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Pénurie de logements locatifs en Abitibi-Témiscamingue
La situation demeure très grave dans la région

 

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À lire dans La Dépêche no 57
Le potentiel sous-estimé du Nord-du-Québec


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(15/12/10) À la lumière des données plus détaillées du Rapport sur le marché locatif publié le 9 décembre dernier par la Société canadienne d'hypothèques et de logement, le Front d'action populaire en réaménagement urbain constate que la pénurie de logements locatifs demeure très grave dans certaines régions du Québec, en particulier l'Abitibi-Témiscamingue, la Côte-Nord et la région métropolitaine de Québec. Le FRAPRU constate également que les logements familiaux à bas loyer demeurent rarissimes dans plusieurs villes, surtout à Montréal où le taux général de logements inoccupés a pourtant augmenté.

Selon le coordonnateur du FRAPRU, François Saillant, «malgré la hausse des taux de logements inoccupés dans plusieurs régions, il est beaucoup plus difficile de se loger partout au Québec que ce n'était le cas avant 2000, alors que la pénurie d'appartements locatifs a commencé à faire sentir ses effets.»


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Dur, dur en Abitibi-Témiscamingue
C'est en Abitibi-Témiscamingue que la pénurie de logements locatifs est la plus grave. À Val-d'Or, le taux de logements inoccupés est demeuré à 0%. À Rouyn-Noranda, il a chuté de 0,8% à 0,5%, tandis qu'à Amos, il a légèrement remonté pour atteindre 0,8%. Par ailleurs, le taux de logements inoccupés des logements familiaux de trois chambres à coucher et plus est carrément de 0% dans ces trois municipalités.

À Sept-Îles, le taux de vacance des logements locatifs est tombé à 0,6%. C'est aussi dans les grands logements familiaux que la baisse a été la plus brutale, le taux d'inoccupation des logements de trois chambres à coucher et plus passant de 0,9% à l'automne 2009 à 0,4% à l'automne 2010.

Dans la région de Québec, le taux de logements inoccupés est remonté à 1%, après avoir été à 0,6% pendant deux années consécutives. C'est toutefois trois fois moins que le taux d'équilibre fixé à 3%. Dans les logements de deux chambres à coucher, le taux est de 0,9% et dans ceux de trois chambres à coucher et plus de 0,8%.


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Montréal:
pas facile pour les familles…
sauf si elles ont les moyens

La situation du logement locatif s'est améliorée à l'échelle de la région métropolitaine de Montréal. Toutefois, cette embellie a été moins marquée dans la ville même de Montréal, où les logements familiaux sont plus rares qu'à l'échelle métropolitaine, surtout s'ils sont à plus bas loyer. Ainsi, le taux de logements inoccupés des logements de trois chambres à coucher et plus n'est que de 1,8% à Montréal, ce taux chutant à 1,5% dans les logements se louant entre 500$ et 699$ par mois et à 1,3% pour ceux dont le prix de location se situe entre 700$ et 899$. À l'opposé, le taux est de 3,0% dans les logements se louant plus de 900$. «Les familles montréalaises à la recherche d'un logement auront bien de la difficulté à en trouver un, à moins qu'elles n'aient les moyens de payer des loyers de plus en plus exorbitants», prévient François Saillant.

Occupations réussies
Au moment même où les rapports de la SCHL étaient rendus publics, le FRAPRU procédait à l'occupation de trois bureaux du ministre québécois responsable de l'Habitation, Laurent Lessard, à Montréal, Québec et Thetford-Mines. L'organisme exigeait une rencontre avec le ministre avant la période des Fêtes, de manière à s'assurer qu'il se fera porteur de demandes ambitieuses d'investissement en matière logement social en vue du prochain budget du gouvernement Charest. Le FRAPRU a mis fin aux occupations, après avoir obtenu confirmation d'une rencontre avec le ministre Lessard dans la semaine du 20 décembre. Il doit aussi rencontrer le ministre des Finances, Raymond Bachand, au cours des prochains jours, dans le cadre de ses consultations pré-budgétaires.

Le FRAPRU considère que des investissements massifs et à long terme sont nécessaires, non seulement pour passer à travers la pénurie, mais aussi pour faire face au problème beaucoup plus considérable d'incapacité de payer qui s'est aggravé en raison de cette pénurie. Il rappelle que le coût moyen des logements de deux chambres à coucher a augmenté de plus de 34% au Québec en l'espace de dix ans, l'augmentation ayant été supérieure à 37% dans la région métropolitaine de Montréal
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