(3 novembre 1999) La neige avait commencé à tomber mardi soir
lorsque les festivaliers ont quitté le Théâtre du cuivre après la
projection du film LA FILLE SUR LE PONT. Mercredi matin,
l'Abitibi-Témiscamingue vivait sa première tempête de neige de l'hiver.
Les routes enneigées et les vents violents n'ont cependant pas diminué
l'ardeur des cinéphiles. Ils étaient nombreux encore durant l'après-midi
pour suivre les aventures d'un petit garçon de 10 ans dans le film PORC
PEI du cinéaste Paul Turner. Ce film du Royaume-Uni a plu aux
festivaliers grâce, en grande partie, à la «bouille» adorable du jeune
comédien Wynford Ellis. PORC PEI a été suivi du long métrage coproduit
par la Yougoslavie et le Royaume-Uni, BELO ODELO / LE COSTUME BLANC du
cinéaste Lazar Ristovski. Ce dernier interprète également le premier
rôle, celui de Savo, un adjudant-chef célibataire qui nous fait vivre
tout un voyage en train.
Le Festival et ses amis Belges
Cette année encore, la Communauté française de Belgique
(Wallonie-Bruxelles) poursuit sa coopération culturelle avec le
Festival. Cette collaboration se traduit par la présence du réalisateur
Benoît Mariage pour la projection de son film LES CONVOYEURS ATTENDENT,
sans oublier la présentation des films LA PATINOIRE de Jean-Philippe
Toussaint et LA DINDE de Sam Garbaski.
Pour la programmation hors festival et son volet jeunesse, le
Festival accueille les Belges André et Hervé Borbé. Chaque jour, depuis
lundi, les deux frères, accompagnés d'une équipe du Festival, visitent
les enfants dans leur école. Ils proposent leur spectacle musical
intitulé «Tous formidables». Les enfants adorent, les interprètes sont
séduits et n'en reviennent pas de signer autant d'authographes.
Les 4 saisons d'Espigoule
Le Festival ne pouvait choisir meilleure soirée pour nous offrir
ce long métrage du réalisateur français Christian Philibert. Christian
Cesbron, le producteur du film, nullement ébranlé par le temps
abitibien, est venu présenter ce film sorti en France au mois de mars
dernier. Le village d'Espigoule existe quelque part en Provence. Le
réalisateur Christian Philibert y a vécu les 20 premières années de sa
vie. Il l'a quitté pour entreprendre ses études en cinéma, mais n'a
jamais pu l'ignorer plus que quelques mois. Son film, il l'a réalisé
avec les gens du village : des êtres espiègles et chaleureux. Parce que
les personnages existent vraiment, vous ne trouverez pas le village
d'Espigoule en Provence. Le réalisateur ne vous dira jamais son
véritable nom, il tient à protéger ses comédiens. Mais Espigoule existe.
C'est le «trou du cul du monde en Provence». Tout cela vous semble bien
compliqué? Pour mieux comprendre, il faudra aller voir le film en mars
prochain partout au Québec.
Juste avant la représentation de LES 4 SAISONS D'ESPIGOULE, le
Festival nous amenait à MANSFIELD PARK, long métrage de la réalisatrice
canadienne Patricia Rozema.
Au revoir l'orignal
Jeudi soir, les festivaliers auront vu pour la dernière fois la
bande annonce du Festival du cinéma international en
Abitibi-Témiscamingue. Réalisée en 1994 par le cinéaste Alain
Desrochers, la bande annonce qui nous faisait voir un orignal plus vrai
que nature sera remplacée. Encore une fois, Alain Desrochers, de YUL
Productions, en assumera la réalisation.
Danièle Laforce
La Dépêche