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Tourisme Québec
ne s'est toujours pas prononcé

(07/03/02) La compagnie Boralex rencontre une forte opposition à son projet de bétonner une partie de la rivière Mégiscane, près de la municipalité de Senneterre, en Abitibi-Témiscamingue, pour y construire une centrale hydroélectrique. Le site de la Mégiscane est de propriété municipale, situé à la décharge du Lac Faillon, une région reconnue pour ses paysages grandioses, à proximité de la forêt vierge des Collines de la Mégiscane, un secteur exceptionnel identifié par le Fonds mondial pour la nature (WWF) et l'UQCN en vue d'une classification à titre d'aire protégée. La municipalité céderait-elle ce joyau alors que le ministère des Ressources naturelles (MRN) reconnaît la Mégiscane comme étant «la» rivière abitibienne par excellence, offrant un «potentiel de développement récréotouristique très intéressant à mettre en valeur»?

Tourisme Québec ne s'est pas prononcé sur les impacts de telles destructions du patrimoine naturel qui constitue l'une des images de marque du Québec à l'étranger. Ce ministère qui a présenté en 2000 le Guide de mise en valeur des plans d'eau du Québec à des fins récréotouristiques et de conservation du patrimoine, doit prendre position et présenter son analyse de l'importance de la conservation. Pour le Regroupement écologiste Val-d'Or et environs (Le REVE), avant d'accueillir le Sommet mondial de l'écotourisme, en mai, dans la Vieille capitale, Tourisme Québec, le gouvernement du Québec et celui du Canada doivent reconnaître l'importance de la protection des sites naturels qui font le Québec touristique, le Québec Sauvage, et qu'ils supporteront financièrement les initiatives régionales qui respecteront cette vision.

La majorité des sites convoités sont géographiquement à proximité de circuits et destinations touristiques en développement et la destination de Senneterre pourrait devenir un icône du Québec sauvage. Dans un contexte où «les touristes sont de plus en plus exigeants», que le tourisme d'aventure connaît une croissance annuelle de 15% à l'échelle canadienne et que la faune et la nature vierge sont d'ailleurs le premier intérêt des écotouristes canadiens, les barrages sont de véritables plaies selon le REVE.