel ouvert de type «fort tonnage faible teneur» sont présentement sur la table en Abitibi-Témiscamingue. Les conséquences de ce type d'exploitation tant sur les plans économique et social, qu'environnemental sont importantes et font penser à celles de l'exploitation du pétrole dans les sables bitumineux de l'Ouest canadien. Faites le point sur la question avec La Dépêche numéro 54.
 
Pour recevoir des anciens numéros ou pour vous abonner à La Dépêche, consultez notre section Abonnement.

Une mesure de diversion du gouvernement Charest
«Le ministre confirme aujourd'hui que nous avions vu juste:  la consultation en cours sur le Livre vert n’était qu’une mesure de diversion pour remettre à plus tard, si possible après l’élection, l’adoption d’une politique agricole», constate Roméo Bouchard. La Coalition soupçonnait le gouvernement de vouloir ignorer les recommandations de la Commission Pronovost,  en proposant une politique qui ne vise, en définitive, qu’à faire disparaître toutes les fermes qui sont jugées non compétitives. Force est de constater aujourd'hui que l'avenir de notre agriculture n'est carrément pas une préoccupation pour ce gouvernement.

Le ministre Corbeil pousse l’odieux jusqu’à annoncer qu’il envisage de présenter quand même un projet de loi sur la politique agricole avant l’été, sans même que la Commission parlementaire n'ait eu l'occasion d'entendre la grande majorité des 200 intervenants qui ont déposé des mémoires. Le Plan nord passe avant l'agriculture! «C'est une preuve supplémentaire que la politique est écrite depuis longtemps et que le Livre vert n'était qu'une mascarade pour faire diversion», ajoute Benoit Girouard, de l’Union paysanne.

La Coalition SOS Pronovost estime que ce gouvernement n'a plus aucune crédibilité dans le dossier agricole et qu’il a délibérément abandonné les agriculteurs et les consommateurs à un modèle d'agriculture et d'alimentation qui ne connaît que les lois du marché. La Coalition demande aux partis d’opposition de réagir énergiquement  à cette mise au rancart du Rapport Pronovost et au baîllon que leur impose le gouvernement en commission parlementaire, et elle attend impatiemment de voir quel parti, lors des prochaines élections, réalisera l'urgence et l'importance de faire prendre aux politiques agroalimentaires le virage proposé par la Commission Pronovost.