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Nez rouge conclut une année historique
pour le cinéma québécois

(28/11/03) Même si de nombreux médias nationaux ont déjà diffusé des critiques du film québécois Nez rouge depuis sa projection en première mondiale à Rouyn-Noranda le 30 octobre dernier, un embargo médiatique nous invitait à attendre sa sortie officielle le 28 novembre 2003 avant d'en parler sans restriction. Nous pouvons enfin vous dire que Nez rouge vient merveilleusement conclure une année qui marquera sûrement un tournant historique pour le cinéma québécois.

Par Alain Aylwin

Jamais au cours de notre histoire, les films québécois n'ont été autant accessible sur les écrans commerciaux du Québec qu'en cette année 2003. Une situation qui n'est d'ailleurs pas sans déranger les «majors» américains qui semblent vouloir conserver à tout prix leur chasse gardée. Tout en continuant à produire des films d'auteur, le cinéma québécois a produit des films à succès pour tous les goûts tout au long de la dernière année: Séraphin, un homme et son péché; Les invasions barbares; Mambo italiano; La grande séduction; Gaz bar blues; Sur le seuil... Un joyeux mélange des genres que la récente édition du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue a reflété jusqu'à la toute fin en nous proposant en soirée de fermeture Nez rouge: une comédie romantique à la québécoise.
En effet, pour terminer cette 22e édition, quoi de plus approprié que la première mondiale d'un film québécois qui sera assurément dans la lignée des grands succès récents: Nez rouge du réalisateur Érik Canuel et mettant en vedette Patrick Huard, Michèle Barbara Pelletier et Pierre Lebeau. Sur scène, tout juste avant cette première, le producteur Jacques Bonin et le réalisateur Érik Canuel: «Salut la gang, a lancé amicalement le réalisateur aux spectateurs. Quand on m'a dit qu'on allait à Rouyn-Noranda présenter le film en premier, j'étais bien excité. Ici ce soir, on est plus qu'excité. Le bébé prend son premier respire.» Même enthousiasme du côté du producteur: «On est content d'être ici. C'est un beau cadeau qu'on fait ici ce soir», de dire Jacques Bonin.

On ne peut pas dire que Nez rouge est un film très original. On a déjà vu plusieurs films américains de ce genre. Cependant, on a plusieurs raisons de trouver Nez rouge meilleur que ses pendants américains comme You got mail ou When Harry meet Sally. D'abord, les acteurs d'ici donnent au film une valeur ajoutée pour les spectateurs québécois. Tout comme les décors d'ici. D'ailleurs, à cet égard, ceux qui trouvent que Montréal n'est pas une très belle ville vont découvrir dans Nez rouge un Montréal féerique plus beau que nature. Et techniquement, le film d'Érik Canuel est impeccable: scénario, mise en scène, montage, photo... rien à envier aux grands succès américains.

C'est donc une autre preuve de l'efficacité du cinéma québécois dans un autre genre comme en témoigne les trois vagues d'applaudissements et l'ovation debout qu'a reçu le film lors de sa projection en première mondiale à Rouyn-Noranda. Maintenant, la barre est haute pour 2004.