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ÉDITORIAL
De Trudeau à Trudeau
La politique du pire des fédéralistes

LA DÉPÊCHE NUMÉRO 63  -  PAR ALAIN AYLWIN 26/07/13

PARLEMENT OTTAWA
 
 

Le parlement d’Ottawa est un lieu où des fédéralistes ont souvent accusé les députés du Bloc québécois d’être de mauvaise foi uniquement parce qu’ils sont souverainistes. Pourtant, lors des dernières élections générales fédérales, des électeurs souverainistes ont admis ne pas avoir voté pour des députés du Bloc parce que ceux-ci étaient tellement efficaces dans la défense des intérêts du Québec au sein du Canada qu’ils réussissaient à atténuer les injustices du gouvernement fédéral envers le Québec et ainsi retarder le projet souverainiste. Un vote stratégique tendant à prouver la bonne foi des députés souverainistes, mais qui malheureusement semble s’inspirer de la politique du pire des fédéralistes. Retrouvez cet éditorial dans La Dépêche numéro 63.
  
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Beaucoup de fédéralistes prétendent régulièrement que les souverainistes pratiquent la politique du pire. Des accusations généralement gratuites, pour ne pas dire toujours sans preuve. Par contre, rarement on accuse les fédéralistes de mauvaise foi. Pourtant, les exemples de tromperie sont monnaie courante dans leur camp et méritent qu’on s’y attarde car, comme le disait l’ancien chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, «la politique du pire est la pire des politiques».

En avril 2012, lors du 30e anniversaire du rapatriement de la Constitution au Parlement canadien, Justin Trudeau a soutenu que la non-adhésion du Québec était dû à la mauvaise foi du premier ministre de l’époque. «Mon père [Pierre Elliott Trudeau] avait très bien compris [...] qu’il n’y avait zéro chance que René Lévesque ne signe quoi que ce soit par rapport à la Constitution canadienne, car c’était contre l’existence même de son parti», a expliqué Justin Trudeau lors d’une entrevue avec le Journal de Québec. Le fils de l’ancien premier ministre du Canada soutiendra cette idée devant de nombreux médias toujours sans pouvoir prouver la mauvaise foi de René Lévesque autrement qu’en supposant qu’il ne pourrait pas en être autrement de la part d’un souverainiste. Ainsi, quand des journalistes lui feront remarquer que des fédéralistes à l’Assemblée nationale ont eux aussi refusé de signer la constitution de 1982, il donnera en exemple Robert Bourassa, le fédéraliste, qui avait cherché de bonne foi à la signer en négociant l’Accord du lac Meech. Un argument loin de prouver la mauvaise foi de René Lévesque, le souverainiste, puisque lui aussi a soutenu cet Accord.



ELIZABETH LAROUCHE
 
 

Lors des élections générales du 4 septembre 2012, Élizabeth Larouche est devenu la toute première femme à se faire élire dans le comté d’Abitibi-Est. Procurez-vous La Dépêche numéro 63 pour lire le portrait d'Élizabeth Larouche, ministre déléguée aux Affaires autochtones, femme de confiance de Pauline Marois.
  
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La bonne foi des souverainistes
Si Justin Trudeau ne peut apporter d’arguments prouvant la mauvaise foi de René Lévesque, on peut cependant en trouver plusieurs prouvant sa bonne foi. Ainsi, même après la «nuit des longs couteaux» du 4 novembre 1981 où les neuf autres provinces anglophones du Canada se sont entendues sur le rapatriement sans la présence du Québec et même après le rapatriement unilatéral du 17 avril 1982, René Lévesque a soutenu le «beau risque» de Brian Mulroney qui cherchait à ce que le Québec signe la constitution de 1982 «dans l’honneur et l’enthousiasme». Ce «beau risque» ne peut être interprété comme de la mauvaise foi, il a entraîné la démission de plusieurs ministres péquistes qui n’étaient pas prêts à prendre ce risque et à donner encore une chance aux fédéralistes.  Un «beau risque» qui a fini par s’incarner concrètement avec l’Accord du lac Meech que Justin Trudeau ose citer en exemple pour prouver la bonne foi de Robert Bourassa, le fédéraliste. Encore plus ironique, c’est son père qui s’est férocement opposé à cet Accord qui visait à permettre au Québec de finalement signer la constitution de 1982.

Bref, ce seul exemple démontre à quel point les accusations venant de fédéralistes prétendant que les souverainistes pratiquent la politique du pire doivent être réfutées jusqu’à preuve du contraire. Mais qu’en est-il de l’attitude des fédéralistes? Ne pratiquent-ils pas, eux, la politique du pire? Malheureusement, bien des faits tendent à prouver que oui.



JEAN CHAREST DANS L'OMBRE DE STEPHEN HARPER
 
 

Stephen Harper et son parti représentent très bien une grande proportion des Canadiens vivant hors Québec. Ces Canadiens sont persuadés, à tort, que le Québec est la province la plus chouchoutée du Canada depuis des décennies. À ses côtés, Jean Charest peut difficilement faire croire aux Québécois que c’est une bonne chose pour le Québec de demeurer au sein de la fédération canadienne. Lisez Bilan des années Charest: un fédéralisme néfaste pour le Québec dans La Dépêche numéro 60.
  
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Les années Charest et sa politique du pire
La vision qui a guidé le gouvernement de Jean Charest pendant ses années au pouvoir est assez claire si on considère qu’il s’est donné pour mission d’empêcher le Québec de quitter la fédération canadienne coûte que coûte. Non pas en améliorant le fédéralisme, considérant qu’une réforme constitutionnelle en faveur du Québec est pour ainsi dire impossible, mais par une pléthore de décisions qui à court, moyen et long terme ont cherché à affaiblir les capacités d’indépendance du Québec. Une politique du pire qui n’est pas sans fondement et que bien des faits tendent à prouver. Parmi cette surabondance de politiques néfastes, citons en vrac celles-ci:

Réécriture des livres d’histoire
On a éliminé de nos cours d’histoire les éléments conflictuels pouvant favoriser l’indépendance du Québec comme la Conquête anglaise et les Rébellions des Patriotes.

Anglicisation des jeunes Québécois à l’école
Avec des cours d’anglais dès la 1re année, on envoie un signal fort à la jeunesse québécoise que l’importance démesurée qu’occupe l’anglais au Québec est bien fondée tout en minimisant l’importance du français et des autres langues parlées dans le monde.


LE PARTI LIBÉRAL DU QUÉBEC ET LA CORRUPTION
 
 

Aussi surprenant que ça puisse paraître, le Parti libéral du Québec a connu le 4 septembre 2012 sa pire performance électorale de son histoire, mais a failli conserver le pouvoir quand même. Découvrez pourquoi dans La Dépêche numéro 61.
  
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Garderies sous contrôle de généreux donateurs libéraux
Le scandale des garderies religieuses de l’ancien ministre libéral Tony Tomassi avait déjà révélé que son ministère avait une série d’exigences au sujet du programme éducatif. Peut-on alors s’inquiéter que les enfants québécois subissent l’influence politique des nombreux propriétaires libéraux de garderies?

Augmentation de l’immigration à des niveaux records tout en réduisant les programmes de francisation et d’intégration des nouveaux arrivants à la majorité québécoise
Une immigration pour favoriser la réélection des libéraux? Lors des dernières élections générales au Québec, les comtés les moins francophones ont tous fait élire des députés du Parti libéral du Québec.

Laxisme dans l’application de la loi 101
Pour affaiblir davantage le français au Québec volontairement?

Augmentation faramineuse de la dette québécoise
Pour réduire les moyens du Québec délibérément?


De nombreux fédéralistes cherchent constamment à minimiser l’importance du débat constitutionnel, mais considérant les actions néfastes pour l’ensemble des Québécois commises pour affaiblir le mouvement souverainiste et consolider la fédération canadienne, si on a véritablement à coeur le mieux être des Québécois, résoudre la question nationale devrait être la priorité des priorités pour contrer la politique du pire des fédéralistes et ses effets désastreux pour le Québec.

Quant à Justin Trudeau, en cherchant à prouver la mauvaise foi d’un souverainiste comme René Lévesque, il s’est discrédité à un point tel que sa crédibilité ne peut être qu’irrémédiablement minée. Enfin, s’il cherche quelqu’un de mauvaise foi, il peut toujours se regarder dans le miroir.


LA DEPECHE NUMERO 63Vous pouvez retrouver cet éditorial dans La Dépêche numéro 63. Aussi dans ce numéro un portrait d'Élizabeth Larouche. Un texte réalisé par notre journaliste Julianne Pilon sur la ministre déléguée aux Affaires autochtones: la femme de confiance de Pauline Marois en matière d'Affaires autochtones.

Également dans cette édition spéciale tourisme: Rêve, mystère et fascination. Un texte de notre journaliste historien, Hubert Charron, sur ce qui fascine les visiteurs d'Europe en Abitibi-Témiscamingue.

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