AUJOURD'HUI, LES PAPILLOTES, ON LES A DANS LE COEUR!


(4 novembre 1999) Les projecteurs du Théâtre du cuivre de Rouyn-Noranda viennent de s'éteindre emportant ainsi cette 18e édition du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue au royaume des souvenirs.

Plus d'une centaine de réalisateurs, comédiens, journalistes et invités se sont succédés lors de ces 6 jours d'images et de sons. Au chapitre des invités, notons le passage de Pierre Barouh, musicien et cinéaste, à qui l'on doit une mémorable soirée intimiste au Cabaret de la dernière chance; le comédien et producteur Mahmoud Hamida, venu d'Égypte pour nous offrir Le paradis des anges déchus en première nord-américaine; le cinéaste d'animation français Michel Ocelot qui a conquis tous les publics avec son long métrage Kirikou et la sorcière; Johanne Prégent qui nous offrait, en première mondiale, son film L'île de sable et la première projection publique du film Les gens qui s'aiment du réalisateur français Jean Charles Tacchella. Il ne faudrait pas oublier Rodrigue Jean, réalisateur de Full Blast, Stéphane Brizé avec Le bleu des villes, Benoît Mariage pour Les convoyeurs attendent, Jean Beaudin avec Souvenirs intimes et Louis Bélanger, réalisateur de Post Mortem. Au total, 68 films provenant de 19 pays ont été projetés.

UN VOLET JEUNESSE RÉUSSI

Cette année, deux activités ont été programmées pour les élèves du niveau primaire. La première consistait à réaliser leur propre film d'animation, à la manière de Norman McLaren, et la deuxième mettait en vedette les artistes belges André et Hervé Borbé dans un spectacle musical intitulé : «Tous formidables!». Plus de 2 200 élèves de 16 écoles ont été rejoints.

Au niveau de l'assistance, le Festival navigue toujours autour de 15 000 spectateurs, ce qui de l'avis des organisateurs est un gage de popularité si l'on considère que le Festival se déroule dans une ville comptant près de 30 000 habitants.

LES LAURÉATS DE CETTE 18E ÉDITION

Trois oeuvres cinématographiques ont été primées à la cérémonie de fermeture pour le Grand prix Hydro-Québec, le Prix Télébec et le Prix Animé.

Grand prix Hydro-Québec

En lice pour ce prix très convoité, 18 longs métrages ont défilé sous les yeux des cinéphiles. Ces derniers ont choisi de récompenser Souvenirs intimes du réalisateur québécois Jean Beaudin.

Jean Beaudin réussit, avec son dernier film, à émouvoir et intriguer les cinéphiles qui l'ont suivi au cours de sa fructueuse carrière cinématographique. Souvenirs intimes, mettant en vedette Pascale Bussières et James Hyndman, s'inscrit dans la lignée des grandes réalisations de Jean Beaudin.

Prix Télébec

Décerné par un jury régional, le Prix Télébec est remis à un court ou moyen métrage faisant l'unanimité quant à la qualité de sa réalisation. Des 19 films projetés, mesdames Madeleine Perron et Sylvie Brousseau ainsi que M. Gilles Gendron ont couronné Kuproquo de Jean-François Rivard.

Court métrage teinté d'un humour fin, Kuproquo nous entraîne dans un gentil souper de famille qui prend une direction surprenante suite à une question délicate posée par un enfant de six ans.

Un prix de 1 000 $ accompagne cette distinction.

Prix Animé

Les cinéphiles ont sans contredit apprécié le film Kirikou et la sorcière du réalisateur français Michel Ocelot.

Kirikou et la sorcière est un dessin animé franco-belge d'une durée de 70 minutes inspiré de différents contes africains. Et c'est aussi un petit miracle car il a réussi à rivaliser avec ses grands frères américains. En Europe, à ce jour, ce film dénombre plus d'un million d'entrées aux guichets. La sortie en salle au Québec est prévue pour le 26 février 2000.

Source : Chantal Polard, Sylvie Pépin, Louis Dallaire (819) 762-6212